Chambre des représentants Séance pour l'élection du président

La Chambre des représentants tient sa première séance après le scrutin du 25 novembre, une séance consacrée à l'élection de son président et dont le résultat a, déjà, été arrêté par consensus par les partis de la nouvelle majorité.


Conformément au règlement intérieur de la Chambre, la séance sera présidée par le doyen -le plus âgé- des 395 députés, en l'occurrence Miloud Chaâbi, élu du Parti de l'environnement et du développement durable pour la ville de Kénitra, qui sera assisté par les quatre députés les plus jeunes, le plus jeune des quatre étant M. Yassine Radi, élu de la liste nationale pour le parti de l'Union constitutionnelle.

Selon des informations qui circulaient tout au long de la semaine dernière, en marge des négociations menées par le SG du Parti de la justice et du développement (PJD) et chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, avec les trois autres partis qui ont accepté de faire partie de la coalition gouvernementale, la présidence de la chambre des représentants reviendrait au Parti de l'Istiqlal (PI), deuxième au sein de majorité issue des urnes, en la personne de Karim Ghallab, 45 ans, ministre de l'équipement et du transport dans le gouvernement sortant.

Le SG du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdellah, avait annoncé la semaine dernière, à l'issue d'une réunion du chef de gouvernement désigné avec les secrétaires généraux des trois partis de la majorité, que la présidence de la chambre avait fait l'objet d'un consensus.

De son côté, le SG du Mouvement populaire (MP), Mohand Laenser, avait confirmé que la réunion avait tranché sur cette question, expliquant que la présidence de la chambre revenait à la majorité constituée par le PJD, le PI, le MP et le PPS, avec ses 217 sièges, soutenue par sept partis minoritaires totalisant 11 sièges supplémentaires. Cette majorité n'aurait aucun problème à faire élire son candidat face à celui de l'opposition, avait-il tenu à préciser.

La nouvelle majorité au sein de la chambre des représentants est composée de 107 sièges pour le PJD, grand gagnant du scrutin du 25 novembre, 60 sièges pour le PI, 32 sièges pour le MP et 18 sièges pour le PPS.

Quatre autres partis avec 11 sièges supplémentaires se sont engagés à soutenir les efforts du chef de gouvernement désigné en vue de la formation d'un nouveau cabinet et à «contribuer à la concrétisation des aspirations du peuple marocain au changement et aux réformes profondes attendues».

Il s'agit du Mouvement démocratique et social, du Parti de l'action, du Parti Al Ahd Addimocrati et du Parti du renouveau et de l'équité.

Cinq autres députés ont annoncé la semaine dernière leur décision de constituer un groupement parlementaire indépendant sous le nom d'Al Moustaqbal qui soutiendra le gouvernement.

Ainsi, la nouvelle majorité totalisera 229 sièges des 395 que compte la chambre.

Du côté de l'opposition, même dans le cas où l'Union socialiste des forces populaires, avec ses 39 sièges, décide de s'aligner aux côtés du Rassemblement national des indépendants (52 sièges) et du Parti de l'authenticité et de la modernité (47 sièges), celle-ci ne dépassera guère les 138 sièges.

Il est donc évident que le candidat de la majorité à la présidence de la chambre des représentants sera élu sans problème aucun et avec une majorité confortable.

La chambre élira par ailleurs, au cours de la même séance, les membres de son bureau, qui comptera huit vice-présidents, deux trésoriers chargés et trois rapporteurs chargés du contrôle des voix et de la rédaction des procès-verbaux. La séance devra également choisir les présidents des six commissions permanentes, notamment la commission de la législation et des droits de l'homme dont la présidence devra être confiée à l'opposition en application de la nouvelle Constitution.



Par MAP
Publié le : 19.12.2011 | 13h02