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Comment le piratage s’est industrialisé
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Comment le piratage s’est industrialisé
- En dix ans, tout un réseau de TPE s’est étoffé
- Un investissement de 10.000 DH pour produire des DVD
- Les sites de téléchargement illégal fleurissent sur le web
Les DVD pirates sont partout! Le phénomène dépasse désormais les seuls
grands marchés (Derb Ghallef à Casablanca, Bab El Had à Rabat…), et les
petits revendeurs du quartier. Il est en effet de plus en plus fréquent
de rencontrer des vendeurs ambulants qui viennent vous proposer les
dernières superproductions étrangères, des films marocains, des dessins
animés ou le dernier must des jeux, dans les cafés et les places
publique. A croire que tout le monde veut sa part du gâteau de ce marché
juteux.
Pirater des films, jeux, logiciels n’est plus un privilège détenu par
une poignée de spécialistes comme ce fut le cas au début de la décennie
2000. Aujourd’hui, avec la baisse des prix du matériel informatique et
de la connexion Internet à haut débit, la population des pirates s’est
élargie.
Il est désormais possible d’accéder facilement aux sites Internet de
téléchargement illégal ou de «partage pair à pair». Ces sites proposent
des mises à jour régulières des dernières sorties. DVD complets
identiques aux originaux, films en haute et basse définition, jeux
vidéo, applications Windows, séries TV, documentaires, Ebooks… Y en a
pour tous les goûts. Avec une connexion Internet ADSL à 200 DH par mois
et une bonne mémoire en disque dur, il est possible de télécharger en
moyenne jusqu’à 10 films par jour.
Une fois les fichiers téléchargés, la frontière entre usage privé et
commercialisation en masse ne nécessite qu’un investissement
relativement abordable. Ceux qui franchissent le pas commencent par se
doter d’un tour duplicateur pour la gravure à grande échelle. «Un
duplicateur entrée de gamme coûte environ 4.000 DH et peut graver 10 DVD
par minute. Le prix d’un duplicateur haut de gamme peut s’élever
jusqu’à 15.000 DH et offre une bien meilleure vitesse de gravure», nous
indique un commerçant à Derb Ghallef. L’avantage procuré par ces tours
est de pouvoir graver simultanément jusqu’à 15 DVD sans avoir à brancher
la machine avec un ordinateur. Deuxième outil incontournable, le
support vierge. Son prix très bas serait la cause principale derrière
l’affermissement du piratage selon l’Association des éditeurs. Une boîte
de 600 DVD de bonne qualité coûte au marché 700 DH. Pour les CD, il
faut compter, pour le même nombre d’unités, un prix de 600 DH.
Indispensable également pour tout pirate qui se respecte: l’imprimante
pour les jaquettes! «La machine la plus prisée du moment coûte seulement
2.100 DH et permet d’imprimer jusqu’à 5.000 jaquettes avec un seul
litre d’encre», nous indique un autre vendeur de matériel informatique à
Derb Ghallef. Un litre d’encre coûtant 200 DH, l’investissement n’est
pas énorme, surtout qu’il est possible d’imprimer en continue et sans
interruption grâce à un système de pompage permettant à l’imprimante de
s’approvisionner directement en encre lorsque la cartouche se vide.
Après gravure et impression, la dernière étape avant la
commercialisation: la mise en pochette. Ici encore, l’investissement
demeure quasi-insignifiant: une boîte de 100 pochettes en plastique
coûte moins de 10 DH.
En faisant le calcul, avec un investissement de 10.000 DH (PC
performant, imprimante et duplicateur), il est aujourd’hui possible de
devenir apprenti pirate. Avec un budget de 760 DH par jour, il sera
possible de produire 600 DVD. En prenant en compte le prix de revient
d’un seul DVD (1,50 DH intégrant les 10 centimes de la pochette et
environ 20 centimes de l’impression) et la facture mensuelle
d’électricité et d’Internet, le prix de l’investissement ne devrait pas
dépasser en tout et pour tout 3 DH par DVD. Aujourd’hui, en faisant le
tour du marché à puces de Derb Ghallef, le prix de vente moyen d’un film
est de 8 dirhams. L’original vaut au moins 300 dirhams.
<blockquote>
Deux écoles
Au moment où il n’y a pas d’offre officielle, peut-on parler d’une
illégalité des produits piratés? Les partisans du piratage affirment que
non et clament qu’il est impossible de mettre fin à la pratique tant
que les DVD originaux ne seront pas commercialisés officiellement sur le
territoire marocain. Pour les anti-pirates, l’industrie ne pourra se
développer tant que le piratage sera accepté. Pour Nabil Ayouch,
président de l’Association marocaine de lutte contre le piratage, «il
faut d’abord mettre fin au piratage physique, c’est-à-dire à la vente de
DVD pirates dans les souks. Une fois cette mesure réalisée, nous
pourrons réanimer l’industrie et passer au contrôle du piratage sur
Internet». Reste qu’aujourd’hui un nouveau phénomène prend de plus en
plus d’ampleur sur le web et bat en brèche tous ces débats: le
«streaming» (visionnage de films en live sur le Net).
</blockquote>
Ayoub NAÏM
- Un investissement de 10.000 DH pour produire des DVD
- Les sites de téléchargement illégal fleurissent sur le web
Les DVD pirates sont partout! Le phénomène dépasse désormais les seuls
grands marchés (Derb Ghallef à Casablanca, Bab El Had à Rabat…), et les
petits revendeurs du quartier. Il est en effet de plus en plus fréquent
de rencontrer des vendeurs ambulants qui viennent vous proposer les
dernières superproductions étrangères, des films marocains, des dessins
animés ou le dernier must des jeux, dans les cafés et les places
publique. A croire que tout le monde veut sa part du gâteau de ce marché
juteux.
Pirater des films, jeux, logiciels n’est plus un privilège détenu par
une poignée de spécialistes comme ce fut le cas au début de la décennie
2000. Aujourd’hui, avec la baisse des prix du matériel informatique et
de la connexion Internet à haut débit, la population des pirates s’est
élargie.
Il est désormais possible d’accéder facilement aux sites Internet de
téléchargement illégal ou de «partage pair à pair». Ces sites proposent
des mises à jour régulières des dernières sorties. DVD complets
identiques aux originaux, films en haute et basse définition, jeux
vidéo, applications Windows, séries TV, documentaires, Ebooks… Y en a
pour tous les goûts. Avec une connexion Internet ADSL à 200 DH par mois
et une bonne mémoire en disque dur, il est possible de télécharger en
moyenne jusqu’à 10 films par jour.
Une fois les fichiers téléchargés, la frontière entre usage privé et
commercialisation en masse ne nécessite qu’un investissement
relativement abordable. Ceux qui franchissent le pas commencent par se
doter d’un tour duplicateur pour la gravure à grande échelle. «Un
duplicateur entrée de gamme coûte environ 4.000 DH et peut graver 10 DVD
par minute. Le prix d’un duplicateur haut de gamme peut s’élever
jusqu’à 15.000 DH et offre une bien meilleure vitesse de gravure», nous
indique un commerçant à Derb Ghallef. L’avantage procuré par ces tours
est de pouvoir graver simultanément jusqu’à 15 DVD sans avoir à brancher
la machine avec un ordinateur. Deuxième outil incontournable, le
support vierge. Son prix très bas serait la cause principale derrière
l’affermissement du piratage selon l’Association des éditeurs. Une boîte
de 600 DVD de bonne qualité coûte au marché 700 DH. Pour les CD, il
faut compter, pour le même nombre d’unités, un prix de 600 DH.
Indispensable également pour tout pirate qui se respecte: l’imprimante
pour les jaquettes! «La machine la plus prisée du moment coûte seulement
2.100 DH et permet d’imprimer jusqu’à 5.000 jaquettes avec un seul
litre d’encre», nous indique un autre vendeur de matériel informatique à
Derb Ghallef. Un litre d’encre coûtant 200 DH, l’investissement n’est
pas énorme, surtout qu’il est possible d’imprimer en continue et sans
interruption grâce à un système de pompage permettant à l’imprimante de
s’approvisionner directement en encre lorsque la cartouche se vide.
Après gravure et impression, la dernière étape avant la
commercialisation: la mise en pochette. Ici encore, l’investissement
demeure quasi-insignifiant: une boîte de 100 pochettes en plastique
coûte moins de 10 DH.
En faisant le calcul, avec un investissement de 10.000 DH (PC
performant, imprimante et duplicateur), il est aujourd’hui possible de
devenir apprenti pirate. Avec un budget de 760 DH par jour, il sera
possible de produire 600 DVD. En prenant en compte le prix de revient
d’un seul DVD (1,50 DH intégrant les 10 centimes de la pochette et
environ 20 centimes de l’impression) et la facture mensuelle
d’électricité et d’Internet, le prix de l’investissement ne devrait pas
dépasser en tout et pour tout 3 DH par DVD. Aujourd’hui, en faisant le
tour du marché à puces de Derb Ghallef, le prix de vente moyen d’un film
est de 8 dirhams. L’original vaut au moins 300 dirhams.
<blockquote>
Deux écoles
Au moment où il n’y a pas d’offre officielle, peut-on parler d’une
illégalité des produits piratés? Les partisans du piratage affirment que
non et clament qu’il est impossible de mettre fin à la pratique tant
que les DVD originaux ne seront pas commercialisés officiellement sur le
territoire marocain. Pour les anti-pirates, l’industrie ne pourra se
développer tant que le piratage sera accepté. Pour Nabil Ayouch,
président de l’Association marocaine de lutte contre le piratage, «il
faut d’abord mettre fin au piratage physique, c’est-à-dire à la vente de
DVD pirates dans les souks. Une fois cette mesure réalisée, nous
pourrons réanimer l’industrie et passer au contrôle du piratage sur
Internet». Reste qu’aujourd’hui un nouveau phénomène prend de plus en
plus d’ampleur sur le web et bat en brèche tous ces débats: le
«streaming» (visionnage de films en live sur le Net).
</blockquote>
Ayoub NAÏM
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