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Qualité et sécurité sanitaire de la viande posent toujours problème à Casablanca
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Qualité et sécurité sanitaire de la viande posent toujours problème à Casablanca
Les commissions de contrôle de la viande foraine reprennent du service. Il en a été décidé ainsi après une réunion, la semaine dernière, entre le wali du Grand Casablanca, le maire et les gouverneurs de la ville. Pour les autorités locales, il est temps que ces commissions se remettent au travail après une pause qui a duré presqu’une année due à l’absence de voitures de service à même d’assurer la mobilité des vétérinaires. Mieux, il y aura création de commissions préfectorales chargées de contrôler la salubrité des viandes foraines au niveau de chaque préfecture des arrondissements casablancais. Une mission qualifiée de quasiment impossible par plusieurs professionnels.
En effet, la métropole casablancaise dispose seulement de deux vétérinaires et de six techniciens vétérinaires œuvrant au sein des abattoirs de Casablanca. Ils ont pour mission de s’assurer que les viandes destinées à la consommation ne présentent aucun danger pour la santé du consommateur. Une tâche qui ne semble pas de tout repos puisque ce corps chargé de l’inspection doit quotidiennement s’assurer que les viandes destinées à la commercialisation et à la consommation proviennent d’abattoirs respectant les exigences réglementaires, notamment en matière d’hygiène et qu’elles proviennent d’un animal de boucherie jugé sain pour être abattu et ne présentant ni altération, ni lésion susceptibles de les rendre impropres à la consommation humaine.
Ces contrôleurs sont appelés également à effectuer des rondes d’inspection à l’extérieur des abattoirs en vérifiant l’innocuité des viandes vendues et leurs qualités organoleptiques et nutritionnelles.
Ces contrôleurs sont appelés également à effectuer des rondes d’inspection à l’extérieur des abattoirs en vérifiant l’innocuité des viandes vendues et leurs qualités organoleptiques et nutritionnelles. «Peut-on croire qu’avec si peu d’inspecteurs, on pourra arriver à contrôler les 350 têtes de bétail abattues chaque jour dans les abattoirs de la ville sans parler des viandes qui proviennent de l’extérieur de la ville? C’est absurde », nous a confié un boucher casablancais.
Pour lui, la remise au travail des commissions de contrôle des viandes et la création de commissions préfectorales ne vont pas changer la donne dans la métrople. «S’il est vrai que ces contrôleurs arrivent tant bien que mal à assumer leur mission au sein des abattoirs, il n’en demeure pas moins qu’ils ne parviendront pas à assumer le même rôle à l’extérieur», nous a-t-il indiqué. Et pour cause, un temps de travail trop chargé et l’absence d’indemnités de déplacement. «Comment voulez-vous qu’un contrôleur travaillant plus de 6 heures au sein des abattoirs, puisse effectuer des heures supplémentaires en inspectant les bouchers sachant que ces heures ne sont pas indemnisées?», s’est demandée notre source.
Mieux, ajoute-t-elle, les contrôles effectués à l’extérieur doivent être réalisés le matin très tôt et avant que la viande ne soit mise en circulation alors qu’ils ne le sont pas actuellement. Des propos que partage Mohamed Eddahbi, coordonnateur général de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP) estimant que l’initiative des autorités locales ne connaîtra pas de réussite. «On a l’habitude d’entendre ce genre de discours mais la situation sur le terrain nous a toujours enseigné qu’il est fort difficile de mettre en œuvre les mécanismes de contrôle tant qu’il n’y a pas de volonté réelle», nous a-t-il précisé avant d’ajouter : «Chaque fois que les revendications des bouchers se multiplient, les autorités procèdent à ce genre d’effets d’annonce». Pourtant, le coordonnateur général de l’UGEP pense que le renforcement du contrôle mettra le Conseil de la ville devant ses responsabilités. «Trop de contrôle induira sûrement l’éradication de l’abattage clandestin. Une situation qui ne semble pas être du goût des responsables locaux puisque les abattoirs de Casablanca n’arrivent à produire que 30.000 tonnes de viande chaque année alors que les besoins de la population s’élèvent à 120.000 t par an», nous a-t-il expliqué.
Hassan Bentaleb
Mercredi 27 Mars 2013
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