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Consommation Quel poulet dans nos assiettes ?
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Consommation Quel poulet dans nos assiettes ?
● Le marché national de la volaille est marqué par la prédominance de l’informel par rapport aux abattoirs industriels.
● Ces derniers assurent qu’à peine 8% de la production nationale est destinée à un abattage contrôlé.
Le poulet, l’aliment favori des Marocains et dont beaucoup de personnes ne peuvent se passer, serait dans bon nombre de cas impropres à la consommation. En effet, l’Association nationale des abattoirs avicoles (ANAVI), qui regroupe 23 unités modernes d’abattage et de préparation des viandes blanches, a sorti récemment des statistiques qui indiquent que seuls 8% de la production nationale de la viande blanche sont contrôlés et abattus comme il se doit, ce qui a suscité la colère des associations des consommateurs. En conséquence, la Fédération marocaine des droits des consommateurs (FMDC) considère que les 92% des viandes blanches consommées par les Marocains sont insalubres puisqu’ils sont préparés dans des conditions non réglementaires.
«Dans la majorité des pays développés ou même similaires au nôtre (comme la Tunisie), toutes les viandes blanches produites sont abattues, préparées et contrôlées au niveau des abattoirs avicoles.
De ce fait, ces établissements jouent un rôle protecteur double par la mise dans le circuit commercial une viande de qualité et salubre destinée au consommateur, par la stabilisation des prix en organisant les productions en amont et par une bonne maîtrise de gestion de la distribution en aval», indique Kherrati Bouazza, président de la FMDC. Et d’ajouter : «il est intolérable d’admettre une pareille situation. Le fait que les Marocains consomment 92% des viandes blanches provenant de l’abattage clandestin est un pur dénigrement des droits du consommateur en dépit de toutes les lois en vigueur, de celle de la répression des fraudes (13-83) jusqu’à la loi sur la Sécurité sanitaire des produits alimentaires (28-07)».
Priorité sanitaire et recettes fiscales
De ce fait, la fédération condamne fermement cette situation et exhorte le gouvernement à se pencher sérieusement sur la question relative à la protection du consommateur en mettant en place les mesures nécessaires pour remédier à cette situation.
«Nonobstant la priorité sanitaire, les recettes fiscales générées par un secteur moderne devraient attirer son attention pour prendre le taureau par les cornes (pardon, les poulets par les ailes) et agir», lance M. Kherrati qui responsabilise tout le monde de cette triste situation.
Du consommateur qui accepte tout bonnement l’achat d’une viande non contrôlée aux différents départements compétents. «Depuis l’apparition du poulet blanc dans nos menus au début des années 80 du siècle dernier, une certaine anarchie régnait dans le circuit de commercialisation.
Cette dernière était due à l’inexistence d’abattoirs avicoles modernes.
De ce fait, les ateliers de plumaison non autorisés se sont implantés dans toutes les villes et actuellement, par leur croissance exponentielle, ils constituent une force réfractrice au changement et à la modernité», souligne le président de la fédération.
De son côté, l’Office national de la Sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) trouve qu’il est difficile d’estimer la proportion des viandes blanches préparées dans les points de vente ne répondant pas aux exigences sanitaires en vigueur et non contrôlés par ses agents, mais qui sont tout de même autorisées par les collectivités locales.
Reconversion des «riachates»
«Sur le plan légal, l’article 17 de la loi 49-99 relative à la protection sanitaire des élevages avicoles, au contrôle de la production et à la commercialisation des produits avicole dispose que “le commerce simultané, dans un même local, de volaille vivante et des viandes de volaille est interdit”», affirme un responsable de l’ONSSA. «Pour remédier à cette situation, une circulaire relative à l’autorisation des unités d’abattage de proximité a été élaborée conjointement en 2007 par le ministère de l’Intérieur pour la conversion des «riachates» en unités d’abattage de proximité pour ménages répondant aux exigences sanitaires et hygiéniques minimales requises», poursuit-il. Compte tenu de la faible adhésion des opérateurs des «riachates» à l’esprit de cette circulaire, un projet d’une nouvelle circulaire dans le cadre du programme «Rawaj » a été élaboré et est actuellement à l’étude par le département de l’agriculture, le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies.
Ce projet offre un cadre incitatif devant permettre la reconversion des «riachates» en un abattage de proximité et le bénéfice d’un accompagnement et d’un contrôle sanitaire par les autorités compétentes.
Question à : Kherrati Bouazza, président de la Fédération marocaine des droits des consommateurs
«Il ne faut pas acheter du poulet non contrôlé»
Selon vous, quelles sont les mesures qu’il faut prendre pour que les Marocains puissent consommer de la viande blanche saine ?
De prime abord, il faut convaincre les autorités locales sur la primauté du sanitaire sur le social et faire de la valeur du rapport sanitaire/social la plus proche.
Par ailleurs, le consommateur marocain reste la principale cible pour entamer tout changement. Donc, il faut arriver à le convaincre par des spots télévisés à s’abstenir de l’achat du poulet non contrôlé. Inviter les professionnels du secteur des abattoirs à investir dans la transformation des ateliers de plumaison (riachates) en point de vente en s’aidant aussi par le programme «Rawaj». Et, en fin de compte, appliquer fermement les lois de protection du consommateur sur les récalcitrants et les récidivistes.
Contrôle de l’ONSSA
Le contrôle des viandes blanches par l’ONSSA s’effectue au sein des abattoirs avicoles industriels agrées par ce dernier et répondant aux conditions sanitaires exigées par la réglementation en vigueur
Ce contrôle s’opère par les services vétérinaires relevant des différentes Directions régionales du lieu d’implantation des abattoirs avicoles industriels. Le contrôle consiste en une inspection ante mortem de la volaille vivante et une inspection post mortem des carcasses de volailles et de leurs abats par les médecins vétérinaires assistés de techniciens assermentés. Il s’agit d’un contrôle quotidien et de proximité. Seuls les viandes et abats propres à la consommation sont autorisés pour être mis dans le circuit du commerce. En 2011, les services de contrôle de l’ONSSA ont procédé au contrôle de 93.409 tonnes de viandes blanches, dont 36.214 tonnes de poulet et 57.195 tonnes de dinde. 456 tonnes de viandes blanches impropres à la consommation ont été saisies et détruites au niveau de certains abattoirs. Par ailleurs, les services vétérinaires procèdent aux contrôles des lieux de restauration collective à caractère social ou commercial. Lors de ce contrôle, les viandes blanches issues des circuits non-contrôles sont saisies et détruites. Ainsi, 133 tonnes impropres à la consommation ont été saisies et détruites en 2011 dans ces lieux.
Hajjar El Haiti
Publié le : 1 Avril 2012
● Ces derniers assurent qu’à peine 8% de la production nationale est destinée à un abattage contrôlé.
Le poulet, l’aliment favori des Marocains et dont beaucoup de personnes ne peuvent se passer, serait dans bon nombre de cas impropres à la consommation. En effet, l’Association nationale des abattoirs avicoles (ANAVI), qui regroupe 23 unités modernes d’abattage et de préparation des viandes blanches, a sorti récemment des statistiques qui indiquent que seuls 8% de la production nationale de la viande blanche sont contrôlés et abattus comme il se doit, ce qui a suscité la colère des associations des consommateurs. En conséquence, la Fédération marocaine des droits des consommateurs (FMDC) considère que les 92% des viandes blanches consommées par les Marocains sont insalubres puisqu’ils sont préparés dans des conditions non réglementaires.
«Dans la majorité des pays développés ou même similaires au nôtre (comme la Tunisie), toutes les viandes blanches produites sont abattues, préparées et contrôlées au niveau des abattoirs avicoles.
De ce fait, ces établissements jouent un rôle protecteur double par la mise dans le circuit commercial une viande de qualité et salubre destinée au consommateur, par la stabilisation des prix en organisant les productions en amont et par une bonne maîtrise de gestion de la distribution en aval», indique Kherrati Bouazza, président de la FMDC. Et d’ajouter : «il est intolérable d’admettre une pareille situation. Le fait que les Marocains consomment 92% des viandes blanches provenant de l’abattage clandestin est un pur dénigrement des droits du consommateur en dépit de toutes les lois en vigueur, de celle de la répression des fraudes (13-83) jusqu’à la loi sur la Sécurité sanitaire des produits alimentaires (28-07)».
Priorité sanitaire et recettes fiscales
De ce fait, la fédération condamne fermement cette situation et exhorte le gouvernement à se pencher sérieusement sur la question relative à la protection du consommateur en mettant en place les mesures nécessaires pour remédier à cette situation.
«Nonobstant la priorité sanitaire, les recettes fiscales générées par un secteur moderne devraient attirer son attention pour prendre le taureau par les cornes (pardon, les poulets par les ailes) et agir», lance M. Kherrati qui responsabilise tout le monde de cette triste situation.
Du consommateur qui accepte tout bonnement l’achat d’une viande non contrôlée aux différents départements compétents. «Depuis l’apparition du poulet blanc dans nos menus au début des années 80 du siècle dernier, une certaine anarchie régnait dans le circuit de commercialisation.
Cette dernière était due à l’inexistence d’abattoirs avicoles modernes.
De ce fait, les ateliers de plumaison non autorisés se sont implantés dans toutes les villes et actuellement, par leur croissance exponentielle, ils constituent une force réfractrice au changement et à la modernité», souligne le président de la fédération.
De son côté, l’Office national de la Sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) trouve qu’il est difficile d’estimer la proportion des viandes blanches préparées dans les points de vente ne répondant pas aux exigences sanitaires en vigueur et non contrôlés par ses agents, mais qui sont tout de même autorisées par les collectivités locales.
Reconversion des «riachates»
«Sur le plan légal, l’article 17 de la loi 49-99 relative à la protection sanitaire des élevages avicoles, au contrôle de la production et à la commercialisation des produits avicole dispose que “le commerce simultané, dans un même local, de volaille vivante et des viandes de volaille est interdit”», affirme un responsable de l’ONSSA. «Pour remédier à cette situation, une circulaire relative à l’autorisation des unités d’abattage de proximité a été élaborée conjointement en 2007 par le ministère de l’Intérieur pour la conversion des «riachates» en unités d’abattage de proximité pour ménages répondant aux exigences sanitaires et hygiéniques minimales requises», poursuit-il. Compte tenu de la faible adhésion des opérateurs des «riachates» à l’esprit de cette circulaire, un projet d’une nouvelle circulaire dans le cadre du programme «Rawaj » a été élaboré et est actuellement à l’étude par le département de l’agriculture, le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies.
Ce projet offre un cadre incitatif devant permettre la reconversion des «riachates» en un abattage de proximité et le bénéfice d’un accompagnement et d’un contrôle sanitaire par les autorités compétentes.
Question à : Kherrati Bouazza, président de la Fédération marocaine des droits des consommateurs
«Il ne faut pas acheter du poulet non contrôlé»
Selon vous, quelles sont les mesures qu’il faut prendre pour que les Marocains puissent consommer de la viande blanche saine ?
De prime abord, il faut convaincre les autorités locales sur la primauté du sanitaire sur le social et faire de la valeur du rapport sanitaire/social la plus proche.
Par ailleurs, le consommateur marocain reste la principale cible pour entamer tout changement. Donc, il faut arriver à le convaincre par des spots télévisés à s’abstenir de l’achat du poulet non contrôlé. Inviter les professionnels du secteur des abattoirs à investir dans la transformation des ateliers de plumaison (riachates) en point de vente en s’aidant aussi par le programme «Rawaj». Et, en fin de compte, appliquer fermement les lois de protection du consommateur sur les récalcitrants et les récidivistes.
Contrôle de l’ONSSA
Le contrôle des viandes blanches par l’ONSSA s’effectue au sein des abattoirs avicoles industriels agrées par ce dernier et répondant aux conditions sanitaires exigées par la réglementation en vigueur
Ce contrôle s’opère par les services vétérinaires relevant des différentes Directions régionales du lieu d’implantation des abattoirs avicoles industriels. Le contrôle consiste en une inspection ante mortem de la volaille vivante et une inspection post mortem des carcasses de volailles et de leurs abats par les médecins vétérinaires assistés de techniciens assermentés. Il s’agit d’un contrôle quotidien et de proximité. Seuls les viandes et abats propres à la consommation sont autorisés pour être mis dans le circuit du commerce. En 2011, les services de contrôle de l’ONSSA ont procédé au contrôle de 93.409 tonnes de viandes blanches, dont 36.214 tonnes de poulet et 57.195 tonnes de dinde. 456 tonnes de viandes blanches impropres à la consommation ont été saisies et détruites au niveau de certains abattoirs. Par ailleurs, les services vétérinaires procèdent aux contrôles des lieux de restauration collective à caractère social ou commercial. Lors de ce contrôle, les viandes blanches issues des circuits non-contrôles sont saisies et détruites. Ainsi, 133 tonnes impropres à la consommation ont été saisies et détruites en 2011 dans ces lieux.
Hajjar El Haiti
Publié le : 1 Avril 2012
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