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Insuline: Beaucoup de brouillard sur les AMM

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Insuline: Beaucoup de brouillard sur les AMM  Empty Insuline: Beaucoup de brouillard sur les AMM

Message par Admin Jeu 9 Fév - 20:20



-L’instruction de ces autorisations fait débat
-Polymédic, un outsider qui prône «le juste prix»


Insuline: Beaucoup de brouillard sur les AMM  P14_1210
Source: Rapport du Conseil de la concurrence
Entre 2002 et avril 2011, le ministère de la Santé a acquis une commande publique de près de 539 millions de DH. Avec un pic en 2009 qui s’explique par l’extension du dépistage du diabète et le programme national 2008-2012 qui lui a été dédié par l’Etat

L’affaire de l’insuline prend la forme d’une guerre de tranchées! Rappelons que le Conseil de la concurrence a rendu un avis où il pointe du doigt «l’abus de position dominante collective» de deux sociétés: Sothema et Laprophan (L’Economiste du 30 janvier 2012). Une charge caractérisée, selon le régulateur, «par l’adoption d’une ligne de conduite commune de baisse des prix». Et dont le budget de l’Etat, via le ministère de la Santé, et les diabétiques surtout en ont fait les frais.
Sur ce dossier, Sothema, initiatrice de la plainte, a violemment critiqué l’avis du Conseil. Elle le considère comme contenant «des allégations infondées» (L’Economiste du 8 février 2012). Laprophan, elle, préfère pour l’instant faire profil bas.
D’autres critiques ont visé l’avis du Conseil. Elles portent sur la différence des prix de revient entre le princeps (Laprophan-Novo Nordisk) et le générique de Sothema.
Cette dernière soutient avoir «fait dès 2006 jouer la concurrence en baissant à moins 30 DH son offre de soumission». Le Conseil, lui, constate pourtant une reprise à la hausse l’année qui suit. Et c’est valable pour les deux concurrents. Le temps «d’évincer» un outsider, Polymédic, accuse le gendarme de la concurrence.
Polymédic n’a pas été non plus épargnée par la sortie publique de Sothema. Comme argument, le laboratoire que dirige Omar Tazi fait valoir «la dérogation accordée à Polymedic en guise d’encouragement à la fabrication locale de l’insuline…». La société soutient que son concurrent «n’a jamais» fabriqué d’insuline comme il s’y était engagé. Entre les lignes, c’est bien la transparence de l’instruction de l’AMM qui est posée.
Mohamed Houbachi, PDG de Polymédic, réfute cette version des faits: «Il nous attaque à tort sur les autorisations de mise sur le marché (AMM) à la fabrication. En 2006, nous avons investi 12 millions de DH comme l’imposait le cahier des charges du ministère de la Santé. Avant d’avoir l’autorisation (AMM), les inspecteurs sont venus in situ pour constater l’existence de notre chaîne de production». En guise de preuve, l’entreprise a brandi des clichés qui montrent le matériel servant à la production de l’insuline: autoclave de stérilisation, cuve de cristallisation, cuve de fabrication et de mélange… A l’heure où nous mettions sous presse, il nous a été impossible de confirmer du côté du ministère de la Santé s’il y a eu effectivement inspection: Omar Bouazza, qui dirige la direction des médicaments et de la pharmacie, est resté injoignable.
Sothema, elle, n’y va pas par quatre chemins. Elle «regrette que le rapporteur du Conseil de la concurrence ait refusé» de se rendre chez Polymédic pour vérifier si ce dernier fabriquait de l’insuline… Ce supposé refus aurait été brandi même contre les «invitations répétitives de visiter notre usine pour constater l’important investissement consenti», poursuit la société.
Le Conseil de la concurrence aurait-il craint qu’on le piège via la technicité de la production et du matériel? Quant à son rapporteur, Abdelilah Quachachi, c’est un juriste de 42 ans spécialisé en droit de la santé, 20 ans d’expérience dans l’administration en tant que chef de service de protection des consommateurs au sein du ministère du Commerce et de l’industrie… De par ses fonctions, «il est tenu à l’obligation de réserve».
L’avis du Conseil critique par ailleurs le système des fameux AMM qui doit être revu et corrigé pour «plus de transparence» et d’indépendance. L’autorisation d’importation d’un médicament non produit localement se fait «en dehors d’un cadre légal». Il en va autrement pour la fabrication, mais… les présumées relations incestueuses avec l’industrie pharmaceutique laissent planer beaucoup de doute.
«Nous attendons toujours le décret sur les AMM prévu par le code des médicaments…», révèle une source au ministère de la Santé. Le rapport du Conseil, tout en citant des responsables du département de tutelle, relève que ce système d’autorisations «a été instauré uniquement par une instruction de son secrétaire général, prise depuis plusieurs années, en vue de développer la production locale» (?!). Pourquoi a-t-on laissé perdurer une telle situation?
Toujours est-il que Polymédic, dont le PDG est l’ex-directeur industriel de Sothema, y va franco au nom justement de la transparence. Pourquoi son laboratoire n’a pas fabriqué d’insuline? «Parallèlement à nos investissements, nous avons dû faire face à une baisse des prix concertée par nos concurrents: Laprophan et Sothema. De telle sorte que la fabrication devenait impossible. Car il fallait vendre à perte».
Comment expliquer que Sothema parvenait tout de même à vendre son insuline au ministère de la Santé? «Notre concurrent a eu le temps d’amortir son investissement», rétorque Houbachi. Sothema produit l’insuline depuis 1982 grâce à une licence du laboratoire américain Eli Lilly.
Si Polymédic n’a pas fait de production locale n’est-ce pas parce que l’insuline importée coûte moins cher? C’est le cas de le dire. «Polymédic se positionne pour l’accessibilité d’un médicament socialement stratégique. A-t-on le droit, au nom de la fabrication locale, de priver le patient d’un prix juste et raisonnable? C’est la question qui se pose. Contrairement aux allégations de Sothema, une ligne de production d’insuline emploie 10 personnes et qui peuvent en cas de cessation d’activité être redéployés», argue le PDG de Polymédic.
Le Conseil de la concurrence s’est déjà positionné en considérant que cette affaire a révélé une «forte (au lieu de grave) atteinte aux droits des consommateurs». Autant dire que les AMM ne devraient plus servir à protéger les opérateurs non compétitifs.


Faiçal FAQUIHI
Insuline: Beaucoup de brouillard sur les AMM  Eco197Édition N° 3716 du 2012/02/09
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