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Dépollution: Beaucoup d’annonces, peu de résultats
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Dépollution: Beaucoup d’annonces, peu de résultats
-L’épuration des eaux polluées reste encore faible
-Le courroux des écologistes
-Des textes modernes, mais mal exploités
Au cours de cet été, l’anoxie de l’oued Moulouya avait provoqué la mort de milliers de poissons et soulevé un tollé chez les écologistes
Après plusieurs années de laisser-aller, la dépollution des rivières reste un chantier gigantesque. Le Maroc s’y attelle désormais par diverses initiatives. En tête, le Plan national d’assainissement (PNA) lancé en 2006. A l’horizon 2020, le PNA, dont le coût d’investissement a été estimé à 43 milliards de DH, vise à atteindre un taux de raccordement global au réseau d’assainissement de 80% en milieu urbain contre 70% actuellement. Mais également de réduire la pollution engendrée par les eaux usées d’au moins 60%. Sur le terrain, plusieurs infrastructures visant à réduire la pollution des rivières sont en cours de réalisation. A commencer par le Bouregreg, où le programme de dépollution, mis en place, avance. «Treize points de rejets ont été interceptés au niveau de la séquence 1, le rejet de la décharge d’Oulja et celui du quartier industriel de Youssoufia au niveau de la séquence 3 et enfin le rejet du quartier Bettana à Salé dont les essais de pompage sont en cours de réalisation», précise-t-on à l’Agence Bouregreg pour désigner la part des travaux réalisés. A Fès, des actions sont aussi en cours pour soulager l’oued Sebou de la pollution. Les travaux de réalisation de la station d’épuration des eaux usées de Fès ont débuté en 2010 pour une entrée en service prévisionnelle en 2012. Ce projet est considéré comme une première à l’échelle nationale de par sa capacité (cf. L’Economiste du 31/05/2011). D’autres initiatives ont été lancées notamment pour le traitement des eaux usées et même leur réutilisation au lieu de les déverser dans les rivières. C’est le cas notamment des stations d’épuration à Khouribga, à Tiznit, etc. Le Royaume dispose de près d’une soixantaine de stations d’épuration, qui permettent de traiter plus de 20% des eaux usées, alors qu’il y a une décennie, ce chiffre tournait autour de 3 et 5%, selon le secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et de l’environnement.
Cependant, ces efforts ont été jugés modestes par rapport à l’ampleur du phénomène, par plusieurs organisations de défense de l’environnement.
«Les rivières marocaines continuent d’être polluées par les industries et le secteur agricole. Le gouvernement vient à peine de s’attaquer à ce phénomène. Les choses tardent à démarrer réellement, à cause de l’ampleur du phénomène qui demande des moyens colossaux», déclare Mehdi Lahlou, président de l’association Acme-Maroc. Même son de cloche du côté du Parti de l’environnement et du développement durable. «Le défis en matière de dépollution est immense et nécessite une réelle volonté politique. Le sécrétariat d’Etat s’efforce de trouver des solutions, mais notre parti considère que ce gouvernement néglige les contraintes environnementales au profit d’impératifs économiques», affirme Najiba Serghini Alami, membre du bureau politique des verts et professeur de droit public. Les défenseurs de l’environnement préconisent une meilleure application des textes de loi. La militante du PEDD estime d’ailleurs que ce gouvernement demeure frileux quant à l’application de la réglementation en matière environnementale. Le Maroc dispose de tout un arsenal juridique (loi numéro 11-03 et ses décrets d’application) qui permettrait d’inciter, de dissuader et de sanctionner les pollueurs. Autre texte fondamental est la loi 10-95 sur l’eau qui régit le secteur. Une législation moderne certes, mais rarement appliquée.
Redevance au déversement
Si la loi 11-03 reste vaste et protège tout l’environnement, celle 10-95 est exclusivement dédiée à la protection des ressources en eau et à la lutte contre leur pollution. Fondée sur la législation cadre de l’eau, elle représente la nouvelle approche de gestion décentralisée et participative des ressources en eau au niveau des bassins hydrauliques. Car le déversement des eaux usées fut un acte longtemps ignoré, mais qui est, aujourd’hui, soumis à cette réglementation rigoureuse. La loi 10-95 exige l’autorisation pour tout déversement dans les eaux par l’Agence du bassin hydraulique (ABH). Le texte indique clairement les valeurs limites de rejet. Ces dernières se basent sur des indications de pollution à ne pas dépasser tels que la température, le PH, la matière organique et les métaux lourds. Les personnes récalcitrantes sont soumises à des sanctions. Cette législation a également instauré une redevance au déversement, qui s’appuie sur le principe selon lequel plus un déverseur public ou privé pollue, plus il paie. La loi 10-95 prévoit aussi des aides financières fournies par les agences de bassins hydrauliques. Ces aides doivent permettre de prévenir la pollution à travers le réaménagement ou la construction d’infrastructures.
Maimouna DIA
Édition N° 3620 du 2011/09/21
-Le courroux des écologistes
-Des textes modernes, mais mal exploités
Au cours de cet été, l’anoxie de l’oued Moulouya avait provoqué la mort de milliers de poissons et soulevé un tollé chez les écologistes
Après plusieurs années de laisser-aller, la dépollution des rivières reste un chantier gigantesque. Le Maroc s’y attelle désormais par diverses initiatives. En tête, le Plan national d’assainissement (PNA) lancé en 2006. A l’horizon 2020, le PNA, dont le coût d’investissement a été estimé à 43 milliards de DH, vise à atteindre un taux de raccordement global au réseau d’assainissement de 80% en milieu urbain contre 70% actuellement. Mais également de réduire la pollution engendrée par les eaux usées d’au moins 60%. Sur le terrain, plusieurs infrastructures visant à réduire la pollution des rivières sont en cours de réalisation. A commencer par le Bouregreg, où le programme de dépollution, mis en place, avance. «Treize points de rejets ont été interceptés au niveau de la séquence 1, le rejet de la décharge d’Oulja et celui du quartier industriel de Youssoufia au niveau de la séquence 3 et enfin le rejet du quartier Bettana à Salé dont les essais de pompage sont en cours de réalisation», précise-t-on à l’Agence Bouregreg pour désigner la part des travaux réalisés. A Fès, des actions sont aussi en cours pour soulager l’oued Sebou de la pollution. Les travaux de réalisation de la station d’épuration des eaux usées de Fès ont débuté en 2010 pour une entrée en service prévisionnelle en 2012. Ce projet est considéré comme une première à l’échelle nationale de par sa capacité (cf. L’Economiste du 31/05/2011). D’autres initiatives ont été lancées notamment pour le traitement des eaux usées et même leur réutilisation au lieu de les déverser dans les rivières. C’est le cas notamment des stations d’épuration à Khouribga, à Tiznit, etc. Le Royaume dispose de près d’une soixantaine de stations d’épuration, qui permettent de traiter plus de 20% des eaux usées, alors qu’il y a une décennie, ce chiffre tournait autour de 3 et 5%, selon le secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et de l’environnement.
Cependant, ces efforts ont été jugés modestes par rapport à l’ampleur du phénomène, par plusieurs organisations de défense de l’environnement.
«Les rivières marocaines continuent d’être polluées par les industries et le secteur agricole. Le gouvernement vient à peine de s’attaquer à ce phénomène. Les choses tardent à démarrer réellement, à cause de l’ampleur du phénomène qui demande des moyens colossaux», déclare Mehdi Lahlou, président de l’association Acme-Maroc. Même son de cloche du côté du Parti de l’environnement et du développement durable. «Le défis en matière de dépollution est immense et nécessite une réelle volonté politique. Le sécrétariat d’Etat s’efforce de trouver des solutions, mais notre parti considère que ce gouvernement néglige les contraintes environnementales au profit d’impératifs économiques», affirme Najiba Serghini Alami, membre du bureau politique des verts et professeur de droit public. Les défenseurs de l’environnement préconisent une meilleure application des textes de loi. La militante du PEDD estime d’ailleurs que ce gouvernement demeure frileux quant à l’application de la réglementation en matière environnementale. Le Maroc dispose de tout un arsenal juridique (loi numéro 11-03 et ses décrets d’application) qui permettrait d’inciter, de dissuader et de sanctionner les pollueurs. Autre texte fondamental est la loi 10-95 sur l’eau qui régit le secteur. Une législation moderne certes, mais rarement appliquée.
Redevance au déversement
Si la loi 11-03 reste vaste et protège tout l’environnement, celle 10-95 est exclusivement dédiée à la protection des ressources en eau et à la lutte contre leur pollution. Fondée sur la législation cadre de l’eau, elle représente la nouvelle approche de gestion décentralisée et participative des ressources en eau au niveau des bassins hydrauliques. Car le déversement des eaux usées fut un acte longtemps ignoré, mais qui est, aujourd’hui, soumis à cette réglementation rigoureuse. La loi 10-95 exige l’autorisation pour tout déversement dans les eaux par l’Agence du bassin hydraulique (ABH). Le texte indique clairement les valeurs limites de rejet. Ces dernières se basent sur des indications de pollution à ne pas dépasser tels que la température, le PH, la matière organique et les métaux lourds. Les personnes récalcitrantes sont soumises à des sanctions. Cette législation a également instauré une redevance au déversement, qui s’appuie sur le principe selon lequel plus un déverseur public ou privé pollue, plus il paie. La loi 10-95 prévoit aussi des aides financières fournies par les agences de bassins hydrauliques. Ces aides doivent permettre de prévenir la pollution à travers le réaménagement ou la construction d’infrastructures.
Maimouna DIA
Édition N° 3620 du 2011/09/21
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