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Projet de loi organique sur la première Chambre : La proposition commune de la Koutla est restée mort-née
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Projet de loi organique sur la première Chambre : La proposition commune de la Koutla est restée mort-née
Le PPS, l’Istiqlal et l’USFP ont fini par présenter séparément leurs propositions au sujet du projet de loi organique sur la Chambre des représentants.
Enième échec de la Koutla démocratique. Les partis formant cette alliance n’ont finalement pas réussi à présenter des propositions communes au sujet du projet de loi organique sur la Chambre des représentants toujours à l’étude. Les tentatives des directions des trois partis, à savoir le parti de l’Istiqlal (PI), l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS), de relancer la Koutla en saisissant l’occasion de l’examen des lois électorales sont tombées à l’eau. La commission technique mise en place suite à des contacts intenses entre les états-majors de ces trois formations politiques, et qui s’est réunie deux fois seulement, a constaté l’impossibilité de trouver un terrain d’entente. Ainsi, les trois partis ont fini par présenter chacun sa copie. Contactés par ALM, des membres des trois partis s’accordent pour affirmer que la liste nationale prévue par le projet de loi organique sur la première Chambre a constitué l’un des points de divergence majeurs. «De prime abord, l’échec était évident car il y avait beaucoup de points de divergence. Nos propositions au sujet de ce projet de loi organique ne correspondaient pas à celles du parti de l’Istiqlal et encore moins à celles du PPS. On était dans l’impossibilité de trouver un terrain d’entente», souligne Hamid Jmahri, membre du bureau politique de l’USFP. Et d’ajouter que «parmi les points de divergence figurent la liste nationale et la question de l’incompatibilité. L’USFP propose de réserver cette liste uniquement aux femmes et de prévoir une incompatibilité entre la députation, la présidence de la région et les conseils des villes». «Parmi les facteurs qui expliquent cet échec il y a aussi la pression du temps. Les instances décisionnelles des trois partis se sont réunies séparément dans un premier temps et ont adopté des positions au sujet de la réforme de la loi sur la première Chambre. Et ce n’est par la suite que les trois partis ont mis en place la commission technique. Ainsi, chacun des représentants du PI, de l’USFP et du PPS n’a fait que défendre la vision de son parti», indique Mohamed Ansari, membre du bureau exécutif de l’Istiqlal, ajoutant que la liste nationale constitue l’un des principaux points de divergence. «Le PPS propose une liste nationale composée de 120 sièges réservée aux femmes, aux jeunes et aux cadres. L’USFP propose, quant à lui, de réserver uniquement aux femmes et l’Istiqlal veut limiter l’âge pour ce qui est des jeunes à 40 ans. D’où l’absence d’un accord commun. Les trois partis n’ont pas pu, également, élaborer une vision commune au sujet du découpage électoral», souligne, pour sa part, Mustapha Addichane, membre du bureau politique du PPS. Selon les observateurs, ce nouvel échec renseigne sur les difficultés qui entravent toujours l’action commune de la Koutla démocratique bien que le PI, l’USFP et surtout le PPS continuent de déclarer qu’ils s’accrochent bec et ongles à ce bloc. L’utilité de la Koutla en tant qu’acteur politique est de plus en plus remise en cause étant donné qu’elle se trouve pratiquement depuis un certain temps au point mort. Le bilan médiocre de la Koutla s’explique, aujourd’hui, selon les uns par l’inutilité de la relancer dans la conjoncture actuelle, à l’heure où d’autres évoquent l’absence d’une volonté réelle pour la faire renaître de ses cendres. «Dans l’état actuel des choses, on n’est pas dans une logique de combat commun et encore moins une stratégie commune en perspective des prochaines élections. Certes, la Koutla a été l’un des principaux acquis en matière de militantisme pour le renforcement de la démocratie. Elle a apporté beaucoup de choses. Mais vu le mouvement actuel et l’état d’esprit des Marocains, la mise en avant de la Koutla est de nature à susciter chez les citoyens le sentiment qu’on leur sert du réchauffé», souligne M. Jmahri. «La nouvelle Constitution tend à promouvoir la création de nouveaux pôles. Nous espérons bien relancer la Koutla et s’acheminer vers le dépassement des différends et des problèmes. Mais, on constate qu’il n’y a pas la volonté nécessaire pour atteindre cet objectif», explique M. Ansari. «Chacun sait que les partis s’occupent en premier lieu des questions d’ordre interne. La Koutla se trouve en marge des préoccupations et de l’agenda politique de l’USFP et du PI. Pour eux,ce n’est pas réellement une priorité», indique M. Addichane. Selon des sources concordantes, la commission technique composée de Mohamed Soussi du PI, Ahmed Zaïdi de l’USFP et Amine Sbihi du PPS, qui n’a pas réussi à mettre en place un projet commun s’achemine vers l’établissement d’un communiqué commun au sujet de la loi organique de la Chambre des représentants. L’objectif étant de clore cette affaire avec le moins possible de «dégâts».
Par : Mohamed Aswab
Le 12-08-2011 à 12:40
Enième échec de la Koutla démocratique. Les partis formant cette alliance n’ont finalement pas réussi à présenter des propositions communes au sujet du projet de loi organique sur la Chambre des représentants toujours à l’étude. Les tentatives des directions des trois partis, à savoir le parti de l’Istiqlal (PI), l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS), de relancer la Koutla en saisissant l’occasion de l’examen des lois électorales sont tombées à l’eau. La commission technique mise en place suite à des contacts intenses entre les états-majors de ces trois formations politiques, et qui s’est réunie deux fois seulement, a constaté l’impossibilité de trouver un terrain d’entente. Ainsi, les trois partis ont fini par présenter chacun sa copie. Contactés par ALM, des membres des trois partis s’accordent pour affirmer que la liste nationale prévue par le projet de loi organique sur la première Chambre a constitué l’un des points de divergence majeurs. «De prime abord, l’échec était évident car il y avait beaucoup de points de divergence. Nos propositions au sujet de ce projet de loi organique ne correspondaient pas à celles du parti de l’Istiqlal et encore moins à celles du PPS. On était dans l’impossibilité de trouver un terrain d’entente», souligne Hamid Jmahri, membre du bureau politique de l’USFP. Et d’ajouter que «parmi les points de divergence figurent la liste nationale et la question de l’incompatibilité. L’USFP propose de réserver cette liste uniquement aux femmes et de prévoir une incompatibilité entre la députation, la présidence de la région et les conseils des villes». «Parmi les facteurs qui expliquent cet échec il y a aussi la pression du temps. Les instances décisionnelles des trois partis se sont réunies séparément dans un premier temps et ont adopté des positions au sujet de la réforme de la loi sur la première Chambre. Et ce n’est par la suite que les trois partis ont mis en place la commission technique. Ainsi, chacun des représentants du PI, de l’USFP et du PPS n’a fait que défendre la vision de son parti», indique Mohamed Ansari, membre du bureau exécutif de l’Istiqlal, ajoutant que la liste nationale constitue l’un des principaux points de divergence. «Le PPS propose une liste nationale composée de 120 sièges réservée aux femmes, aux jeunes et aux cadres. L’USFP propose, quant à lui, de réserver uniquement aux femmes et l’Istiqlal veut limiter l’âge pour ce qui est des jeunes à 40 ans. D’où l’absence d’un accord commun. Les trois partis n’ont pas pu, également, élaborer une vision commune au sujet du découpage électoral», souligne, pour sa part, Mustapha Addichane, membre du bureau politique du PPS. Selon les observateurs, ce nouvel échec renseigne sur les difficultés qui entravent toujours l’action commune de la Koutla démocratique bien que le PI, l’USFP et surtout le PPS continuent de déclarer qu’ils s’accrochent bec et ongles à ce bloc. L’utilité de la Koutla en tant qu’acteur politique est de plus en plus remise en cause étant donné qu’elle se trouve pratiquement depuis un certain temps au point mort. Le bilan médiocre de la Koutla s’explique, aujourd’hui, selon les uns par l’inutilité de la relancer dans la conjoncture actuelle, à l’heure où d’autres évoquent l’absence d’une volonté réelle pour la faire renaître de ses cendres. «Dans l’état actuel des choses, on n’est pas dans une logique de combat commun et encore moins une stratégie commune en perspective des prochaines élections. Certes, la Koutla a été l’un des principaux acquis en matière de militantisme pour le renforcement de la démocratie. Elle a apporté beaucoup de choses. Mais vu le mouvement actuel et l’état d’esprit des Marocains, la mise en avant de la Koutla est de nature à susciter chez les citoyens le sentiment qu’on leur sert du réchauffé», souligne M. Jmahri. «La nouvelle Constitution tend à promouvoir la création de nouveaux pôles. Nous espérons bien relancer la Koutla et s’acheminer vers le dépassement des différends et des problèmes. Mais, on constate qu’il n’y a pas la volonté nécessaire pour atteindre cet objectif», explique M. Ansari. «Chacun sait que les partis s’occupent en premier lieu des questions d’ordre interne. La Koutla se trouve en marge des préoccupations et de l’agenda politique de l’USFP et du PI. Pour eux,ce n’est pas réellement une priorité», indique M. Addichane. Selon des sources concordantes, la commission technique composée de Mohamed Soussi du PI, Ahmed Zaïdi de l’USFP et Amine Sbihi du PPS, qui n’a pas réussi à mettre en place un projet commun s’achemine vers l’établissement d’un communiqué commun au sujet de la loi organique de la Chambre des représentants. L’objectif étant de clore cette affaire avec le moins possible de «dégâts».
Par : Mohamed Aswab
Le 12-08-2011 à 12:40
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