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Démocratie. C’est daba ou jamais !
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Démocratie. C’est daba ou jamais !
Du 12 au 14 juillet, l’association Cap Démocratie Maroc a organisé avec succès sa première université d’été, dédiée au thème “penser la démocratie après le 20 février”. Zoom sur une initiative et une jeunesse à applaudir.
Mercredi 13 juillet, Rabat. Il est bientôt 18h. Devant l’Institut agronomique et vétérinaire, un jeune homme et une demoiselle s’égosillent et gesticulent. De loin, le passant lambda pourrait facilement s’imaginer une dispute de couple. En s’approchant, les éclats
de voix ne ressemblent en rien à des frictions d’amoureux : “Tu sais ce que ça représenterait, toi, une monarchie parlementaire ?”. Les esprits sont échaudés et les arguments aiguisés. Et pour cause, c’est la deuxième journée de l’université d’été organisée à l’IAV par l’association Cap Démocratie Maroc - Capdema pour les intimes - basée à Paris.
“Parce que nous sommes libres…”
A lire la description de l’association sur Internet, on pourrait se méprendre, mettre Capdema dans le même panier que plusieurs autres organisations de jeunes Marocains résidant à l’étranger, faites d’espoirs et de bonnes intentions, puis passer sa route. En assistant à leur université d’été, axée sur le thème “penser la démocratie après le 20 février”, on s’arrête franchement. D’abord, parce qu’elle a lieu au Maroc et qu’elle colle au cœur de l’actualité. Ensuite, parce qu’elle est organisée par des jeunes (entre 18 et 25 ans pour la plupart), curieux et passionnés par le paysage politique du pays. Enfin, parce que c’est le genre d’initiatives qui manque cruellement au débat public, et la preuve que la jeunesse marocaine est capable, non seulement d’être une force de contestation, mais de se constituer en force de proposition. Et pas des moindres : hormis l’université d’été, l’un des projets les plus notables de Capdema en cette année 2011 reste leur proposition de réforme constitutionnelle, qui a mobilisé un atelier d’une trentaine de personnes et “produit un document présentant les sensibilités de Capdema et ce que nous aurions voulu voir dans la Constitution marocaine”, explique le président de l’association, Younes Benmoumen.
La gifle du 20
Pour “penser la démocratie après le 20 février”, les matinées sont consacrées à des conférences regroupant universitaires, acteurs politiques et associatifs venus renseigner l’assistance sur leurs domaines d’expertise et d’engagement respectifs. “Un espace de débat académique dont nous avons besoin pour pouvoir comprendre et analyser l’actualité”, précise Sara Kadaoui, chargée de communication de l’événement. La vingtaine à peine entamée, cette étudiante en sciences politiques fait partie de cette jeunesse marocaine qui, recevant la “gifle du 20 février” de plein fouet, décide de tendre l’autre joue. “Comme beaucoup de mes compatriotes, je me suis soudainement sentie concernée par la politique au Maroc, et c’est sur cette actu qu’on est capable d’interagir”, explique Sara. Pour elle comme pour d’autres, l’université d’été fournit un bagage historique pour mieux comprendre le Maroc d’aujourd’hui. Dans cette optique, l’équipe de l’université d’été Capdema - premier événement de l’association au Maroc - a scindé ses trois jours de conférences, tables rondes et ateliers en trois sujets de réflexion. Mardi 12 juillet, il est question de “démocratisation et développement, d’hier à aujourd’hui”, avec l’intervention, entre autres, de Najib Akesbi et de Lahcen Daoudi. Le lendemain, c’est la “réforme constitutionnelle, un gage de démocratie ?” qui est interrogée par Fouad Abdelmoumni, Abdellah Abaakil et les autres. Jeudi 14 juillet, suite et fin avec “quel engagement pour la jeunesse marocaine ?”, rencontre-débat avec les leaders des jeunesses de partis politiques. “Pour cette dernière journée, l’idée était de créer un liant entre le milieu politique, associatif et les jeunes”, détaille Younes Benmoumen. Après les débats entre experts, l’assistance - parfois frustrée à tort de ne pas pouvoir engager de débats interminables avec les conférenciers - se rattrape lors des tables rondes et ateliers de travail, formés en petits groupes. L’occasion d’échanger plus librement avec divers intervenants et de mettre à profit ce qu’ils ont appris ou déprécié le matin.
Relève politique assurée
Zouhair Aït Benhamou a 24 ans. Membre de Capdema depuis 2008, cet étudiant en Master recherche en économie, partisan du PSU et blogueur, a animé un atelier à propos de la gouvernance locale et de la régionalisation. Il fait partie de ceux qui se sont passionnés, bien avant le 20 février, pour “les enjeux du pouvoir” et qui voudraient “qu’ils ne se limitent pas à des bras de fer entre différentes forces politiques”. Son dada, vous l’aurez compris, c’est la régionalisation. “Le but de cet atelier est d’interroger la possibilité de la mettre en œuvre, non pas en attendant ce que le ministère de l’Intérieur décidera pour les Marocains, mais en essayant de faire un brainstorming permettant de créer une nouvelle vision sur ce que devrait être la régionalisation, la répartition des prérogatives entre les pouvoirs national, central et les instances locales”, résume Zouhair. En somme, rencontrer des personnes qui partagent les mêmes intérêts et se nourrir en confrontant les avis. Même son de cloche du côté du président : “Avec cette université d’été, c’est un travail de sensibilisation, et non d’encadrement, terme trop paternaliste à notre goût, que propose Capdema. Notre but est d’amener les gens vers la politique et l’associatif”. Younes conclut : “Il y a six mois, personne n’imaginait que nous aurions une nouvelle constitution aujourd’hui. C’est dire la mesure du débat extrêmement clivant qu’a suscité le 20 février, certains passionnément pour, d’autres passionnément contre. Ce que nous en retenons, et c’est le côté positif, c’est qu’il semble que les gens se repolitisent. De cela, j’ai bon espoir”. Ce qui est sûr, c’est que Capdema nous en donne.
Hommage. Si Aït Idder m’était conté…
Mercredi 13 juillet, Capdema recevait Bensaïd Aït Idder. Un immense honneur pour l’association.
Il est 9h du matin et les membres de l’équipe Capdema ont les yeux rivés sur les escaliers. Certains discrets, d’autres moins, tous attendent l’arrivée de Bensaïd Aït Idder, censé assurer le discours d’ouverture de cette seconde journée. Les plus excités par son arrivée renseignent fièrement les autres sur son histoire et son expérience, comme ils vous raconteraient le meilleur roman qu’ils aient jamais lu. L’ancien résistant arrive enfin, sous le regard admiratif et respectueux de tous ces jeunes gens. Lorsqu’il entre dans la salle de conférence, un tonnerre d’applaudissements s’abat sur lui. Le speech est supposé prendre vingt minutes. Il durera plus d’une heure et personne, bien évidemment, ne peste. “Aït Idder est un personnage historique, un héros”, lance un membre de Capdema. “L’ensemble des choses qu’il a réalisées, et la figure d’intégrité, d’honnêteté politique et de rigueur morale qu’il représente sont précisément l’image dont nous avons besoin au Maroc pour recrédibiliser la scène politique”, enchaîne Younes Benmoumen. “Nous voudrions tant qu’il soit un exemple, pas seulement pour la jeunesse, mais pour l’ensemble des leaders politiques actuels”. Amen.
L’université d’été en chiffres
• 3 mois de travail pour 3 jours d’université
• Une équipe de 18 personnes, âgées entre 18 et 25 ans
• 31 intervenants pour 3 conférences-débats et 12 ateliers et tables rondes
• 200 participants
• Financement à hauteur de 15 000 DH par la Fondation Abderrahim Bouabid
Par Ayla Mrabet
N° 483
Mercredi 13 juillet, Rabat. Il est bientôt 18h. Devant l’Institut agronomique et vétérinaire, un jeune homme et une demoiselle s’égosillent et gesticulent. De loin, le passant lambda pourrait facilement s’imaginer une dispute de couple. En s’approchant, les éclats
de voix ne ressemblent en rien à des frictions d’amoureux : “Tu sais ce que ça représenterait, toi, une monarchie parlementaire ?”. Les esprits sont échaudés et les arguments aiguisés. Et pour cause, c’est la deuxième journée de l’université d’été organisée à l’IAV par l’association Cap Démocratie Maroc - Capdema pour les intimes - basée à Paris.
“Parce que nous sommes libres…”
A lire la description de l’association sur Internet, on pourrait se méprendre, mettre Capdema dans le même panier que plusieurs autres organisations de jeunes Marocains résidant à l’étranger, faites d’espoirs et de bonnes intentions, puis passer sa route. En assistant à leur université d’été, axée sur le thème “penser la démocratie après le 20 février”, on s’arrête franchement. D’abord, parce qu’elle a lieu au Maroc et qu’elle colle au cœur de l’actualité. Ensuite, parce qu’elle est organisée par des jeunes (entre 18 et 25 ans pour la plupart), curieux et passionnés par le paysage politique du pays. Enfin, parce que c’est le genre d’initiatives qui manque cruellement au débat public, et la preuve que la jeunesse marocaine est capable, non seulement d’être une force de contestation, mais de se constituer en force de proposition. Et pas des moindres : hormis l’université d’été, l’un des projets les plus notables de Capdema en cette année 2011 reste leur proposition de réforme constitutionnelle, qui a mobilisé un atelier d’une trentaine de personnes et “produit un document présentant les sensibilités de Capdema et ce que nous aurions voulu voir dans la Constitution marocaine”, explique le président de l’association, Younes Benmoumen.
La gifle du 20
Pour “penser la démocratie après le 20 février”, les matinées sont consacrées à des conférences regroupant universitaires, acteurs politiques et associatifs venus renseigner l’assistance sur leurs domaines d’expertise et d’engagement respectifs. “Un espace de débat académique dont nous avons besoin pour pouvoir comprendre et analyser l’actualité”, précise Sara Kadaoui, chargée de communication de l’événement. La vingtaine à peine entamée, cette étudiante en sciences politiques fait partie de cette jeunesse marocaine qui, recevant la “gifle du 20 février” de plein fouet, décide de tendre l’autre joue. “Comme beaucoup de mes compatriotes, je me suis soudainement sentie concernée par la politique au Maroc, et c’est sur cette actu qu’on est capable d’interagir”, explique Sara. Pour elle comme pour d’autres, l’université d’été fournit un bagage historique pour mieux comprendre le Maroc d’aujourd’hui. Dans cette optique, l’équipe de l’université d’été Capdema - premier événement de l’association au Maroc - a scindé ses trois jours de conférences, tables rondes et ateliers en trois sujets de réflexion. Mardi 12 juillet, il est question de “démocratisation et développement, d’hier à aujourd’hui”, avec l’intervention, entre autres, de Najib Akesbi et de Lahcen Daoudi. Le lendemain, c’est la “réforme constitutionnelle, un gage de démocratie ?” qui est interrogée par Fouad Abdelmoumni, Abdellah Abaakil et les autres. Jeudi 14 juillet, suite et fin avec “quel engagement pour la jeunesse marocaine ?”, rencontre-débat avec les leaders des jeunesses de partis politiques. “Pour cette dernière journée, l’idée était de créer un liant entre le milieu politique, associatif et les jeunes”, détaille Younes Benmoumen. Après les débats entre experts, l’assistance - parfois frustrée à tort de ne pas pouvoir engager de débats interminables avec les conférenciers - se rattrape lors des tables rondes et ateliers de travail, formés en petits groupes. L’occasion d’échanger plus librement avec divers intervenants et de mettre à profit ce qu’ils ont appris ou déprécié le matin.
Relève politique assurée
Zouhair Aït Benhamou a 24 ans. Membre de Capdema depuis 2008, cet étudiant en Master recherche en économie, partisan du PSU et blogueur, a animé un atelier à propos de la gouvernance locale et de la régionalisation. Il fait partie de ceux qui se sont passionnés, bien avant le 20 février, pour “les enjeux du pouvoir” et qui voudraient “qu’ils ne se limitent pas à des bras de fer entre différentes forces politiques”. Son dada, vous l’aurez compris, c’est la régionalisation. “Le but de cet atelier est d’interroger la possibilité de la mettre en œuvre, non pas en attendant ce que le ministère de l’Intérieur décidera pour les Marocains, mais en essayant de faire un brainstorming permettant de créer une nouvelle vision sur ce que devrait être la régionalisation, la répartition des prérogatives entre les pouvoirs national, central et les instances locales”, résume Zouhair. En somme, rencontrer des personnes qui partagent les mêmes intérêts et se nourrir en confrontant les avis. Même son de cloche du côté du président : “Avec cette université d’été, c’est un travail de sensibilisation, et non d’encadrement, terme trop paternaliste à notre goût, que propose Capdema. Notre but est d’amener les gens vers la politique et l’associatif”. Younes conclut : “Il y a six mois, personne n’imaginait que nous aurions une nouvelle constitution aujourd’hui. C’est dire la mesure du débat extrêmement clivant qu’a suscité le 20 février, certains passionnément pour, d’autres passionnément contre. Ce que nous en retenons, et c’est le côté positif, c’est qu’il semble que les gens se repolitisent. De cela, j’ai bon espoir”. Ce qui est sûr, c’est que Capdema nous en donne.
Hommage. Si Aït Idder m’était conté…
Mercredi 13 juillet, Capdema recevait Bensaïd Aït Idder. Un immense honneur pour l’association.
Il est 9h du matin et les membres de l’équipe Capdema ont les yeux rivés sur les escaliers. Certains discrets, d’autres moins, tous attendent l’arrivée de Bensaïd Aït Idder, censé assurer le discours d’ouverture de cette seconde journée. Les plus excités par son arrivée renseignent fièrement les autres sur son histoire et son expérience, comme ils vous raconteraient le meilleur roman qu’ils aient jamais lu. L’ancien résistant arrive enfin, sous le regard admiratif et respectueux de tous ces jeunes gens. Lorsqu’il entre dans la salle de conférence, un tonnerre d’applaudissements s’abat sur lui. Le speech est supposé prendre vingt minutes. Il durera plus d’une heure et personne, bien évidemment, ne peste. “Aït Idder est un personnage historique, un héros”, lance un membre de Capdema. “L’ensemble des choses qu’il a réalisées, et la figure d’intégrité, d’honnêteté politique et de rigueur morale qu’il représente sont précisément l’image dont nous avons besoin au Maroc pour recrédibiliser la scène politique”, enchaîne Younes Benmoumen. “Nous voudrions tant qu’il soit un exemple, pas seulement pour la jeunesse, mais pour l’ensemble des leaders politiques actuels”. Amen.
L’université d’été en chiffres
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• Financement à hauteur de 15 000 DH par la Fondation Abderrahim Bouabid
Par Ayla Mrabet
N° 483
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