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La réforme dépassionne le débat sur la langue amazighe
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La réforme dépassionne le débat sur la langue amazighe
Soit dit d'emblée. Seuls 12% des élèves en primaire apprennent la langue amazighe. Pas plus de 1.200 étudiants en licence et maitrise dans seulement 4 universités l'étudient. Ces deux chiffres en disent long sur un état des lieux que les défenseurs de la langue amazighe n'ont cessé de décrier jusqu'à ce que le dernier discours royal exauce leur vœu.
Pour une révolution, c'en est une. L'amazighe est consacrée en tant que langue officielle de l'Etat au même titre que l'arabe dans le projet de la nouvelle Constitution. L'article 5 est clair à ce sujet. Au-delà de son officialisation, il la qualifie de patrimoine commun à tous les Marocains sans exception.
C'est un gage octroyé par la Loi fondamentale pour son appropriation par toutes les strates de la société marocaine. Mais comme tout changement majeur, le principe de gradualité et d'accompagnement s'impose. Une loi organique devra être adoptée, dans ce sens, pour définir le processus et modalités de sa mise en œuvre et son intégration dans l'enseignement et aux domaines prioritaires de la vie public. Nul besoin aussi de réitérer le rôle d'antidote que l'officialisation de l'amazighe est susceptible de jouer contre les extrémismes culturels qui peuvent naître d'un sentiment d'injustice ou de non reconnaissance.
Avec le projet de la nouvelle Constitution le débat sur la diversité linguistique est désormais dépassionné, les appréhensions jugulées et les ardeurs apaisées. Contacté, Ahmed Boukous, recteur de l'Institut royal de la culture amazighe (Ircam), estime que l'officialisation de la langue amazighe est un événement historique que le pays est disposé à aborder avec sérénité et détermination. Pour lui, cette réparation qui arrive après 14 siècles de cohabitation doit être assumée par toutes les composantes de la société marocaine. Dans ce sens, la constitutionnalisation de l'amazighe prend source au principe de respect des droits humains et n'est pas censé porter ombrage à la langue arabe qui garde le statut qui est le sien.
A l'instar de plusieurs défenseurs de l'amazighe, il reconnait le principe de progressivité à même d'assurer un enracinement positif de cette langue dans les domaines de l'enseignement, des médias, de la justice, de la santé et du développement régional. Toutefois, plusieurs questions d'ordre technique se posent au sujet de l'alphabet et l'enseignement de l'amazighe. Y a-t-il un ou plusieurs tifinaghes et variantes de l'amazighe ? Serions-nous amenés à avoir une langue amazighe régionalisée ? Boukous met un terme à ces supputations en affirmant qu'il n'y a qu'un seul tifinaghe qui est une écriture codifiée par l'Ircam et qui est adopté par tous les pays du Maghreb et la diaspora maghrébine. Mieux encore, le tifinaghe est approuvé mondialement et certifié ISO unicode.
Il constitue l'alphabet officiel pour l'enseignement de la langue amazighe et l'écriture, notamment dans les médias et vraisemblablement dans les documents administratifs dans l'avenir. Mais c'est quoi exactement l'amazighe ? Selon Boukous, cela fait 10 ans que l'Ircam travaille sur la standardisation de cette langue qui est, en fait, la résultante des structures communes aux différents dialectes. Ces derniers sont au nombre de trois auxquels s'ajoute le dialecte dit Znati utilisé dans la région de Figuig. Le mélange de tous ces dialectes a donné naissance à la langue amazighe.
Et ce partant du principe que l'amazighe avec ses ingrédients est un patrimoine commun à tous les Marocains. Le fait d'avoir une langue récipient des différents dialectes ne veut pas dire la dilution de ces derniers. Car son enseignement reste ouvert aux réalités dialectales régionales. Certes, les manuels sont les mêmes pour tous les élèves et étudiants à travers le Maroc, mais les spécificités linguistiques de chaque région ressortent dès lors qu'il s'agit du dialecte parlé.
Ce mariage peut clairement paraître au niveau des activités culturelles et ludiques en marge de l'enseignement académique proprement dit. Aujourd'hui que la réforme constitutionnelle remet l'amazighe au cœur du changement, Boukous espère que les entraves qui se posaient au travers de son enseignement soient enfin levés par le ministère de l'Education.
Publié le : 23.06.2011 | 17h56
Par Mostafa Bentak
Pour une révolution, c'en est une. L'amazighe est consacrée en tant que langue officielle de l'Etat au même titre que l'arabe dans le projet de la nouvelle Constitution. L'article 5 est clair à ce sujet. Au-delà de son officialisation, il la qualifie de patrimoine commun à tous les Marocains sans exception.
C'est un gage octroyé par la Loi fondamentale pour son appropriation par toutes les strates de la société marocaine. Mais comme tout changement majeur, le principe de gradualité et d'accompagnement s'impose. Une loi organique devra être adoptée, dans ce sens, pour définir le processus et modalités de sa mise en œuvre et son intégration dans l'enseignement et aux domaines prioritaires de la vie public. Nul besoin aussi de réitérer le rôle d'antidote que l'officialisation de l'amazighe est susceptible de jouer contre les extrémismes culturels qui peuvent naître d'un sentiment d'injustice ou de non reconnaissance.
Avec le projet de la nouvelle Constitution le débat sur la diversité linguistique est désormais dépassionné, les appréhensions jugulées et les ardeurs apaisées. Contacté, Ahmed Boukous, recteur de l'Institut royal de la culture amazighe (Ircam), estime que l'officialisation de la langue amazighe est un événement historique que le pays est disposé à aborder avec sérénité et détermination. Pour lui, cette réparation qui arrive après 14 siècles de cohabitation doit être assumée par toutes les composantes de la société marocaine. Dans ce sens, la constitutionnalisation de l'amazighe prend source au principe de respect des droits humains et n'est pas censé porter ombrage à la langue arabe qui garde le statut qui est le sien.
A l'instar de plusieurs défenseurs de l'amazighe, il reconnait le principe de progressivité à même d'assurer un enracinement positif de cette langue dans les domaines de l'enseignement, des médias, de la justice, de la santé et du développement régional. Toutefois, plusieurs questions d'ordre technique se posent au sujet de l'alphabet et l'enseignement de l'amazighe. Y a-t-il un ou plusieurs tifinaghes et variantes de l'amazighe ? Serions-nous amenés à avoir une langue amazighe régionalisée ? Boukous met un terme à ces supputations en affirmant qu'il n'y a qu'un seul tifinaghe qui est une écriture codifiée par l'Ircam et qui est adopté par tous les pays du Maghreb et la diaspora maghrébine. Mieux encore, le tifinaghe est approuvé mondialement et certifié ISO unicode.
Il constitue l'alphabet officiel pour l'enseignement de la langue amazighe et l'écriture, notamment dans les médias et vraisemblablement dans les documents administratifs dans l'avenir. Mais c'est quoi exactement l'amazighe ? Selon Boukous, cela fait 10 ans que l'Ircam travaille sur la standardisation de cette langue qui est, en fait, la résultante des structures communes aux différents dialectes. Ces derniers sont au nombre de trois auxquels s'ajoute le dialecte dit Znati utilisé dans la région de Figuig. Le mélange de tous ces dialectes a donné naissance à la langue amazighe.
Et ce partant du principe que l'amazighe avec ses ingrédients est un patrimoine commun à tous les Marocains. Le fait d'avoir une langue récipient des différents dialectes ne veut pas dire la dilution de ces derniers. Car son enseignement reste ouvert aux réalités dialectales régionales. Certes, les manuels sont les mêmes pour tous les élèves et étudiants à travers le Maroc, mais les spécificités linguistiques de chaque région ressortent dès lors qu'il s'agit du dialecte parlé.
Ce mariage peut clairement paraître au niveau des activités culturelles et ludiques en marge de l'enseignement académique proprement dit. Aujourd'hui que la réforme constitutionnelle remet l'amazighe au cœur du changement, Boukous espère que les entraves qui se posaient au travers de son enseignement soient enfin levés par le ministère de l'Education.
Publié le : 23.06.2011 | 17h56
Par Mostafa Bentak
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