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Combien de ministres se présenteront aux élections ?
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Combien de ministres se présenteront aux élections ?
Ceux qui se sont déjà décidés, en attendant la confirmation de leurs partis, optent pour leur région d’origine. Les ministres séniors préfèrent passer le témoin et donner leur chance aux jeunes cadres de leurs formations.
Comptez-vous vous présenter aux prochaines législatives ? A cette question posée par La Vie éco, nombre de ministres ont été pris de court, alors que d’autres avaient déjà pris leur décision depuis plusieurs semaines, certains depuis le discours du 9 mars dernier. Et pourtant, les élections c’est dans moins de quatre mois…
Il faut dire que le fait de se présenter aux législatives, pour les membres de l’actuel gouvernement -du moins les politisés d’entre eux- est une arme à double tranchant. Côté face, un siège de député leur permet de renforcer leur légitimité en cas de nomination en tant que ministre. Côté pile, un échec leur fermerait la porte à une éventuelle reconduction dans le gouvernement. L’on se rappelle cet écueil sur lequel avaient échoué des membres de l’équipe Jettou, lors des législatives 2007 et qui a coûté à certains d’entre eux un portefeuille, à l’instar de l’ex-ministre de la communication Nabil Benabdellah.
A l’heure actuelle, trois tendances traversent le gouvernement. Ceux qui se présentent certainement, et ont déjà porté leur dévolu sur une circonscription précise, ceux qui préfèrent passer le témoin et une troisième catégorie qui réserve sa décision, non pas par hésitation mais plutôt parce que ce n’est pas le bon timing. Une chose est sûre, les prochaines échéances électorales ne laissent pas indifférents les membres de l’équipe Abbas El Fassi.
Driss Lachgar, ministre USFP chargé des relations avec le Parlement, explique cette tendance. Cet ancien député est catégorique: «La chose politique connaîtra désormais un attrait très important». Bien plus, pour ce membre du bureau politique de l’USFP, «pour un homme politique du Maroc de demain, la légitimité partisane n’est plus suffisante. Elle doit être accompagnée de légitimité populaire, qui, elle, provient des urnes». Cet ancien président du groupe parlementaire de l’USFP refuse néanmoins de se prononcer sur sa propre décision de se présenter ou non. «Ce sont les instances du parti qui décideront», avance-t-il comme tout argument pour garder le suspense.
Cela étant, sans l’avouer directement, Driss Lachgar se verrait bien candidat aux prochaines législatives. L’ancien ministre et actuel SG du PPS, Nabil Benabdellah, abonde dans le même sens : «Le propre d’un militant est, dit-il, de se présenter aux élections». Un avis que ne partage pas entièrement son collègue du bureau politique, Khalid Naciri.
Place aux jeunes
Pour l’actuel ministre de la communication, «la militance sur le front électoral est légitime, mais je peux militer en dehors des élections». Le ministre, qui s’est dit surpris par la question sur son éventuelle présentation aux élections, avoue n’y avoir pas encore réfléchi. Il assure néanmoins préférer laisser la place aux jeunes. Même argument pour le ministre istiqlalien, chargé de la modernisation des secteurs publics, Mohamed Saâd Alami. «J’ai choisi de ne pas me présenter aux futures élections, affirme-t-il. C’est une décision que j’ai prise depuis 2009». Ce locataire de l’hémicycle depuis 1977, presque sans rupture, préfère laisser la place aux jeunes et aux cadres du parti. «J’espère bien que d’autres hommes politiques, dans mon cas, prendront la même décision», confie l’ancien député de la ville de Chaouen. Une décision qui tranche avec celle d’un autre ancien député USFP, Mohamed Ameur. Il est de ceux qui ont été encouragés par le discours du 9 mars à reprendre la voie de l’hémicycle après une première expérience de député, entre 1993 et 1998. «J’ai déjà été parlementaire une fois, et je n’avais plus l’intention de me présenter aux élections. Après le ministère, j’avais projeté de reprendre mon ancienne activité de professeur universitaire. Mais le discours royal m’a poussé à revoir mes projets. Les réformes annoncées ouvriront tellement d’horizons qu’il ne nous est pas permis de prendre notre retraite politique». Pour ce ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, la nouvelle Constitution incite à l’action politique dans son sens noble.
Jamal Rhmani, l’autre ministre USFP de l’emploi et des affaires sociales et éphémère député, entre 1997 et 1998, avant que son mandat ne soit invalidé par le Conseil constitutionnel, opte pour la prudence. Tout comme son collègue aussi bien au gouvernement qu’au bureau politique de l’USFP, Driss Lachgar, il laisse planer le doute. Il n’en demeure pas moins que c’est la question des accréditations qui les pousse à répondre de la sorte. En effet, explique un membre du bureau politique de l’USFP, «le choix des futurs candidats se fera d’abord, et c’est une décision qui date du VIIIe congrès, au niveau régional. Le bureau politique n’interviendra qu’en cas de litige et son action ne dépassera pas le cadre de l’arbitrage».
Ils veulent bien, mais…
Cette attente des décisions internes au sein du parti est brandie par plusieurs de ses collègues au gouvernement. C’est le cas notamment de l’actuel maire de la petite ville de Sefrou, le ministre istiqlalien du commerce extérieur, Abdellatif Maâzouz. «Je suis un militant très discipliné, dit-il. Je ne peux que me conformer à toute décision prise par le parti. Je ne suis pas le genre à devancer les événements et je ne suis pas non plus le seul militant dans ma région». Bref, la décision du maire de Sefrou de briguer un mandat plus haut «dépendra des circonstances des élections».
D’autres ajoutent à la contrainte partisane le contexte. Pour eux, il faut attendre l’adoption de la Constitution et la promulgation des nouvelles lois électorales pour y voir un peu plus clair. C’est, par exemple, l’avis de Nizar Baraka, ministre istiqlalien chargé des affaires générales et économiques. Le gendre du Premier ministre estime que son éventuelle candidature aux futures élections est «une question prématurée tant que la nouvelle Constitution et la nouvelle loi électorale ne sont pas adoptées». En revanche, Toufiq Hejira, ministre de l’habitat et de l’urbanisme, lui aussi dans le gouvernement depuis 2002, ne compterait pas se présenter, selon des confidences qu’il aurait faites à des amis au sein du parti. Joint au téléphone par La Vie éco, mardi 14 juin, il a catégoriquement refusé de s’exprimer sur le sujet. Dans le parti on explique sa décision par une contrainte…familiale. Originaire d’Oujda, le ministre se présenterait bien dans son fief, mais il se trouve que son frère Omar Hejira, est déjà député du parti dans la ville, maire de celle-ci et premier responsable de l’antenne régionale de l’Istiqlal de surcroît. «Les deux Hejira ne vont pas se concurrencer, cela n’aurait aucun sens», commente-t-on.
Loin de toute contrainte du genre, d’autres membres de l’exécutif préfèrent, eux aussi, ne pas se prononcer pour le moment, à l’image du ministre RNIste de l’agriculture et de la pêche maritime Aziz Akhannouch. «Toute mon attention, à l’heure actuelle, se focalise sur la nouvelle Constitution, texte fondateur pour le pays et le référendum qui s’en suivra. On pourra toujours discuter d’élections et de candidature par la suite». Il faut rappeler que le ministre de l’agriculture, s’il décide de se présenter, ne part pas sans expérience électorale, ni sans atouts, puisqu’il a été élu président de la région Souss-Massa-Drâa de 2003 à 2009 pour laquelle il avait initié un plan de développement, sans compter son appartenance à cette même région, puisqu’il est originaire de Tafraout.
La région plutôt que le Parlement
Le ministre PAM de l’éducation nationale, Ahmed Akhchichine, s’il est, lui aussi, pour l’idée de patienter quelque peu, ne se présentera pas aux législatives. Ce ministre d’un parti de l’opposition -il a gelé ses activités au sein du parti depuis juillet 2009- attend plutôt de voir la future configuration des régions. Car, confie-t-il, «je suis vivement intéressé par l’expérience de la région. C’est là où le besoin en cadres se fait plus pressent et c’est là où je peux donner le mieux de moi-même». S’agissant des futures législatives, il préfère laisser la place aux autres. «Il y a, au PAM, des profils bien encadrés dont certains ont déjà une expérience électorale qu’ils peuvent mettre à profit pour l’intérêt du parti et du pays. D’un autre côté, il faut aussi ouvrir la voie aux jeunes de 35 à 40 ans qui veulent tenter cette expérience», laisse-t-il entendre. Globalement, le ministre de l’éducation nationale estime que «si on ne réussit pas un vrai renouvellement des élites, on sera vraiment passé à côté de la plaque».
Renouvellement des élites peut-être mais également raffermissement de certains profils révélés par les deux derniers gouvernements. C’est le cas, notamment, du ministre socialiste de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Ahmed Chami, qui affirme clairement son intention de se présenter dans sa ville d’origine, Fès. Moncef Belkhayat, ministre de la jeunesse et des sports, affrontera, lui aussi, les urnes à Casablanca. Autre réponse positive, celle du secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Mohamed Ouzzine.
Côté Istiqlal, Yasmina Badou, la ministre de la santé et la seule députée istiqlalienne qui n’a jamais compté sur la liste nationale pour décrocher son siège de députée, devrait en toute logique rempiler une deuxième fois dans sa commune d’Anfa, à Casablanca, mais, selon ses déclarations à La Vie éco, elle ne s’est pas encore décidée…. Tout comme son collègue, Karim Ghellab, ministre de l’équipement et du transport, dans le gouvernement depuis 2002. Interrogé par La Vie éco, il répond : «Je serais très impliqué et complètement engagé dans les prochaines élections législatives. Quant à ma candidature personnelle, j’attends d’y voir plus clair concernant les modifications des textes électoraux qui sont en cours, notamment le découpage électoral qui risque d’aboutir à un élargissement des circonscriptions».
Légitimité et éventuelle sortie honorable
Il faut rappeler que Karim Ghellab, lui aussi, dispose d’une expérience électorale significative puisqu’il a à son actif deux mandats de député (2002 à aujourd’hui) et un mandat de président de commune, à Sbata (Casablanca) de 2003 à 2009. Dans tous les cas, il ne refuse pas le principe de la candidature.
En revanche, le secrétaire d’Etat chargé de l’artisanat et membre du bureau exécutif du RNI, Anis Birou, annonce la couleur dès à présent. Oui, il veut bien se présenter, pour le principe. «Il faut que les gens s’investissent, il est nécessaire de participer au jeu électoral et au renouvellement des élites», explique-t-il. Cela dit, «il faut bien étudier la situation. Et au final, c’est au parti que reviendra la décision», ajoute ce natif de Berkane qui aimerait bien tenter sa chance dans sa région natale. Le chef du même parti, le RNI, et ministre de l’économie et des finances, semble quant à lui avoir déjà pris sa décision. Salaheddine Mezouar tente sa première expérience électorale, dans sa ville natale, Meknès. Un siège de député lui sera d’un grand atout lors d’un autre round d’élections tout aussi crucial qui suivra les législatives : celui de la présidence du RNI. Un autre chef de parti au gouvernement, le ministre d’Etat Mohand Laenser, est, lui, resté évasif. «Je n’ai pas encore pris de décision...», affirme le SG du Mouvement populaire et député d’Imouzzar Mermoucha, dans la région de Fès-Boulmane. De toutes les manières, tient-il à préciser, «la décision revient à ma circonscription, et, ensuite, c’est à la commission des élections de trancher».
En somme, si la volonté est là, ce seront, en définitive, les instances des partis politiques qui trancheront. Il faut aussi compter sur le nouveau découpage électoral. Car c’est ce paramètre et celui du poids des candidats en face qui déterminera, en grande partie, les chances de chacun de l’emporter dans sa circonscription… et un échec signifierait la fermeture des portes de la ministrabilité pour 5 ans… Au fait, et le Premier ministre ? Renseignements pris, il ne se présentera pas à Larache, comme il en a pris l’habitude.
Scénarios : Député et ministre à la fois, toujours possible ?
L’actuel gouvernement compte plusieurs parlementaires. Son chef, le Premier ministre Abbas El Fassi a été élu en 2007 député de Larache, son ministre de la santé, Yasmina Badou, a pu contrairement aux six autres élues istiqlaliennes arracher son siège parlementaire sans recourir à la liste nationale. Karim Ghellab, ministre de l’équipement et du transport, est député sortant de Ben M’sik, à Casablanca. Mohamed Saâd Alami était conseiller jusqu’au dernier renouvellement du tiers sortant de la deuxième Chambre, en 2009. L’autre membre de l’actuel gouvernement à cumuler le mandat de ministre avec celui de député est le SG du Mouvement populaire, Mohand Laenser.
Une configuration que certains partis jugent inadéquate, surtout dans le futur exécutif. Parmi les propositions présentées en mars dernier à la Commission chargée de la révision de la Constitution, figure, en effet, l’interdiction de cumul des mandats de ministre et de député qui est permise par l’actuelle Constitution. Dans tous les cas, le passage par les urnes renforcerait la légitimité de la ministrabilité.
Tahar Abou El Farah.
2011-06-20
Comptez-vous vous présenter aux prochaines législatives ? A cette question posée par La Vie éco, nombre de ministres ont été pris de court, alors que d’autres avaient déjà pris leur décision depuis plusieurs semaines, certains depuis le discours du 9 mars dernier. Et pourtant, les élections c’est dans moins de quatre mois…
Il faut dire que le fait de se présenter aux législatives, pour les membres de l’actuel gouvernement -du moins les politisés d’entre eux- est une arme à double tranchant. Côté face, un siège de député leur permet de renforcer leur légitimité en cas de nomination en tant que ministre. Côté pile, un échec leur fermerait la porte à une éventuelle reconduction dans le gouvernement. L’on se rappelle cet écueil sur lequel avaient échoué des membres de l’équipe Jettou, lors des législatives 2007 et qui a coûté à certains d’entre eux un portefeuille, à l’instar de l’ex-ministre de la communication Nabil Benabdellah.
A l’heure actuelle, trois tendances traversent le gouvernement. Ceux qui se présentent certainement, et ont déjà porté leur dévolu sur une circonscription précise, ceux qui préfèrent passer le témoin et une troisième catégorie qui réserve sa décision, non pas par hésitation mais plutôt parce que ce n’est pas le bon timing. Une chose est sûre, les prochaines échéances électorales ne laissent pas indifférents les membres de l’équipe Abbas El Fassi.
Driss Lachgar, ministre USFP chargé des relations avec le Parlement, explique cette tendance. Cet ancien député est catégorique: «La chose politique connaîtra désormais un attrait très important». Bien plus, pour ce membre du bureau politique de l’USFP, «pour un homme politique du Maroc de demain, la légitimité partisane n’est plus suffisante. Elle doit être accompagnée de légitimité populaire, qui, elle, provient des urnes». Cet ancien président du groupe parlementaire de l’USFP refuse néanmoins de se prononcer sur sa propre décision de se présenter ou non. «Ce sont les instances du parti qui décideront», avance-t-il comme tout argument pour garder le suspense.
Cela étant, sans l’avouer directement, Driss Lachgar se verrait bien candidat aux prochaines législatives. L’ancien ministre et actuel SG du PPS, Nabil Benabdellah, abonde dans le même sens : «Le propre d’un militant est, dit-il, de se présenter aux élections». Un avis que ne partage pas entièrement son collègue du bureau politique, Khalid Naciri.
Place aux jeunes
Pour l’actuel ministre de la communication, «la militance sur le front électoral est légitime, mais je peux militer en dehors des élections». Le ministre, qui s’est dit surpris par la question sur son éventuelle présentation aux élections, avoue n’y avoir pas encore réfléchi. Il assure néanmoins préférer laisser la place aux jeunes. Même argument pour le ministre istiqlalien, chargé de la modernisation des secteurs publics, Mohamed Saâd Alami. «J’ai choisi de ne pas me présenter aux futures élections, affirme-t-il. C’est une décision que j’ai prise depuis 2009». Ce locataire de l’hémicycle depuis 1977, presque sans rupture, préfère laisser la place aux jeunes et aux cadres du parti. «J’espère bien que d’autres hommes politiques, dans mon cas, prendront la même décision», confie l’ancien député de la ville de Chaouen. Une décision qui tranche avec celle d’un autre ancien député USFP, Mohamed Ameur. Il est de ceux qui ont été encouragés par le discours du 9 mars à reprendre la voie de l’hémicycle après une première expérience de député, entre 1993 et 1998. «J’ai déjà été parlementaire une fois, et je n’avais plus l’intention de me présenter aux élections. Après le ministère, j’avais projeté de reprendre mon ancienne activité de professeur universitaire. Mais le discours royal m’a poussé à revoir mes projets. Les réformes annoncées ouvriront tellement d’horizons qu’il ne nous est pas permis de prendre notre retraite politique». Pour ce ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, la nouvelle Constitution incite à l’action politique dans son sens noble.
Jamal Rhmani, l’autre ministre USFP de l’emploi et des affaires sociales et éphémère député, entre 1997 et 1998, avant que son mandat ne soit invalidé par le Conseil constitutionnel, opte pour la prudence. Tout comme son collègue aussi bien au gouvernement qu’au bureau politique de l’USFP, Driss Lachgar, il laisse planer le doute. Il n’en demeure pas moins que c’est la question des accréditations qui les pousse à répondre de la sorte. En effet, explique un membre du bureau politique de l’USFP, «le choix des futurs candidats se fera d’abord, et c’est une décision qui date du VIIIe congrès, au niveau régional. Le bureau politique n’interviendra qu’en cas de litige et son action ne dépassera pas le cadre de l’arbitrage».
Ils veulent bien, mais…
Cette attente des décisions internes au sein du parti est brandie par plusieurs de ses collègues au gouvernement. C’est le cas notamment de l’actuel maire de la petite ville de Sefrou, le ministre istiqlalien du commerce extérieur, Abdellatif Maâzouz. «Je suis un militant très discipliné, dit-il. Je ne peux que me conformer à toute décision prise par le parti. Je ne suis pas le genre à devancer les événements et je ne suis pas non plus le seul militant dans ma région». Bref, la décision du maire de Sefrou de briguer un mandat plus haut «dépendra des circonstances des élections».
D’autres ajoutent à la contrainte partisane le contexte. Pour eux, il faut attendre l’adoption de la Constitution et la promulgation des nouvelles lois électorales pour y voir un peu plus clair. C’est, par exemple, l’avis de Nizar Baraka, ministre istiqlalien chargé des affaires générales et économiques. Le gendre du Premier ministre estime que son éventuelle candidature aux futures élections est «une question prématurée tant que la nouvelle Constitution et la nouvelle loi électorale ne sont pas adoptées». En revanche, Toufiq Hejira, ministre de l’habitat et de l’urbanisme, lui aussi dans le gouvernement depuis 2002, ne compterait pas se présenter, selon des confidences qu’il aurait faites à des amis au sein du parti. Joint au téléphone par La Vie éco, mardi 14 juin, il a catégoriquement refusé de s’exprimer sur le sujet. Dans le parti on explique sa décision par une contrainte…familiale. Originaire d’Oujda, le ministre se présenterait bien dans son fief, mais il se trouve que son frère Omar Hejira, est déjà député du parti dans la ville, maire de celle-ci et premier responsable de l’antenne régionale de l’Istiqlal de surcroît. «Les deux Hejira ne vont pas se concurrencer, cela n’aurait aucun sens», commente-t-on.
Loin de toute contrainte du genre, d’autres membres de l’exécutif préfèrent, eux aussi, ne pas se prononcer pour le moment, à l’image du ministre RNIste de l’agriculture et de la pêche maritime Aziz Akhannouch. «Toute mon attention, à l’heure actuelle, se focalise sur la nouvelle Constitution, texte fondateur pour le pays et le référendum qui s’en suivra. On pourra toujours discuter d’élections et de candidature par la suite». Il faut rappeler que le ministre de l’agriculture, s’il décide de se présenter, ne part pas sans expérience électorale, ni sans atouts, puisqu’il a été élu président de la région Souss-Massa-Drâa de 2003 à 2009 pour laquelle il avait initié un plan de développement, sans compter son appartenance à cette même région, puisqu’il est originaire de Tafraout.
La région plutôt que le Parlement
Le ministre PAM de l’éducation nationale, Ahmed Akhchichine, s’il est, lui aussi, pour l’idée de patienter quelque peu, ne se présentera pas aux législatives. Ce ministre d’un parti de l’opposition -il a gelé ses activités au sein du parti depuis juillet 2009- attend plutôt de voir la future configuration des régions. Car, confie-t-il, «je suis vivement intéressé par l’expérience de la région. C’est là où le besoin en cadres se fait plus pressent et c’est là où je peux donner le mieux de moi-même». S’agissant des futures législatives, il préfère laisser la place aux autres. «Il y a, au PAM, des profils bien encadrés dont certains ont déjà une expérience électorale qu’ils peuvent mettre à profit pour l’intérêt du parti et du pays. D’un autre côté, il faut aussi ouvrir la voie aux jeunes de 35 à 40 ans qui veulent tenter cette expérience», laisse-t-il entendre. Globalement, le ministre de l’éducation nationale estime que «si on ne réussit pas un vrai renouvellement des élites, on sera vraiment passé à côté de la plaque».
Renouvellement des élites peut-être mais également raffermissement de certains profils révélés par les deux derniers gouvernements. C’est le cas, notamment, du ministre socialiste de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Ahmed Chami, qui affirme clairement son intention de se présenter dans sa ville d’origine, Fès. Moncef Belkhayat, ministre de la jeunesse et des sports, affrontera, lui aussi, les urnes à Casablanca. Autre réponse positive, celle du secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Mohamed Ouzzine.
Côté Istiqlal, Yasmina Badou, la ministre de la santé et la seule députée istiqlalienne qui n’a jamais compté sur la liste nationale pour décrocher son siège de députée, devrait en toute logique rempiler une deuxième fois dans sa commune d’Anfa, à Casablanca, mais, selon ses déclarations à La Vie éco, elle ne s’est pas encore décidée…. Tout comme son collègue, Karim Ghellab, ministre de l’équipement et du transport, dans le gouvernement depuis 2002. Interrogé par La Vie éco, il répond : «Je serais très impliqué et complètement engagé dans les prochaines élections législatives. Quant à ma candidature personnelle, j’attends d’y voir plus clair concernant les modifications des textes électoraux qui sont en cours, notamment le découpage électoral qui risque d’aboutir à un élargissement des circonscriptions».
Légitimité et éventuelle sortie honorable
Il faut rappeler que Karim Ghellab, lui aussi, dispose d’une expérience électorale significative puisqu’il a à son actif deux mandats de député (2002 à aujourd’hui) et un mandat de président de commune, à Sbata (Casablanca) de 2003 à 2009. Dans tous les cas, il ne refuse pas le principe de la candidature.
En revanche, le secrétaire d’Etat chargé de l’artisanat et membre du bureau exécutif du RNI, Anis Birou, annonce la couleur dès à présent. Oui, il veut bien se présenter, pour le principe. «Il faut que les gens s’investissent, il est nécessaire de participer au jeu électoral et au renouvellement des élites», explique-t-il. Cela dit, «il faut bien étudier la situation. Et au final, c’est au parti que reviendra la décision», ajoute ce natif de Berkane qui aimerait bien tenter sa chance dans sa région natale. Le chef du même parti, le RNI, et ministre de l’économie et des finances, semble quant à lui avoir déjà pris sa décision. Salaheddine Mezouar tente sa première expérience électorale, dans sa ville natale, Meknès. Un siège de député lui sera d’un grand atout lors d’un autre round d’élections tout aussi crucial qui suivra les législatives : celui de la présidence du RNI. Un autre chef de parti au gouvernement, le ministre d’Etat Mohand Laenser, est, lui, resté évasif. «Je n’ai pas encore pris de décision...», affirme le SG du Mouvement populaire et député d’Imouzzar Mermoucha, dans la région de Fès-Boulmane. De toutes les manières, tient-il à préciser, «la décision revient à ma circonscription, et, ensuite, c’est à la commission des élections de trancher».
En somme, si la volonté est là, ce seront, en définitive, les instances des partis politiques qui trancheront. Il faut aussi compter sur le nouveau découpage électoral. Car c’est ce paramètre et celui du poids des candidats en face qui déterminera, en grande partie, les chances de chacun de l’emporter dans sa circonscription… et un échec signifierait la fermeture des portes de la ministrabilité pour 5 ans… Au fait, et le Premier ministre ? Renseignements pris, il ne se présentera pas à Larache, comme il en a pris l’habitude.
Scénarios : Député et ministre à la fois, toujours possible ?
L’actuel gouvernement compte plusieurs parlementaires. Son chef, le Premier ministre Abbas El Fassi a été élu en 2007 député de Larache, son ministre de la santé, Yasmina Badou, a pu contrairement aux six autres élues istiqlaliennes arracher son siège parlementaire sans recourir à la liste nationale. Karim Ghellab, ministre de l’équipement et du transport, est député sortant de Ben M’sik, à Casablanca. Mohamed Saâd Alami était conseiller jusqu’au dernier renouvellement du tiers sortant de la deuxième Chambre, en 2009. L’autre membre de l’actuel gouvernement à cumuler le mandat de ministre avec celui de député est le SG du Mouvement populaire, Mohand Laenser.
Une configuration que certains partis jugent inadéquate, surtout dans le futur exécutif. Parmi les propositions présentées en mars dernier à la Commission chargée de la révision de la Constitution, figure, en effet, l’interdiction de cumul des mandats de ministre et de député qui est permise par l’actuelle Constitution. Dans tous les cas, le passage par les urnes renforcerait la légitimité de la ministrabilité.
Tahar Abou El Farah.
2011-06-20
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