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Industrie pharmaceutique «Nous voulons un juste prix pour le médicament» Entretien avec Abdelghani El Guermai, président de l'Amip
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Industrie pharmaceutique «Nous voulons un juste prix pour le médicament» Entretien avec Abdelghani El Guermai, président de l'Amip
Abdelghani El Guermai: «Vous parlez du rapport de la commission parlementaire et vous pourriez y ajouter celui du Bureau international BCG ainsi que d’autres. Effectivement, nous n’avons pas été bousculés mais plutôt déçus et dupés…»
L’intervention de Abdelghani El Guermai, président de l’AMIP (Association marocaine de l'industrie pharmaceutique), intervient dans un contexte marqué par une ambiance assez tendue entre les adhérents sur le dossier de l’insuline. Il revient dans cet entretien sur les rapports de la commission parlementaire et du bureau international BCG. De plus, l’exercice 2011 a été très difficile pour tout le secteur de la pharmacie. Les chiffres d’affaires pour la majorité des produits ont stagné ou même baissé malgré les efforts conséquents fournis dans la promotion. Au niveau du ministère de la Santé, des retards dans l’octroi des AMM où des prix ont été handicapants…
- L’Economiste: Quelle est la position de l’Amip sur l’affaire de l’insuline?
- Abdelghani El Guermai: L’affaire de l’insuline est importante et mérite d’être prise en considération à plusieurs niveaux. L’insuline n’est pas un médicament banal; c’est un médicament hautement stratégique et incontournable dans le traitement des diabétiques de type 1. Omar Tazi a consenti un effort considérable en équipant une usine d’insuline «Sothema». Une telle installation représente une performance technologique et constitue une sécurité pour notre pays. Néanmoins, il faut noter que le marché potentiel de l’insuline au Maroc est celui du ministère de la Santé qui est traité par appels d’offres et là, c’est une question de compétition de prix: le moins cher, à qualité égale, ravit le marché, que le produit insuline soit fabriqué localement ou importé. Comme vous le savez, les laboratoires nationaux ne peuvent pas toujours faire face aux puissantes firmes internationales qui disposent déjà de plusieurs marchés importants à travers le monde. Dans de tels cas, nous estimons qu’un avantage et même une protection adaptée, devront être accordés aux médicaments fabriqués localement, comme cela a été pratiqué auparavant. Car la fabrication locale constitue des atouts d’une importance capitale: disponibilité permanente surtout pour les médicaments de première nécessité, traçabilité, autosuffisance, indépendance, création d’emplois, gain de devises et sécurité pour notre pays.
- Sothema reproche à votre groupement de ne pas l’avoir soutenu…
- On ne peut pas dire que l’Amip n’a pas soutenu Sothema, vu qu’elle n’était ni impliquée ni même informée au sujet des décisions que Sothema allait prendre. Par ailleurs, notre association n’est pas habilitée à intervenir, surtout a postériori, dans de telles transactions commerciales qui se passent conformément à la réglementation en vigueur. Nous sommes tous pour favoriser la fabrication locale mais la décision revient à l’Etat.
- Votre association est inaudible sur les grands enjeux, sauf quand elle est bousculée par un rapport parlementaire sur le médicament?
- Il est vrai que l’Amip ne communique pas suffisamment ni directement auprès du grand public et il s’agit là d’une démarche volontaire. Nous nous refusons de répliquer à chaque fois qu’il y a une critique de notre secteur et nous préférons éviter la polémique inutile. Notre domaine est avant tout scientifique et nous travaillons en toute transparence. Il faut rappeler que la pharmacie est réglementée à tous les niveaux: industrie, distribution et officine. Tous nos actes obéissent à des lois et des procédures agréées. Les autorisations d’exercer, les autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments, leurs prix, leur publicité … ; tout est déterminé et arrêté par le ministère de la Santé. Aussi, faut-il le souligner, le médicament est un produit noble et sensible; on ne peut le comparer aux produits de grande consommation dont le marché est guidé par la publicité tous azimuts. Dans tous les cas, le médicament doit rester exclusivement entre les mains des pharmaciens et des médecins dans l’intérêt même du malade. Vous parlez du rapport de la commission parlementaire et vous pourriez y ajouter celui du Bureau international BCG ainsi que d’autres. Effectivement, nous n’avons pas été bousculés mais plutôt déçus et dupés. Car, quand bien même, certains constats ont été rapportés, il a été prouvé qu’ils sont erronés, orientés et en aucun cas ne correspondent aux conditions socio-économiques marocaines. L’Amip a présenté les preuves irréfutables contradictoires ainsi que les conclusions à retenir mais elles n’ont pas été prises en considération. L’Association, elle, n’a pas de visées politiques ni démagogiques. Je profite de cette occasion également pour dire à tous les médias que nous sommes à leur entière disposition, mais pour informer nos concitoyens objectivement et positivement. Les reportages à sensation sont absolument à éviter dans notre domaine.
- Comment s’est porté votre secteur en 2011?
- L’exercice 2011 a été très difficile pour tout le secteur de la pharmacie. Les chiffres d’affaires pour la majorité des produits ont stagné ou même baissé malgré des efforts conséquents fournis dans la promotion. De plus, au niveau du ministère de la Santé, des retards importants dans l’octroi des AMM ou des prix ont été handicapants et ne nous ont pas permis d’évoluer normalement.
- Existe-t-il de nouveaux projets d’implantation?
Comme je l’ai dit, le marché pharmaceutique est plutôt en mauvaise situation et nous ne sommes pas informés au sujet de nouveaux projets. Néanmoins, malgré la crise, tous les laboratoires du Maroc continuent à investir pour améliorer leurs outils de fabrication et de qualité.
- Quelles sont les priorités que vous comptez poser sur la table du nouveau ministre de la Santé?
- Nous sommes tous ravis de la nomination du Professeur El Houssein El Ouardi à la tête du ministère de la Santé et nous lui souhaitons plein succès dans ses nouvelles fonctions. En plus de ses qualités humaines, le Professeur El Ouardi dispose d’une grande expérience de la Santé, des hôpitaux et de la pharmacie, c’est ce qui nous rassure. De plus, ne l’oublions pas, il s’agit d’un «enfant de la maison» ce qui va faciliter notre dialogue et faire avancer les dossiers. Nous nous réjouissons de reprendre avec lui les différents chantiers de la profession et trouver les solutions les plus adéquates: une direction de la pharmacie plus réactive et plus efficace, la révision et réactivation de certains textes de loi, un mode de calcul des prix des médicaments «au juste prix» dans l’intérêt de toutes les parties concernées, la politique, toujours attendue, pour développer le générique, et une politique du médicament au sens le plus large pour une meilleure visibilité de notre industrie, d’une manière générale, une plus grande et réelle concertation avec l’Amip au sujet de toutes les questions de notre secteur afin de nous permettre de contribuer efficacement à l’intérêt général et le bien être du malade: accessibilité, taux de remboursement, AMO, Ramed, etc.
Propos recueillis par Fatim Zahra TOHRY
Édition N° 3706 du 2012/01/25
L’intervention de Abdelghani El Guermai, président de l’AMIP (Association marocaine de l'industrie pharmaceutique), intervient dans un contexte marqué par une ambiance assez tendue entre les adhérents sur le dossier de l’insuline. Il revient dans cet entretien sur les rapports de la commission parlementaire et du bureau international BCG. De plus, l’exercice 2011 a été très difficile pour tout le secteur de la pharmacie. Les chiffres d’affaires pour la majorité des produits ont stagné ou même baissé malgré les efforts conséquents fournis dans la promotion. Au niveau du ministère de la Santé, des retards dans l’octroi des AMM où des prix ont été handicapants…
- L’Economiste: Quelle est la position de l’Amip sur l’affaire de l’insuline?
- Abdelghani El Guermai: L’affaire de l’insuline est importante et mérite d’être prise en considération à plusieurs niveaux. L’insuline n’est pas un médicament banal; c’est un médicament hautement stratégique et incontournable dans le traitement des diabétiques de type 1. Omar Tazi a consenti un effort considérable en équipant une usine d’insuline «Sothema». Une telle installation représente une performance technologique et constitue une sécurité pour notre pays. Néanmoins, il faut noter que le marché potentiel de l’insuline au Maroc est celui du ministère de la Santé qui est traité par appels d’offres et là, c’est une question de compétition de prix: le moins cher, à qualité égale, ravit le marché, que le produit insuline soit fabriqué localement ou importé. Comme vous le savez, les laboratoires nationaux ne peuvent pas toujours faire face aux puissantes firmes internationales qui disposent déjà de plusieurs marchés importants à travers le monde. Dans de tels cas, nous estimons qu’un avantage et même une protection adaptée, devront être accordés aux médicaments fabriqués localement, comme cela a été pratiqué auparavant. Car la fabrication locale constitue des atouts d’une importance capitale: disponibilité permanente surtout pour les médicaments de première nécessité, traçabilité, autosuffisance, indépendance, création d’emplois, gain de devises et sécurité pour notre pays.
- Sothema reproche à votre groupement de ne pas l’avoir soutenu…
- On ne peut pas dire que l’Amip n’a pas soutenu Sothema, vu qu’elle n’était ni impliquée ni même informée au sujet des décisions que Sothema allait prendre. Par ailleurs, notre association n’est pas habilitée à intervenir, surtout a postériori, dans de telles transactions commerciales qui se passent conformément à la réglementation en vigueur. Nous sommes tous pour favoriser la fabrication locale mais la décision revient à l’Etat.
- Votre association est inaudible sur les grands enjeux, sauf quand elle est bousculée par un rapport parlementaire sur le médicament?
- Il est vrai que l’Amip ne communique pas suffisamment ni directement auprès du grand public et il s’agit là d’une démarche volontaire. Nous nous refusons de répliquer à chaque fois qu’il y a une critique de notre secteur et nous préférons éviter la polémique inutile. Notre domaine est avant tout scientifique et nous travaillons en toute transparence. Il faut rappeler que la pharmacie est réglementée à tous les niveaux: industrie, distribution et officine. Tous nos actes obéissent à des lois et des procédures agréées. Les autorisations d’exercer, les autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments, leurs prix, leur publicité … ; tout est déterminé et arrêté par le ministère de la Santé. Aussi, faut-il le souligner, le médicament est un produit noble et sensible; on ne peut le comparer aux produits de grande consommation dont le marché est guidé par la publicité tous azimuts. Dans tous les cas, le médicament doit rester exclusivement entre les mains des pharmaciens et des médecins dans l’intérêt même du malade. Vous parlez du rapport de la commission parlementaire et vous pourriez y ajouter celui du Bureau international BCG ainsi que d’autres. Effectivement, nous n’avons pas été bousculés mais plutôt déçus et dupés. Car, quand bien même, certains constats ont été rapportés, il a été prouvé qu’ils sont erronés, orientés et en aucun cas ne correspondent aux conditions socio-économiques marocaines. L’Amip a présenté les preuves irréfutables contradictoires ainsi que les conclusions à retenir mais elles n’ont pas été prises en considération. L’Association, elle, n’a pas de visées politiques ni démagogiques. Je profite de cette occasion également pour dire à tous les médias que nous sommes à leur entière disposition, mais pour informer nos concitoyens objectivement et positivement. Les reportages à sensation sont absolument à éviter dans notre domaine.
- Comment s’est porté votre secteur en 2011?
- L’exercice 2011 a été très difficile pour tout le secteur de la pharmacie. Les chiffres d’affaires pour la majorité des produits ont stagné ou même baissé malgré des efforts conséquents fournis dans la promotion. De plus, au niveau du ministère de la Santé, des retards importants dans l’octroi des AMM ou des prix ont été handicapants et ne nous ont pas permis d’évoluer normalement.
- Existe-t-il de nouveaux projets d’implantation?
Comme je l’ai dit, le marché pharmaceutique est plutôt en mauvaise situation et nous ne sommes pas informés au sujet de nouveaux projets. Néanmoins, malgré la crise, tous les laboratoires du Maroc continuent à investir pour améliorer leurs outils de fabrication et de qualité.
- Quelles sont les priorités que vous comptez poser sur la table du nouveau ministre de la Santé?
- Nous sommes tous ravis de la nomination du Professeur El Houssein El Ouardi à la tête du ministère de la Santé et nous lui souhaitons plein succès dans ses nouvelles fonctions. En plus de ses qualités humaines, le Professeur El Ouardi dispose d’une grande expérience de la Santé, des hôpitaux et de la pharmacie, c’est ce qui nous rassure. De plus, ne l’oublions pas, il s’agit d’un «enfant de la maison» ce qui va faciliter notre dialogue et faire avancer les dossiers. Nous nous réjouissons de reprendre avec lui les différents chantiers de la profession et trouver les solutions les plus adéquates: une direction de la pharmacie plus réactive et plus efficace, la révision et réactivation de certains textes de loi, un mode de calcul des prix des médicaments «au juste prix» dans l’intérêt de toutes les parties concernées, la politique, toujours attendue, pour développer le générique, et une politique du médicament au sens le plus large pour une meilleure visibilité de notre industrie, d’une manière générale, une plus grande et réelle concertation avec l’Amip au sujet de toutes les questions de notre secteur afin de nous permettre de contribuer efficacement à l’intérêt général et le bien être du malade: accessibilité, taux de remboursement, AMO, Ramed, etc.
Propos recueillis par Fatim Zahra TOHRY
Édition N° 3706 du 2012/01/25
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