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Démantèlement douanier Petite plus-value pour le consommateur
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Démantèlement douanier Petite plus-value pour le consommateur
-Peu d’impact sur la baisse des prix des biens courants
-Plusieurs secteurs ont profité pour augmenter leur marge
Source: Accord d’association Maroc/UE, ministère des Affaires générales et de la gouvernance
En vue de protéger les secteurs sensibles et de prévenir l’impact fiscal, l’ALE prévoyait un démantèlement progressif sur 12 ans des droits d’importation sur les produits en provenance de l’Union européenne
DÈS l’entrée en vigueur de l’accord d’association Maroc-Union européenne, les débats se sont focalisés sur les enjeux sectoriels de la déprotection douanière. Pièce maîtresse de l’accord, la suppression des droits d’importation était l’un des principaux défis que devraient relever les entreprises marocaines qui avaient, jusque-là, prospéré à l’abri de la compétition internationale.
Le double effet escompté était que la baisse des tarifs douaniers rendrait plus accessibles les biens de consommation et les produits européens au consommateur. Et que la réduction des droits de douane sur les intrants améliorerait la compétitivité du tissu industriel. Dans le premier cas, le bilan est, dans l’ensemble, contrasté. Le transfert des gains dus à la baisse des droits d’importation sur les prix de détail ne se vérifie pas toujours, à quelques rares exceptions. Dans l’automobile par exemple, malgré les prétentions des concessionnaires, la baisse des droits de douane n’a été que très peu ressentie sur les prix au consommateur et a surtout conforté les marges des distributeurs. Beaucoup de gens s’étonnent d’ailleurs des écarts criants entre les prix européens et marocains sur les mêmes modèles. L’argument de la hausse des coûts logistiques mis en avant par les concessionnaires n’a jamais convaincu. En réalité, plus que la déprotection douanière, l’agressivité commerciale des «Asiatiques» a contraint les opérateurs à revoir leur politique de prix. Idem dans une activité comme la parfumerie et le cosmétique, où les prix ont plutôt augmenté. En revanche, l’électroménager est l’un des rares secteurs où l’impact du démantèlement a été visible pour les ménages. Aujourd’hui, le prix moyen d’un réfrigérateur ou d’un lave-linge n’a rien à voir avec ce qu’il était il y a juste cinq ans. Dans certains cas, il a été divisé par deux, accélérant au passage le taux d’équipement des ménages en appareils de confort (lave-linge, lave-vaisselle, micro-ondes, etc.). De même dans l’électronique grand public et le matériel informatique. A part l’effet du démantelement, la baisse sensible des prix des téléviseurs ou des PC portables, par exemple, est imputable à l’accélération de l’innovation.
Les PME industrielles dont les produits étaient sur le marché local redoutaient plus que tout autre secteur le démantèlement des tarifs douaniers. Au final, le bilan est moins sombre que ne l’appréhendaient les industriels. Certains secteurs affirment avoir largement profité de l’accord malgré quelques perturbations. D’autres regrettent le manque de mesures d’accompagnement de la part des pouvoirs publics. Le démantèlement concernait les produits industriels, notamment le textile et cuir, l’industrie métallique, métallurgique, électrique et électronique, et la chimie-parachimie.
Pour ce dernier secteur, l’essentiel était programmé dès la première phase du démantèlement (rythme accéléré). «Aujourd’hui, il n’y a pratiquement plus rien à démanteler. A la date du 1er mars 2012, rien ne changera pour nous», explique Khalid Lahlou Mimi, président de la Fédération de la chimie et parachimie.
Pour ce secteur, c’est surtout le coût de l’énergie qui pose problème. «Celui-ci a pesé énormément sur notre prix de revient et par conséquent sur notre compétitivité». D’une manière globale, les professionnels affirment ne pas avoir trop profité du démantèlement. La déprotection n’aurait pas aidé certaines productions, déjà en difficulté du fait du coût de l’énergie. Des unités qui ont tout simplement fermé surtout dans le cosmétique. La Fédération de la chimie et parachimie regroupe le cosmétique, le phytosanitaire, l’industrie pharmaceutique, la peinture, etc.
Selon les professionnels, il y a une dizaine d’années, 80% de la consommation marocaine en médicaments et en produits pharmaceutiques étaient produits localement contre moins de 65% aujourd’hui.
L’industrie métallique, métallurgique, électrique et électronique est plus satisfaite. Avant l’application de l’accord, les produits de cette industrie étaient frappés par 10% des droits de douane. Il a fallu 10 ans pour se retrouver à 0%. Au jour d’aujourd’hui, 90% des produits industriels de ce secteur ont vu leurs droits de douane démantelés (fer, barres, fils, câbles électriques, transformateurs…). Selon les professionnels du secteur, le Maroc a beaucoup profité de ce démantèlement et ce, malgré les craintes suscitées au lendemain de l’adoption de l’accord. Les industriels ont craint ce démantèlement et ont mis en place des programmes de mise à niveau.
«Le résultat a été satisfaisant. Pour l’industrie du câblage, 10 ans après, nous n’importons pas plus qu’auparavant de l’UE, mais nous avons exporté 4 milliards de DH de plus vers l’Afrique», explique Lamdouar Adnane, membre du comité de pilotage de la Fédération de l’industrie métallique, métallurgique, électrique et électronique (FIMMEE). Ce constat est valable pour toutes les autres activités du secteur, nous explique la fédération.
En somme, cela a complètement transformé l’industrie, «celle-ci n’est plus dirigée par des hommes d’affaires, mais par de vrais industriels. De nouvelles entreprises ont pu voir le jour. Par exemple à Tanger, nous avions un seul opérateur qui détenait le monopole il y a dix ans. Aujourd’hui, il existe 6 à 8 opérateurs».
Le pari du textile
LE cas de l’industrie textile-habillement est un peu particulier. Celle-ci a anticipé la baisse des droits de douane en prévoyant une accélération du démantèlement depuis 2005 pour atteindre la baisse totale en 2010. «Cinq ans après l’entrée en vigueur de l’accord, nous avons estimé que les termes de l’accord en matière de rythme de démantèlement doivent être revus», indique Mohamed Tazi, directeur général de l’Association marocaine des industries textile et habillement (Amith). L’objectif était d’accélérer le démantèlement pour les intrants et pour les produits chimiques qui servent pour une grande partie de matières premières dans l’espoir que cela améliorerait la compétitivité du secteur.
«Quelques éléments perturbateurs sont venus entacher la mise en place efficace de cet accord», déplore Tazi. L’ALE a servi les intérêts de pays tiers concurrents, notamment la Chine qui a abusé des détournements des règles d’origine et des pratiques de sous-facturation. «Les produits finis sont ceux qui en ont le plus pâti. Il y a 10 ans, nous importions 1 milliard de DH de produits finis, aujourd’hui, ce chiffre a triplé».
A. N.
Édition N° 3704 du 2012/01/23
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