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Gouvernement Benkirane Finances de l’Etat: Ce que révèle le décret du budget
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Gouvernement Benkirane Finances de l’Etat: Ce que révèle le décret du budget
-Une situation très tendue
-L’Etat grossit plus vite que l’économie marocaine
-Le rôle du gouverneur de BAM va devenir stratégique
Le ministre des Finances, Nizar Baraka, et par le ministre délégué au Budget, Idriss Azami Al Idrissi (jusqu’ici fonctionnaire des Finances) ont à gérer une situation tendue. Il est douteux que le redressement puisse se faire sur une seule législature, à moins de brutaliser les tissus économique et social
Selon l’article 75 de la Constitution: «si, à la fin de l’année budgétaire, la loi de Finances n’est pas votée, le gouvernement ouvre par décret les crédits nécessaires à la marche des services publics et à l’exercice de leur mission, en fonction des propositions budgétaires soumises à approbation». Le décret de déblocage des crédits qui a été validé par l’ancien gouvernement (cf. L’Economiste du 29 décembre 2011) est entré en vigueur le 1er janvier 2012 suite à sa récente publication au Bulletin Officiel. Le principe est que même en l’absence de loi de Finances, les services de l’Etat continuent à fonctionner. Seules sont concernées les dépenses de fonctionnement.
Mais ce décret donne le ton des finances publiques… Un ton plutôt sombre.
Les dépenses de fonctionnement progressent de plus de 12%, soit entre 2,5 et 3 fois le taux de croissance du PIB attendu pour 2012 (suivant les deux évaluations, BAM et HCP). Par rapport au taux d’inflation, le gap devient extrême: dix fois plus que le taux d’inflation.
Les dépenses de l’Etat telles qu’elles ressortent du décret sont donc déconnectées de l’économie. La deuxième conclusion est encore plus négative : la productivité de l’Etat a décroché par rapport à celle du Maroc en général.
On se doutait du mauvais état des finances publiques, qui ont servi à acheter, à crédit, la paix sociale. On ne mesurait pas que cette dégradation était aussi forte.
A l’intérieur des dépenses de fonctionnement de 171,2 milliards, la masse salariale est en hausse de 8,6%. Cette dernière va donc plus lentement que l’ensemble des dépenses de fonctionnement, ce qui devrait être rassurant, vu les conséquences du dialogue social. Néanmoins, ce 8,6% reste plus élevé que le taux de croissance espéré pour 2012. Conformément à l’article 75 de la Constitution dans son dernier alinéa, les dépenses de fonctionnement inscrites dans le décret intègrent 46 milliards de DH de charges communes, le nom diplomatique des subventions à la consommation distribuées par la Caisse de Compensation.
Fort heureusement, le Maroc est peu endetté à l’international, ce qui le rend moins sensible aux notations qui pourraient prendre ombrage du dérapage des finances publiques. En revanche, la forte domination de la dette intérieure n’a pas que des bons cotés. Elle peut devenir une tentation diabolique de laisser filer l’inflation pour alléger le poids des remboursements. Vu par l’autre bout, ce mécanisme est aussi une forme de spoliation des l’épargne publique, un phénomène que la Banque centrale devra interdire au gouvernement. Le rôle du gouverneur de Bank Al-Maghrib va donc redevenir stratégique pour canaliser la «créativité monétaire» du gouvernement actuel et sans doute de son successeur (le désordre budgétaire actuel ne peut en effet pas se traiter sur une seule législature).
La dette publique à payer en 2012 croît donc fortement pour atteindre, selon le chiffre inscrit sur le décret, 42,7 milliards de DH. Les paiements de l’année 2011 n’étaient que de 36,5 milliards de DH.
L’article 75 n’impose pas de lancer les dépenses d’investissements. Le décret le fait néanmoins, par souci, peut-être, de ne pas bloquer les partenaires et sous-traitants de l’Etat. Ils sont inscrits pour 86 milliards de DH, paiements et engagements confondus.
Le décret ne permet pas de savoir quelle sera la politique de l’Etat actionnaire vis-à-vis des entreprises publiques. Durant l’année 2011 il les a bien pressurisées, ce qui les gêne dans leurs investissements si elles n’avaient pas déjà effectué leur changement stratégique pour aller vers les marchés financiers, locaux et internationaux.
L’enjeu de la compétitivité
Pour aller plus loin dans l’analyse, on peut dire que le nouveau gouvernement va inévitablement se trouver devant l’obligation d’améliorer la productivité des services de l’Etat, dès cette année et encore plus dans les années suivantes.
Une lenteur ou des résistances dans ce processus essentiel entraîneraient une nouvelle perte de compétitivité nationale et, par ricochet, l’obligation de revoir le taux de change du DH. Rappelons que dans son dernier rapport au titre de l’article IV, le FMI évoque cette question, mais sans trancher. Il note que la perte de compétitivité de la monnaie serait comprise entre moins 8% et plus 23%, tout en indiquant que la question fait polémique même entre ses propres services.
M. A. B.
Édition N° 3693 du 2012/01/05
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