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Une exception dans le paysage agricole marocain
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Une exception dans le paysage agricole marocain
Dans un pays où l’agriculture s’est industrialisée à coup d’engrais et de pesticides, la ferme agroécologique de Dar Bouazza, située à quelques encablures de Casablanca, fait office d’exception. Dans ce jardin pédagogique créé en 2004 par l’association Terre et Humanisme Maroc, des agriculteurs venus de toutes les régions du Maroc sont formés à une agriculture valorisant les ressources naturelles dans le strict respect de l’environnement.
Dans un pays où plus de 90% du territoire est touché par l’aridité des sols et donc vulnérable à la désertification, selon le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), l’agroécologie, bien qu'étant à ses prémices, essaie de s'imposer comme une véritable solution. Alliant agronomie et écologie, cette agriculture permet “la fertilisation et la régénération biologique des sols, favorise les variétés localement adaptées, la biodiversité et la résilience des écosystèmes, luttant ainsi contre la désertification et facilitant l’adaptation aux changements climatiques”.
C’est l’alternative agricole que propose l’association Terre et Humanisme Maroc dans sa ferme pédagogique de Dar Bouazza, où viennent se former en agroécologie, des agriculteurs venus des différentes régions du pays. Petite virée dans ce jardin où sont semées les premières graines de l’agroécologie au Maroc.
Engrais et pesticides prohibés
Sur les lieux, engrais et pesticides sont prohibés et dès l’entrée de la ferme, un tas de déchets organiques essentiellement composé d’herbes, de peaux de légumes et d’excréments d’animaux attire l'attention. Il s’agit du compost, explique Aïcha Krombi, responsable des formations et conseillère technique en agroécolgie de Terre et Humanisme Maroc, au milieu des 17 stagiaires venus percer les mystères de cet “engrais naturel”.
En effet, ce mélange arrosé et retourné de temps en temps donne, au bout de deux mois, de l’humus qui est la substance naturelle qui permet la régénération biologique des sols.
Point besoin d’engrais chimique, très coûteux pour les petits paysans et très polluant, car comme aime à le rappeler Pierre Rabhi, père fondateur de l’association Terre et Humanisme, “il faut trois tonnes de pétrole pour fabriquer une tonne d’engrais”. Point besoin également de pesticides, l’agroécologie a ses secrets naturels pour soigner les cultures en cas d’invasion d’insectes ou de maladies.
Soigner la plante par la plante
Aïcha Krombi, en plein atelier sur “la santé des cultures” avec ses stagiaires, prouve qu’une infusion de sauge ou d’ortie peut faire office de “pesticide naturel”.
“Il suffit de mettre par exemple un kilogramme d’ortie dans 10 litres d’eau chaude, de filtrer le mélange après infusion et de le laisser refroidir. Ces 10 litres d’ortie infusée peuvent alors être dilués dans 200 litres d’eau soit pour des besoins curatifs des cultures, soit pour des besoins répulsifs des insectes.”
Aïcha Krombi, responsable des formations à Terre et Humanisme Maroc
“L’infusion d’ortie a plus de vertus curatives mais elle peut également servir de répulsif”, confirme Sébastien Passarieu, étudiant en agronomie à Montpellier, en stage à la ferme de Dar Bouazza dans le cadre de ses recherches.
Outre la “santé des cultures”, les stagiaires en agroécologie passent au peigne fin tous les aspects de cette agriculture, alternant théorie et pratique, pour une bonne maîtrise notamment des “sols, de la gestion de l’eau, du compost, de la biodiversité…”.
Entre un cours théorique et un atelier pratique, Abdelmajid Babakhouya, stagiaire à la ferme de Dar Bouazza et secrétaire général de la coopérative Al Madania confie qu’il participe à la formation pour “avoir un savoir-faire en agroécologie pour le transmettre aux membres de ma coopérative”. Sise à Errachidia, dans le sud du Maroc, sa coopérative travaille dans un “projet intégré d’agriculture et de transformation de produits du terroir comme le palmier-dattier et les plantes aromatiques et médicinales”. Pour lui, “il est important de maîtriser l’agroécologie qui permet une agriculture plus humaine”.
En résumé, “dans l’agroécologie, on apprend à donner à la terre autant qu’on prend de la terre”.
L'agroécologie se répand
Pour Ahmed Hakimi, directeur d’une entreprise spécialisée dans la vente et la réparation de matériels informatiques à Casablanca, rien dans son métier ne le lie à l’agriculture. Mais soutient-il: “je fais la formation en agroécologie pour manger sain, car aujourd’hui, on ne sait pas trop d’où vient ce qu’on a tous les jours dans nos assiettes”. Une manière pour lui de paraphraser le “pape de l’agroécologie”, Pierre Rabhi, qui ne cesse de dire à qui veut l’entendre: “Bientôt, à table, au lieu de se dire bon appétit, on se dira bonne chance, tellement la nourriture sera toxique car tout ce qu’on met dans la terre, on le retrouve dans notre corps”.
Pour éviter de semer la mauvaise graine, les stagiaires de la ferme pédagogique de Dar Bouazza se muent, à la fin de leur formation, en ambassadeurs auprès des agriculteurs de leurs régions. Et depuis 2006, affirme Fettouma Benabdenbi, présidente de Terre et Humanisme Maroc, beaucoup de stagiaires ont été formés et la famille de l’agroécologie commence à s’élargir.
Pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, Terre et Humanisme Maroc a étendu son action à d’autres localités du pays, à l’instar de l’exploitation agroécologique de Kermet Bensalem dans la région de Meknès, et du centre de formation de Douar Skoura dans la province de Rhamna (région de Marrakech) en construction actuellement. Ce dernier, précise Fettouma Benabdenbi, est destiné non seulement à la formation d’agriculteurs marocains, mais également africains.
Et rien qu'autour de la ferme de Dar Bouazza, les paysans locaux commencent à s'approprier l'agroécologie, quatorze (14) d'entre eux, exploitent plus de 14 hectares pour une agriculture naturelle qui n'a démarré qu'avec 750 m2. Les produits de leurs exploitations sont sur le marché et se vendent bien, notamment sur la boutique en ligne Greenstore où le panier hebdomadaire vaut 1.300 dirhams.
Kisito Ndour
Dernière mise à jour : 19/12/2011 à 15:09
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