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Législatives 2011: Fortes attentes du milieu des affaires
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Législatives 2011: Fortes attentes du milieu des affaires
AU lendemain de la victoire écrasante du PJD aux législatives, et à la veille de la composition d’un gouvernement de coalition, le suspense est de taille auprès du milieu des affaires. Devant ce triomphe incontestable et incontesté des islamistes, les opérateurs économiques attendent les premiers signaux du programme politique de la formation islamiste.
Les enjeux sont multiples dans un contexte international difficile, une crise économique qui finira par toucher le Maroc (tourisme, IDE, immobilier…), une tension régionale alimentée par le printemps arabe, un déficit budgétaire alourdi par le poids de la compensation, un taux de chômage élevé auprès des jeunes et un milieu des affaires en manque de visibilité…
Auprès du PJD, la formation de Benkirane se dit consciente de la lourde responsabilité qui l’attend. C’est d’ailleurs sur cette base que la formation a déjà engagé des consultations pour former un gouvernement «ramassé» avec la Koutla (PI, USFP et PPS). Mais une chose est sûre, le PJD promet de s’attaquer d’abord à la corruption et l’économie de rente. C’est sur ce terrain précis que le monde de l’entreprise l’attend. La formation islamiste promet aussi de baisser les taxes sur les produits de première nécessité et surtaxer (30%) le luxe, l’alcool, le tabac, les terrains non bâtis… «Le PJD ira-t-il jusqu’au bout?» s’interrogent des patrons. Si c’est le cas, «il devra tenir compte des dégâts collatéraux liés à la surfiscalisation», renchérissent-ils. C’est dire que de nombreuses entreprises dont l’activité est orientée vers le luxe, l’alcool, le tabac ou les loisirs… appréhendent l’entrée en application du programme politique du PJD. C’est le cas notamment de nombreuses multinationales, des Brasseries du Maroc, Imperial Tobacco (ex Altadis), Ebertec, les casinos, les stations de tourisme, les agences de voyages, l’hôtellerie de luxe, les promoteurs immobiliers…
Pour remonter les attentes du milieu des affaires, L’Economiste a mené un coup de sonde auprès du patron des patrons et des chefs d’entreprises qui estiment qu’il y a un véritable enjeu pour leur activité.
Horani: Aucune appréhension au patronat
LE patronat a l’air rassuré. «Nous n’avons aucune crainte par rapport à l’élection du PJD», nous a confié Mohamed Horani, président de la CGEM. Le patronat ne se laisse pas impressionné et compte continuer à jouer son rôle en tant que force de propositions. «Un rôle que nous comptons remplir sans confrontation, ni complaisance», tient à préciser le patron des patrons. Celui-ci entend continuer à défendre la compétitivité de l’entreprise de manière «orte et engagée». En ce sens, le président de la CGEM affirme que la mise en place d’un gouvernement fort sera nécessaire pour faire face aux grands défis du moment (une période marquée par la crise économique et les attentes pressantes des citoyens).
«On le sait, le PJD ne pourra pas gouverner tout seul, il devra trouver des alliés et mettre en place un programme en concertation avec les autres composantes de la majorité. Nous nous prononcerons sur le programme définitif lorsqu’il nous sera présenté». Pour l’instant, le patronat dit ne pas avoir d’appréhension quelconque: il espère seulement que ses propositions, inscrites dans sa vision 2020, soient prises en compte dans le programme gouvernemental. En attendant, la CGEM va se montrer vigilante. «Nous sommes passés par une période transitoire caractérisée par la mise en place d’une nouvelle constitution et la programmation d’élections anticipées. Il s’agit d’une phase sensible qui a forcément suscité l’attentisme des opérateurs économiques». Cette phase ayant été couronnée de succès, estime le patron des patrons, il faudra maintenant se mettre au travail et aller de l’avant.
Notons au passage que la confédération des entreprises a bien veillé à équilibrer ses relations avec les partis politiques. Pendant la période préélectorale, la CGEM a soigné ses relations avec presque tous les partis. A ce titre, Mohamed Horani nous a confié, fièrement, que le patronat aurait rencontré presque toutes les formations constituant aujourd’hui plus de 90% des sièges du Parlement.
Lucien Leuwenkroon: Une mutation sans destruction des acquis
«LES choses sont claires et le Maroc montre une fois de plus sa capacité de rebondir face à une crise qu'elle soit économique ou sociale». C’est en ces termes que Lucien Leuwenkroon, président de la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise au Maroc, qualifie le déroulement des élections législatives du vendredi 25 novembre. Il explique que le monde des affaires recherche la confiance d'un marché par sa stabilité pour pouvoir investir. «Ce qui est aujourd'hui le cas». Et donc le monde des affaires dont les adhérents de la Chambre belgo-luxembourgeoise tablent sur une sortie rapide de l’attentisme qui a prévalu jusque-là.
La situation est même jugée «meilleure que dans les autres pays qui connaissent le printemps arabe».
Les conditions dans lesquelles le changement est intervenu sont vivement saluées. «La mutation a pu se faire sans destruction des acquis», souligne Lucien Leuwenkroon. Le Maroc en sort «même grandi par rapport à ses premiers concurrents et peut continuer à se développer sans perdre trop de temps».
Pour Lucien Leuwenkroon, la montée du PJD n’était pas une surprise même s’il s’attendait à ce que le parti de Abdelillah Benkirane gagne avec une majorité afin de gouverner sans trop d’alliances. «Ce qui n'est pas le cas et donc il sera difficile de les juger en tant que tel», conclut le président de la Chambre.
Enrique Egea Paradell: Ne pas mélanger le politique et l’économique
«L’arrivée du PJD n’aura pas d’impact sur le flux d’investissements étrangers». Enrique Egea Paradell cite l’exemple de pays dans lesquels les régimes en place n’ont pas influé sur le volume des investissements. Pour lui, la montée du PJD était «une possibilité claire» et ne poserait pas de problème. Car le parti de Abdelillah Benkirane sera obligé de réfléchir au moyen de faire tourner la machine et à ne pas mélanger le politique et l’économique. Par rapport à l’activité dans laquelle évolue l’entreprise qu’il dirige, cet opérateur espagnol reste optimiste. «Je pense que la politique du PJD va encourager le logement social et le moyen standing. Ce qui représente des possibilités de croissance pour notre activité».
La FNPI redoute les effets de la taxe sur terrains non bâtis
LES promoteurs immobiliers accueillent la victoire du PJD sans grande surprise. «La montée du PJD était prévisible, puisque les Marocains espéraient un vent de changement», confie Youssef Iben Mansour, président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI).
Les professionnels de l’immobilier ont beaucoup d’attentes vis-à-vis du futur gouvernement. «Le parti de la justice et du développement n’a pas eu l’occasion de gouverner auparavant. Aujourd’hui, nous espérons qu’il apportera des actions d’amélioration que ce soit au niveau national ou régional», souligne Iben Mansour. La position de la FNPI est mitigée par rapport à la mesure de la hausse de la taxe sur les terrains non bâtis (TNB) figurant dans le programme électoral du PJD. «C’est un projet qui doit cibler différemment les catégories des acteurs de l’immobilier. Les promoteurs investisseurs dans l’immobilier, qui considèrent les terrains comme une matière première, ne doivent pas être pénalisés par cette mesure. Contrairement à ceux qui achètent pour la spéculation», explique Iben Mansour.
Belahrach: L’entreprise n’a pas d’idéologie
Autre priorité pour le patronat: donner une réponse claire est incisive à la problématique de l’emploi. Selon toute vraisemblance, les mesures promises par le PJD sur ce volet ne semblent pas convaincre Jamal Belahrach, président de la Commission emploi et relations sociales de la CGEM. «Il en faut bien plus qu’une liste de mesures pour remédier à la problématique de l’emploi, c’est d’un vrai projet sociétal dont nous avons besoin», affirme-t-il. Le DG de Manpower, estime que formuler des promesses de ce genre, c’est quelque part, mentir au citoyen. A son avis, tant qu’on n’aura pas mis en place des réformes structurelles, le problème persistera. «Il ne suffit pas de promettre des chiffres, il faut proposer des mesures de financement destinées aux entreprises déjà asphyxiées par le poids des charges».
Le positionnement idéologique du parti ne semble pas inquiéter le patronat. Belahrach estime que «l’entreprise n’a pas d’idéologie et que le PJD ne se risquera pas à s’attaquer à l’économie».
Amal Karioun: Restons dans la continuité
Même son de cloche auprès d’Amal Karioun. Pour le président de la Fédération des voyagistes de Rabat et vice-président du Conseil national du tourisme de la même ville, «l’arrivée en tête des islamistes lors des élections législatives n’a pas du tout surpris». Pour ce qui est de l’impact sur l’activité touristique, Karioun ne s’attend pas à «de gros changements». Car, explique-t-il, le PJD n’aura pas les mains libres, il doit composer avec les autres alliés, notamment les deux grands partis de la Koutla : Istiqlal et USFP. «Et en tout cas, il faut attendre la nomination de la personnalité qui aura la charge de piloter le département touristique pour avoir plus de visibilité». Le président des voyagistes de Rabat formule toutefois le vœu pour que le ministère du Tourisme soit transformé en une simple direction dans la mesure où l’activité présente un caractère horizontal et dépend de ce fait du bon vouloir des autres départements ministériels. Surtout que maintenant l’argent ne fait pas défaut. L’allusion est faite à la création la semaine dernière à Rabat de l’Autorité d’investissement touristique (Wessal Capital).
Lahbib El Eulj: Pas d’inquiétude pour le tourisme
Peu de professionnels ont réagi au coup de sonde de L’Economiste. Sur une quinzaine d’opérateurs et chefs de file, deux n’ont pas hésité à livrer leurs sentiments. Les autres ont estimé encore prématuré de se prononcer sur les enjeux d’une gouvernance où le PJD aurait un rôle central.
Pour Lahbib El Eulj, président de la Fédération des agences de voyages, la victoire du Parti justice et développement était prévisible. «En tant que citoyen, je m’attendais à la victoire du PJD». Du fait, dit-il, de la qualité de sa campagne électorale qui s’est appuyée sur la mobilisation des militants. Le contexte de printemps arabe anticipait aussi cette victoire qui annonce le changement. Pour El Eulj qui est également conseiller à la 2e Chambre et président de sa commission de l’Enseignement, «le Maroc a eu droit à son vendredi à l’instar des pays de la région qui ont opté pour le changement dans la stabilité». Mais quels enjeux pour l’activité touristique ? El Eulj se dit très serein. A ses yeux, tout se fera dans la continuité et la stabilité. Et pour cause, le Maroc dispose d’institutions et des lois garantissant la primauté de l’Etat de droit. Sans oublier l’attachement fort proclamé du Parti justice et développement à l’Institution royale, garante de l’unité et de la prospérité des citoyens marocains.
Tony Linares: Attention aux taxes disproportionnées!
«LA victoire du PJD aux élections était prévisible. Dans mon entourage, ceux qui étaient favorables à ce parti n’étaient pas indécis», note Tony Linares, directeur général d’Ebertec, société de distribution de vins et spiritueux. Le PJD a ouvertement exprimé sa volonté de taxer tout ce qui est produit de luxe importé. Et dans le package «luxe», les boissons alcoolisées figurent en bonne place. «Nous n’avons pas vraiment de craintes par rapport à notre activité. Si les taxes augmentent, elles le seront pour tout le monde; mais il ne faut pas que ça soit disproportionné», soutient Linares. Une fois au gouvernail, le PJD ira-t-il jusqu’au bout ? Il devra tenir compte de certaines données et des dégâts collatéraux de la surfiscalisation des boissons alcoolisées sur le tourisme. «Ils seront obligés de tenir compte du développement du tourisme», soutient Tony Linares. Idem pour l’emploi aussi bien dans les plantations que dans les établissements de transformation et de distribution des boissons alcoolisés. A lui seul, ce secteur offre plusieurs emplois directs sans compter les emplois indirects dans l’emballage, le conditionnement et la logistique. Autre donne, les recettes fiscales drainées par ce secteur. A elle seule la TIC sur les vins et alcools et sur les bières rapportent plus de 1 milliard de dirhams au budget de l’Etat. Et ce, sans compter la TVA à 20% appliquée à ces produits.
Édition N° 3666 du 2011/11/29
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