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Lutte contre la corruption : Aboudrar propose aux partis une charte nationale
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Lutte contre la corruption : Aboudrar propose aux partis une charte nationale
Après l’étude sur la corruption dans la santé publique, l’ICPC surprend à nouveau son monde et présente l’un des documents les plus circonstanciés jamais réalisés sur les mauvaises mœurs politiques.
L’Instance centrale de prévention de la corruption a réalisé une étude sur la corruption politique dans laquelle elle rend les partis partiellement responsables de la situation actuelle. Elle leur propose une charte pour normaliser les comportements malsains. Moins d’un mois après son remarquable travail sur la corruption dans le système national de santé et les moyens d’y faire face, l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) surprend à nouveau son monde et présente l’un des documents les plus circonstanciés jamais réalisés sur les mauvaises mœurs politiques et l’art de les éradiquer. Comme précédemment où le rendu de l’équipe d‘Abdeslam Aboudrar avait forcé l’admiration de la ministre de la santé, l’étude de l’ICPC sur «la corruption politique et électorale au Maroc» - dont par ailleurs l’Instance a assuré la plus large diffusion en toute transparence-, risque de faire des remous.
Quelques instants seulement après sa diffusion, le document a été qualifié de véritable pavé. Circonstancié, agencé de telle manière qu’il offre un aperçu succinct sur les méthodes utilisées, ce texte qui présente un diagnostic détaillé du mal et décrit les remèdes susceptibles de le guérir, est réellement un pavé de par son volume. Il l’est également par sa pertinence et ses répercussions probables à un moment où la Chambre des représentants a adopté la loi sur les partis et que ceux-ci sont bien en peine de se mettre d’accord pour éradiquer les mauvaises mœurs politiques.
Mais plus que cette question d’opportunité, c’est le constat que fait l’ICPC du jeu politique et les mesures qu’elle préconise pour son amendement qui sont remarquables. Très documenté, fouillé au possible et conduit suivant une méthode à l’objectivité sans tache, le travail de l’ICPC livre un diagnostic sans complaisance sur les pratiques partisanes et électorales depuis un peu plus d’un lustre. Il pose que la moralisation de la vie politique et la lutte contre la corruption sont l’affaire de tous, car elles peuvent menacer les orientations démocratiques et les choix économiques.
L’ICPC en appelle alors à la mobilisation de tous les partis qu’elle semble tenir sinon pour premiers responsables de la situation, du moins pour les acteurs politiques qui en sont les plus conscients et à qui elle propose une charte éthique. Car, estiment les auteurs du document, les partis sont responsables pour avoir failli à leur mission d’encadrement et pour leur mauvaise gouvernance.
Et parce que les partis ont pris froid, les collectivités locales et le Parlement éternuent.
Selon l’ICPC, ce dernier a d’ailleurs été classé par un baromètre mondial de 4ème corrompu à l’échelon national en 2010.
Par : Ahmed Salaheddine
DNCR à Rabat
Le 10-10-2011 à 10:52
L’Instance centrale de prévention de la corruption a réalisé une étude sur la corruption politique dans laquelle elle rend les partis partiellement responsables de la situation actuelle. Elle leur propose une charte pour normaliser les comportements malsains. Moins d’un mois après son remarquable travail sur la corruption dans le système national de santé et les moyens d’y faire face, l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) surprend à nouveau son monde et présente l’un des documents les plus circonstanciés jamais réalisés sur les mauvaises mœurs politiques et l’art de les éradiquer. Comme précédemment où le rendu de l’équipe d‘Abdeslam Aboudrar avait forcé l’admiration de la ministre de la santé, l’étude de l’ICPC sur «la corruption politique et électorale au Maroc» - dont par ailleurs l’Instance a assuré la plus large diffusion en toute transparence-, risque de faire des remous.
Quelques instants seulement après sa diffusion, le document a été qualifié de véritable pavé. Circonstancié, agencé de telle manière qu’il offre un aperçu succinct sur les méthodes utilisées, ce texte qui présente un diagnostic détaillé du mal et décrit les remèdes susceptibles de le guérir, est réellement un pavé de par son volume. Il l’est également par sa pertinence et ses répercussions probables à un moment où la Chambre des représentants a adopté la loi sur les partis et que ceux-ci sont bien en peine de se mettre d’accord pour éradiquer les mauvaises mœurs politiques.
Mais plus que cette question d’opportunité, c’est le constat que fait l’ICPC du jeu politique et les mesures qu’elle préconise pour son amendement qui sont remarquables. Très documenté, fouillé au possible et conduit suivant une méthode à l’objectivité sans tache, le travail de l’ICPC livre un diagnostic sans complaisance sur les pratiques partisanes et électorales depuis un peu plus d’un lustre. Il pose que la moralisation de la vie politique et la lutte contre la corruption sont l’affaire de tous, car elles peuvent menacer les orientations démocratiques et les choix économiques.
L’ICPC en appelle alors à la mobilisation de tous les partis qu’elle semble tenir sinon pour premiers responsables de la situation, du moins pour les acteurs politiques qui en sont les plus conscients et à qui elle propose une charte éthique. Car, estiment les auteurs du document, les partis sont responsables pour avoir failli à leur mission d’encadrement et pour leur mauvaise gouvernance.
Et parce que les partis ont pris froid, les collectivités locales et le Parlement éternuent.
Selon l’ICPC, ce dernier a d’ailleurs été classé par un baromètre mondial de 4ème corrompu à l’échelon national en 2010.
Par : Ahmed Salaheddine
DNCR à Rabat
Le 10-10-2011 à 10:52
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