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Ramadan-Nutrition : Le mois de toutes les tentations
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Ramadan-Nutrition : Le mois de toutes les tentations
Après une longue journée de jeûne, nous avons généralement tendance à goûter tout ce que nous trouvons sur la table du ftour. Pour éviter une prise de poids et les maladies digestives, quelques règles d'alimentation s'imposent.
Outre la spiritualité qui le caractérise, le mois de Ramadan nécessite un changement radical du comportement et des habitudes alimentaires. Ce mois sacré devrait être l'occasion idéale pour adopter un régime alimentaire exemplaire et une alimentation équilibrée. «Jeûner pendant le mois de Ramadan a beaucoup de bienfaits sur l'organisme humain. Il conduit à la sécrétion d'acides de différentes glandes et en réactivent d'autres dont le bon fonctionnement est mis en veilleuse en raison d'une alimentation invariable pendant toute l'année. Aussi, le corps du jeûneur est purifié et profite normalement d'une chute du taux de cholestérol dans le sang. Malheureusement, les gens ne respectent pas les règles d'une alimentation équilibrée et donc ne profitent pas des bienfaits du jeûne», indique Dr Mohamed Hadi Belghiti, médecin généraliste nutritionniste.
Cette année encore, Ramadan tombe en plein été, la période la plus chaude de l'année. Le mercure atteint des degrés de température insupportables dans certaines régions du Royaume. De plus, les journées se font très longues. Jeûner pendant plus de 15 heures d'affilée relève d'un véritable exploit. Une fois le moment de la rupture du jeune arrivé, les jeuneurs ne pensent qu'à une seule chose : se rassasier. Amina, mère de famille, ne peut résister à la tentation de manger des aliments riches en calories après une longue journée de faim et de soif. «L'année dernière, je passais mes après-midi dans la cuisine à préparer beaucoup de plats appétissants. Au ftour, je mangeais beaucoup et même rassasiée je me forçais à dîner, sans oublier le shour bien sûr. Certes, je me suis retrouvée à la fin du mois de Ramadan avec quelques kilos en trop, mais je compte refaire la même chose cette année. Je n'ai pas le choix, il faut faire le plein d'énergie pour pouvoir supporter une si longue journée de jeûne», confie-t-elle. La peur d'avoir faim le lendemain pousse beaucoup de gens à trop manger. Ils consomment sans compter pour «reconstituer» leurs réserves perdues durant la journée. Le changement des habitudes alimentaires se révèle donc néfaste dans beaucoup de cas. La plupart des jeûneurs deviennent boulimiques. «Durant un mois, les gens n'ont plus une alimentation équilibrée.
Cette dernière manque beaucoup d'eau. Aussi, la rupture du jeûne se fait, généralement, avec des aliments très sucrés, très caloriques et très gras au détriment des légumes, crudités et fruits, d'où peu de fibres, de vitamines et oligo-minéraux. L'apport excessif et non équilibré des nutriments ainsi que la mauvaise gestion du rapport énergie disponible et activité physique pendant le jeûne va entraîner une fabrication plus accrue de masse graisseuse, d'où des répercussions sur le poids de la personne ainsi que des problèmes digestifs», explique Hadi Belghiti. Pendant le mois de Ramadan, le budget est toujours bien plus important. Face à l'offre de plus en plus variée et les quelques «nouveautés gastronomiques» qui font leur apparition chaque années, les gens n'hésitent pas à acheter tout ce qu'on leur propose. Ils n'arrivent pas à réprimer leurs envies et tentations. Ils mélangent salés et sucrés, fritures et soupes… sans penser aux conséquences. A titre de comparaison, l'apport énergétique du ftour seul pour un homme peut atteindre 5.000 à 8.000 calories, alors que l'énergie calorique totale de la journée idéale avoisine 2.500 à 2.700 calories. En temps normal, l'organisme a besoin d'un apport journalier bien défini en vitamines, sels minéraux, lipides, glucides et protéines répartis à travers trois repas principaux et une collation facultative «le goûter». Pendant le Ramadan, ces besoins nutritionnels ne changent pas. La seule différence est que ces repas sont décalés dans le temps. Il est donc essentiel de garder un certain équilibre pour éviter la prise de poids et même quelques maladies.
Dr Hadi Belghiti recommande de rompre son jeûne avec un verre d'eau bue par de petites gorgées. «Il est essentiel de boire abondamment dès la rupture du jeûne et entre les repas pour hydrater son organisme et favoriser l'élimination des toxines », ajoute-t-il. Il est également conseillé de consommer des aliments à digestion lente comme le blé, la semoule et le riz. Les aliments riches en fibres sont également préconisés. Il est préférable de manger des dattes, des fruits secs comme les amandes et les figues au lieu des gâteaux sucrés comme « chebakia » ou « sellou ». En somme, il faut varier l'alimentation et surveiller aussi bien la qualité que la quantité.
Recherche scientifique et médicale sur le Ramadan
La Fondation Hassan II pour la Recherche Scientifique et Médicale sur le Ramadan (FRSMR) a été créée en 1993 par des chercheurs marocains pour promouvoir la recherche clinique et biologique dans tous les domaines en relation avec le Ramadan. La participation active des chercheurs scientifiques et médecins, du comité d'éthique et des hommes de la religion a permis de donner des conseils médicaux et diététiques pour que les musulmans accomplissent leurs devoirs religieux dans les meilleures conditions. La Fondation encourage également la participation de nombreux médecins et scientifiques pour donner à la question de la santé du jeûneur pendant le Ramadan toute l'importance qu'elle mérite.
Repères
Sport
Si l'on souhaite pratiquer un sport pendant le mois de Ramadan, il est préférable de le faire après la rupture du jeune. Cependant, la pratique d'une activité physique intense ou d'un sport est incompatible et peut provoquer une déshydratation.
Femme enceinte
Généralement, les médecins déconseillent aux femmes enceintes de pratiquer le jeûne du Ramadan. Néanmoins, pour celles qui tiennent absolument à le faire, une surveillance médicale accrue est nécessaire.
Par Hajjar El Haiti
Publié le : 02.08.2011 | 18h33
Outre la spiritualité qui le caractérise, le mois de Ramadan nécessite un changement radical du comportement et des habitudes alimentaires. Ce mois sacré devrait être l'occasion idéale pour adopter un régime alimentaire exemplaire et une alimentation équilibrée. «Jeûner pendant le mois de Ramadan a beaucoup de bienfaits sur l'organisme humain. Il conduit à la sécrétion d'acides de différentes glandes et en réactivent d'autres dont le bon fonctionnement est mis en veilleuse en raison d'une alimentation invariable pendant toute l'année. Aussi, le corps du jeûneur est purifié et profite normalement d'une chute du taux de cholestérol dans le sang. Malheureusement, les gens ne respectent pas les règles d'une alimentation équilibrée et donc ne profitent pas des bienfaits du jeûne», indique Dr Mohamed Hadi Belghiti, médecin généraliste nutritionniste.
Cette année encore, Ramadan tombe en plein été, la période la plus chaude de l'année. Le mercure atteint des degrés de température insupportables dans certaines régions du Royaume. De plus, les journées se font très longues. Jeûner pendant plus de 15 heures d'affilée relève d'un véritable exploit. Une fois le moment de la rupture du jeune arrivé, les jeuneurs ne pensent qu'à une seule chose : se rassasier. Amina, mère de famille, ne peut résister à la tentation de manger des aliments riches en calories après une longue journée de faim et de soif. «L'année dernière, je passais mes après-midi dans la cuisine à préparer beaucoup de plats appétissants. Au ftour, je mangeais beaucoup et même rassasiée je me forçais à dîner, sans oublier le shour bien sûr. Certes, je me suis retrouvée à la fin du mois de Ramadan avec quelques kilos en trop, mais je compte refaire la même chose cette année. Je n'ai pas le choix, il faut faire le plein d'énergie pour pouvoir supporter une si longue journée de jeûne», confie-t-elle. La peur d'avoir faim le lendemain pousse beaucoup de gens à trop manger. Ils consomment sans compter pour «reconstituer» leurs réserves perdues durant la journée. Le changement des habitudes alimentaires se révèle donc néfaste dans beaucoup de cas. La plupart des jeûneurs deviennent boulimiques. «Durant un mois, les gens n'ont plus une alimentation équilibrée.
Cette dernière manque beaucoup d'eau. Aussi, la rupture du jeûne se fait, généralement, avec des aliments très sucrés, très caloriques et très gras au détriment des légumes, crudités et fruits, d'où peu de fibres, de vitamines et oligo-minéraux. L'apport excessif et non équilibré des nutriments ainsi que la mauvaise gestion du rapport énergie disponible et activité physique pendant le jeûne va entraîner une fabrication plus accrue de masse graisseuse, d'où des répercussions sur le poids de la personne ainsi que des problèmes digestifs», explique Hadi Belghiti. Pendant le mois de Ramadan, le budget est toujours bien plus important. Face à l'offre de plus en plus variée et les quelques «nouveautés gastronomiques» qui font leur apparition chaque années, les gens n'hésitent pas à acheter tout ce qu'on leur propose. Ils n'arrivent pas à réprimer leurs envies et tentations. Ils mélangent salés et sucrés, fritures et soupes… sans penser aux conséquences. A titre de comparaison, l'apport énergétique du ftour seul pour un homme peut atteindre 5.000 à 8.000 calories, alors que l'énergie calorique totale de la journée idéale avoisine 2.500 à 2.700 calories. En temps normal, l'organisme a besoin d'un apport journalier bien défini en vitamines, sels minéraux, lipides, glucides et protéines répartis à travers trois repas principaux et une collation facultative «le goûter». Pendant le Ramadan, ces besoins nutritionnels ne changent pas. La seule différence est que ces repas sont décalés dans le temps. Il est donc essentiel de garder un certain équilibre pour éviter la prise de poids et même quelques maladies.
Dr Hadi Belghiti recommande de rompre son jeûne avec un verre d'eau bue par de petites gorgées. «Il est essentiel de boire abondamment dès la rupture du jeûne et entre les repas pour hydrater son organisme et favoriser l'élimination des toxines », ajoute-t-il. Il est également conseillé de consommer des aliments à digestion lente comme le blé, la semoule et le riz. Les aliments riches en fibres sont également préconisés. Il est préférable de manger des dattes, des fruits secs comme les amandes et les figues au lieu des gâteaux sucrés comme « chebakia » ou « sellou ». En somme, il faut varier l'alimentation et surveiller aussi bien la qualité que la quantité.
Recherche scientifique et médicale sur le Ramadan
La Fondation Hassan II pour la Recherche Scientifique et Médicale sur le Ramadan (FRSMR) a été créée en 1993 par des chercheurs marocains pour promouvoir la recherche clinique et biologique dans tous les domaines en relation avec le Ramadan. La participation active des chercheurs scientifiques et médecins, du comité d'éthique et des hommes de la religion a permis de donner des conseils médicaux et diététiques pour que les musulmans accomplissent leurs devoirs religieux dans les meilleures conditions. La Fondation encourage également la participation de nombreux médecins et scientifiques pour donner à la question de la santé du jeûneur pendant le Ramadan toute l'importance qu'elle mérite.
Repères
Sport
Si l'on souhaite pratiquer un sport pendant le mois de Ramadan, il est préférable de le faire après la rupture du jeune. Cependant, la pratique d'une activité physique intense ou d'un sport est incompatible et peut provoquer une déshydratation.
Femme enceinte
Généralement, les médecins déconseillent aux femmes enceintes de pratiquer le jeûne du Ramadan. Néanmoins, pour celles qui tiennent absolument à le faire, une surveillance médicale accrue est nécessaire.
Par Hajjar El Haiti
Publié le : 02.08.2011 | 18h33
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