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Prix immobilier La fièvre commence à baisser
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Prix immobilier La fièvre commence à baisser
- Des replis de 20% dans certains quartiers à Casablanca
- Les transactions devraient continuer à baisser en 2013
- Les professionnels étudient des pistes de relance de la demande
Les prix du résidentiel ont globalement stagné en 2012, selon l’indice des prix des actifs immobiliers de Bank Al-Maghrib (BAM). Mais des reculs ont été enregistrés dans plusieurs villes, notamment à Marrakech (-1,7%), Agadir (-1,6%) et Tanger (-0,7%). A en croire les professionnels, la tendance baissière devrait se poursuivre en 2013
Serait-ce le début d’une tendance baissière des prix de l’immobilier résidentiel, notamment dans la région casablancaise? Les prix résistaient jusque-là en dépit du recul de la demande et du ralentissement des transactions… Selon l’indice des actifs immobiliers de Bank Al-Maghrib, les prix ont globalement stagné en 2012, alors qu’ils avaient augmenté de 2,4% un an plus tôt. Sur certaines villes, comme Marrakech, Tanger et Agadir ils se sont même repliés (voir infographie). A Casablanca, les prix se maintiennent depuis près de 4 ans. Ils oscillent entre 9.000 et 33.000 DH le m², selon les quartiers, zone et standings (moyen ou haut de gamme). Les promoteurs espèrent toujours une reprise à la hausse des prix, confortés par la rareté de l’offre et la forte demande.
«La plupart des propriétaires à Casablanca s’orientent aujourd’hui vers la location pour rentabiliser leur bien, du coup, ils n’ont pas besoin de vendre», relève William Simoncelli, directeur général de Carré Immobilier. «C’est la location qui fait aujourd’hui vivre les agences immobilières», confirme Mohamed Lahlou, président de l’Association marocaine des agences immobilières (AMAI). Toutefois, ce début 2013 augure peut-être d’un commencement d’inversement de la tendance. Pour les appartements haut standing, par exemple, des baisses de prix allant jusqu’à 20% ont été constatées dans certains quartiers, comme Bourgogne. De légères baisses ont également été relevées dans des quartiers comme Racine, Gauthier ou encore Maârif. «On assiste actuellement à un début de réajustement des prix qui étaient beaucoup trop élevés», explique Mehdi Lahlou, DG d’Immo Clair Service Casablanca.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le tramway n’a pas engendré d’appréciation du résidentiel. «Dans certaines zones villas, le tramway a même entraîné une légère dévaluation, car il représente aussi une gêne pour les riverains», révèle Mehdi Lahlou. «En revanche, pour la partie bureaux, il y a eu une appréciation, surtout du côté de Abdelmoumen et du centre-ville, car le métro représente une facilité de transport pour les employés. D’autant plus que ces quartiers ont été remis à niveau», poursuit-il.
Selon les professionnels, cette année les prix pourraient «se calmer» encore plus. Ils parient également sur le recul des transactions, dans la plupart des villes. «A Agadir, l’année a très mal démarré. Il n’y a pratiquement pas de ventes. Les logements restent vides pendant longtemps. Certaines villas sont exposées à la vente depuis 3 ou 4 ans mais sans qu’il y ait nécessairement de correction sur les prix», confie Nadine Coucaud, DG de Couximmo. A Marrakech, la demande se maintient malgré tout, selon les professionnels, mais rien n’est moins sûr pour les prochains mois. En revanche, les prix ont démarré l’année avec un repli de 10%, contre des chutes allant jusqu’à 30% en 2012, selon l’agence Lefèvre Immobilier.
Si le logement social continue sur sa lancée dans l’axe Casablanca-Rabat, il n’en est pas de même pour les autres régions. Les progressions sur le moyen standing (entre 500.000 et 800.000 DH) sont également modestes. Mais pour le haut standing, les ventes sont quasiment à l’arrêt, selon la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI). «Nous sommes peut-être à la fin d’un cycle qui a duré 5 ou 6 ans, et où l’activité était très dynamique», soutient Youssef Iben Mansour, président de la FNPI. Selon les différents opérateurs, les transactions risquent de baisser encore plus en 2013.
Il faut dire que l’année s’annonce mal pour l’ensemble du secteur immobilier. Même les chantiers de construction prennent du retard, signe de l’attentisme des opérateurs. «Il y a un véritable ralentissement au niveau des ouvertures de chantiers. D’ailleurs, en janvier, la consommation de ciment a baissé de 25%. Nous ne comprenons pas cette situation sachant que les promoteurs ont des conventions qui portent sur 500.000 logements sociaux», confie David Toledano, président de la Fédération des industries des matériaux de construction (FMC). Les fédérations du secteur sont actuellement en train d’étudier les moyens de relancer la demande. Des rencontres sont prévues dans les prochains jours entre la FNPI, la FMC et la FNBTP. Pour eux, il est important de donner un nouveau souffle à la demande. Surtout que les méventes ont poussé plusieurs promoteurs à négocier des rééchelonnements de leurs crédits bancaires, ce qui n’est pas chose aisée.
«La plupart des propriétaires à Casablanca s’orientent aujourd’hui vers la location pour rentabiliser leur bien, du coup, ils n’ont pas besoin de vendre», relève William Simoncelli, directeur général de Carré Immobilier. «C’est la location qui fait aujourd’hui vivre les agences immobilières», confirme Mohamed Lahlou, président de l’Association marocaine des agences immobilières (AMAI). Toutefois, ce début 2013 augure peut-être d’un commencement d’inversement de la tendance. Pour les appartements haut standing, par exemple, des baisses de prix allant jusqu’à 20% ont été constatées dans certains quartiers, comme Bourgogne. De légères baisses ont également été relevées dans des quartiers comme Racine, Gauthier ou encore Maârif. «On assiste actuellement à un début de réajustement des prix qui étaient beaucoup trop élevés», explique Mehdi Lahlou, DG d’Immo Clair Service Casablanca.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le tramway n’a pas engendré d’appréciation du résidentiel. «Dans certaines zones villas, le tramway a même entraîné une légère dévaluation, car il représente aussi une gêne pour les riverains», révèle Mehdi Lahlou. «En revanche, pour la partie bureaux, il y a eu une appréciation, surtout du côté de Abdelmoumen et du centre-ville, car le métro représente une facilité de transport pour les employés. D’autant plus que ces quartiers ont été remis à niveau», poursuit-il.
La fin d’un cycle?
Selon les professionnels, cette année les prix pourraient «se calmer» encore plus. Ils parient également sur le recul des transactions, dans la plupart des villes. «A Agadir, l’année a très mal démarré. Il n’y a pratiquement pas de ventes. Les logements restent vides pendant longtemps. Certaines villas sont exposées à la vente depuis 3 ou 4 ans mais sans qu’il y ait nécessairement de correction sur les prix», confie Nadine Coucaud, DG de Couximmo. A Marrakech, la demande se maintient malgré tout, selon les professionnels, mais rien n’est moins sûr pour les prochains mois. En revanche, les prix ont démarré l’année avec un repli de 10%, contre des chutes allant jusqu’à 30% en 2012, selon l’agence Lefèvre Immobilier.
Si le logement social continue sur sa lancée dans l’axe Casablanca-Rabat, il n’en est pas de même pour les autres régions. Les progressions sur le moyen standing (entre 500.000 et 800.000 DH) sont également modestes. Mais pour le haut standing, les ventes sont quasiment à l’arrêt, selon la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI). «Nous sommes peut-être à la fin d’un cycle qui a duré 5 ou 6 ans, et où l’activité était très dynamique», soutient Youssef Iben Mansour, président de la FNPI. Selon les différents opérateurs, les transactions risquent de baisser encore plus en 2013.
Il faut dire que l’année s’annonce mal pour l’ensemble du secteur immobilier. Même les chantiers de construction prennent du retard, signe de l’attentisme des opérateurs. «Il y a un véritable ralentissement au niveau des ouvertures de chantiers. D’ailleurs, en janvier, la consommation de ciment a baissé de 25%. Nous ne comprenons pas cette situation sachant que les promoteurs ont des conventions qui portent sur 500.000 logements sociaux», confie David Toledano, président de la Fédération des industries des matériaux de construction (FMC). Les fédérations du secteur sont actuellement en train d’étudier les moyens de relancer la demande. Des rencontres sont prévues dans les prochains jours entre la FNPI, la FMC et la FNBTP. Pour eux, il est important de donner un nouveau souffle à la demande. Surtout que les méventes ont poussé plusieurs promoteurs à négocier des rééchelonnements de leurs crédits bancaires, ce qui n’est pas chose aisée.
Ahlam NAZIH
samedi 23 février 2013
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