Nouvelle politique de relance Rattraper les déficits commercial et budgétaire

Le ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed Najib Boulif a soutenu dans une interview dans le quotidien français “Les Echos” parue lundi, que la nouvelle politique de relance mise en place par le gouvernement permettra de rattraper les déficits commercial et budgétaire. La lutte contre la corruption et une meilleure gouvernance sont entre autres moyens de rattraper ces déficits, selon le ministre.


La nouvelle politique de relance du gouvernement permettra de se rattraper sur les déficits commercial et budgétaire, a assuré le ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed Najib Boulif dans un entretien paru lundi dans le quotidien français Les Echos.

Invité à commenter le déficit commercial, qui s'est creusé de 25% entre 2010 et 2011, M. Boulif reconnaît une situation “critique”, tout en rassurant que “les fondamentaux macroéconomiques sont stables”, comme en témoignent “le ratio très abordable d'endettement sur le PIB” de 52%, alors que la moyenne mondiale se situe autour de 60%, et le niveau d'inflation, “inférieur à 1% en 2011”.

Il a également relativisé l'ampleur du déficit budgétaire qui a atteint 6,1% en 2011, alors que l'objectif était de 3,5%, précisant que “ce déficit a permis d'améliorer la condition sociale des citoyens et de soutenir la demande intérieure, qui est l'un des grands moteurs de croissance du pays”.

“On a dû verser plus de 5 milliards d'euros à la caisse de compensation, cet organisme qui a pour vocation d'aider les familles les plus défavorisées”.
Mohamed Najib Boulif, ministre des Affaires générales et de la gouvernance.

Pour redresser la situation, M. Boulif a mis l'accent sur plusieurs chantiers entrepris par le gouvernement, en particulier la lutte contre la corruption et pour une meilleure gouvernance, qui “peut rapporter de 1 à 1,2% de PIB”.

Les investissements étrangers à la rescousse

Deux autres points de PIB pourraient, selon lui, provenir d'une relance du processus de l'Union du Maghreb arabe (UMA), alors qu'une politique de grands chantiers “qui sera plus ou moins mûre d'ici à trois ou quatre ans permettra d'améliorer le niveau de l'emploi et de l'investissement”.

Le Maroc parie, dit-il, surtout sur la hausse “à deux chiffres” des investissements étrangers dans les trois ans à venir, et sur les “financements alternatifs”: “Ils vont nous permettre d'absorber un capital de l'ordre de 30 à 40 milliards de dollars en provenance des pays du Golfe”, prédit M. Boulif qui voit ces pays “investir dans la plupart des secteurs, notamment les infrastructures, l'énergie et le développement durable”.

aufait avec MAP
Dernière mise à jour : 05/03/2012 à 12:36