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Enquête L’Economiste-Sunergia Benkirane: Les Marocains optimistes à 88%!

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Enquête L’Economiste-Sunergia Benkirane: Les Marocains optimistes à 88%!  Empty Enquête L’Economiste-Sunergia Benkirane: Les Marocains optimistes à 88%!

Message par Admin Dim 22 Jan - 20:41



-Le nouveau gouvernement bénéficie d’un extraordinaire capital de confiance
-Les femmes sont bon public et ne lui tiennent pas rigueur de leur élimination
-Moins d’un Marocain sur dix marque une inquiétude, légère ou profonde


Enquête L’Economiste-Sunergia Benkirane: Les Marocains optimistes à 88%!  P4_12410
Le gouvernement de Benkirane bénéficie d’un extraordinaire capital confiance, dont il peut se servir, ou pas, pour des réformes douloureuses que tout le monde sait inévitables. Au-delà des apparences, il faut noter d’abord que ce capital d’optimisme est aussi une chance pour la croissance elle-même, à condition que l’équipe gouvernementale sache la mobiliser. Ensuite, l’enquête montre qu’il y a des changements socio-politiques si profonds qu’il n’est pas exagéré de parler de changement d’axe pour le Maroc

C’est sans appel. Le gouvernement Benkirane obtient un score bien meilleur qu’il n’en avait eu aux élections législatives: 88% des Marocains se disent optimistes, voire très optimistes quant à l’équipe du chef du gouvernement, Abdelillah Benkirane.
La qualité de l’enquête est inattaquable: L’Economiste et Sunergia ont préféré monter l’échantillon pour passer le cap des 1.000 personnes, 1.005 exactement. Pourtant la fiabilité de cet échantillon est telle que les résultats étaient déjà clairs avec seulement 300 questionnaires. Il fallait que rien ne puisse porter ombrage aux données recueillies (voir les détails dans la fiche technique jointe de manière à rendre l’échantillon parfaitement transparent).

Pas rancunières, les dames

Un point qui a son importance vu les protestations à propos du manque de femmes dans le gouvernement. Il y a plus de femmes «très optimistes» que d’hommes (28% contre 20%) mais les choses s’inversent quand il s’agit des «optimistes» sans plus. Les hommes sont 64% et les femmes 59%.
Mais cette remarque est de toute façon relativisée par le fait que tous se placent dans le camp de ceux qui font confiance à la nouvelle équipe.
En face, seulement 8% des Marocains et Marocaines se disent inquiets ou très inquiets. On notera aussi qu’à la question de savoir en quoi ce gouvernement va réussir ou échouer, la promotion de la femme n’apparaît pas parmi les scores significatifs. Voilà un fait qui devra alimenter bien des débats, même si on sait que partout dans le monde l’égalité des genres ne vient pas toute seule et qu’il faut des activistes pour la promouvoir.
En tout cas, les Marocains sont aujourd’hui plus optimistes sur la coalition au pouvoir que cette même coalition n’a reçu de voix lors des élections. Est-ce un effet de la communication vive et directe des ministres au cours des premiers jours? Est-ce la personne du chef de gouvernement? L’enquête ne permet pas de le dire.
Le fait est là: ce gouvernement a un capital de confiance que personne n’a eu avant lui. Il faut remonter à El Youssoufi, il y a 14 ans, pour trouver un indice de confiance aussi haut, et encore il s’agissait-là de la personne du Premier ministre, pas de l’équipe. Même remarque pour Driss Jettou, mais assez nettement en dessous. Ne parlons pas d’Abbas El Fassi qui arrivait régulièrement loin derrière ses propres ministres, parfois à la limite de la signification statistique.
Reste à savoir si l’équipe Benkirane va utiliser cet extraordinaire capital pour faire des réformes douloureuses ou s’il va tenter de négocier avec la conjoncture.
Quand on analyse les données de l’enquête en fonction des tranches d’âge, on ne trouve pas de progression linéaire, ni dans un sens ni dans l’autre.
Tout ce que l’on peut dire c’est que les 18-24 ans et les 30-39 ans sont nettement plus dans l’enthousiasme que les autres, les autres qui compensent en se disant plus souvent «optimistes» que «très optimistes». Notons aussi qu’il y a un élément d’inquiétude chez les plus jeunes (15%) et chez les plus âgés (17%). Il n’y a pas d’explication à ces distributions d’opinions, sauf à dire que les jeunes ont des avis plus tranchés et plus opposés que les autres. Pour avoir conduit les deux plus grandes enquêtes sur les jeunes jamais faites au Maroc (2005 et 2011), L’Economiste peut dire que ce résultat est nouveau. Mais on ne peut pas encore savoir si c’est un mouvement profond, capable de déboucher sur un début de différenciation politique, ou bien si ce résultat restera sans lendemain.
En revanche, les distributions par catégorie sociale sont bien plus nettes et parlantes. Avec, redisons-le encore, l’optimisme dominant dans toutes les catégories.
Mais une fois posée la domination de l’optimisme, on voit parfaitement que ce gouvernement parle plus aux couches moyennes qu’aux extrêmes. On le souligne assez peu dans les commentaires politiques depuis les résultats des élections, c’est dommage car c’est un vrai changement d’axe politique: ce gouvernement est celui de la couche moyenne.
Chez les personnes les plus aisées, on ne trouve «que» 10% des très optimistes contre 27% chez les gens moyens. Notons toutefois que les plus aisés remontent leur moyenne en disant, à 64% d’entre eux, qu’ils sont «optimistes» tout court. Et notons encore que la classe C, les gens moyens, sont quatre fois plus nombreux que les riches. Une donnée qui pèse de tout son poids!

La fiche technique
L’enquête de Sunergia pour le compte de L’Economiste a été réalisée entre le 5 et le 10 janvier 2012, après la formation du gouvernement de Abdelillah Benkirane, auprès de plus de 1.000 personnes et ce par téléphone.
L’échantillon a été redressé (selon le terme qu’emploient les statisticiens) pour correspondre exactement à la population, telle que trouvée par le recensement de 2004, le dernier disponible.
Il est donc parfaitement significatif.
Deux éléments confirment cette exactitude. D’abord l’intervalle de confiance en très petit, plus 3%-moins 3%; ensuite, les résultats sur les 1.005 questionnaires valides correspondent à ceux qui avaient été trouvés en cours de route sur 300 personnes.
Autrement dit, quand un résultat atteint ou dépasse 3% il est fiable. De même s’il y a entre deux résultats une différence de 6% ou plus, alors la différence est significative. En dessous de ces planchers, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de signification, mais il faudra être prudent avant de construire des conclusions sur ses éléments.
Par tranche d’âge, l’enquête étudie 193 jeunes de 18 à 24 ans et 184 de 25 à 29 ans ce qui donne ensemble 37% de l’échantillon. Elle a interrogé 262 personnes ayant entre 30 et 39 ans, 228 entre 40 et 49 ans. Enfin 138 personnes, soit 14%, ont plus de 50 ans.
Dans cet échantillon de 1.005 personnes, il y a 552 hommes et 453 femmes; et 591 urbains pour 414 ruraux. 131 interviewés appartiennent à la classe A ou B les plus aisées (13%), 573 soit 57% sont rangés dans la catégorie C et 301 dans la D (30%). Ce qui correspond aux répartitions de la population totale. Enfin, par région, 28% de l’échantillon vit dans l’espace de Casablanca-Chaouia-Doukkala Abda, soit 285 personnes. Un peu moins réside dans la vaste région d’Agadir, Marrakech, Azilal et du Tadla : 229 personnes soit 23%. 12%, 120 personnes vivent dans la région de Fès-Meknès; 73 sont de Tanger-Tétouan (7%); 142 personnes sont de l’Oriental, Taza, El Hoceima et Taounate; enfin Rabat-Salé, le Gharb et Chrarda comptent pour 16% avec 156 répondants.

L’âme et le responsable
Dans l’analyse de l’enquête, il faut se pencher sur un résultat implicite.
Les trois premières questions portaient sur l’équipe gouvernementale dans son entier, c’est-à-dire sur la capacité de la coalition à réunir la confiance et ses possibilités de réussites et d’échecs. La quatrième question, elle, identifie les «personnalités importantes» du gouvernement.
Quand on rapproche les réponses, une autre donnée apparaît: ce sont les hommes du PJD qui tiennent le haut du pavé dans la coalition, et pas ceux des autres partis (voir le détail infra). Or, les leaders du PJD sont ceux qui ont eu par le passé le moins d’exposition médiatique, donc ceux qui, en principe, auraient dû arriver derrière les vedettes avérées de la politique marocaine.
Nous avons donc une contradiction avec la logique historique. Cette contradiction montre bien que c’est ce parti qui est tenu pour l’âme du gouvernement, quels que soient les postes qu’il y détient. Par exemple, ce n’est pas un hasard si Saâdeddine El Othmani arrive premier (Benkirane n’était pas dans la course) dans les citations alors que le ministère des Affaires étrangères n’a jamais été regardé, jusqu’ici, comme le portefeuille le plus important des gouvernements marocains. Ministère de souveraineté, il était même en dehors du système. Et son titulaire aussi. Cela vient de changer radicalement dans l’esprit du public.
Que conclure de ce phénomène inédit? D’abord que les gens mettent systématiquement en avant le PJD, de préférence aux autres partis, aux autres membres de la coalition. Ensuite, que c’est sur lui que va porter la responsabilité quasi entière des réussites ou des échecs de toute l’équipe. Les facétieux diront que le PJD voulait le pouvoir… Il l’a, et ce sans possibilité de se décharger sur ses amis politiques du moment!


Nadia SALAH
Enquête L’Economiste-Sunergia Benkirane: Les Marocains optimistes à 88%!  Eco183Édition N° 3703 du 2012/01/20
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