Observez et alertez l’OMDH !

L’OMDH a présenté, vendredi 11 novembre à Rabat, « marsad.ma » invitant les citoyens à contribuer à la transparence des élections.


« Nous l’avons testé au mois de septembre dernier. Il est désormais opérationnel ! » La présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH), Amina Bouayach, annonce, avec enthousiasme, que les citoyens disposent désormais d’un moyen leur permettant de jouer le rôle d’observateurs de la campagne électorale et du déroulement des élections. Il suffit de se connecter sur le site web : www.marsad.ma pour accomplir cette mission par l’envoi d’une alerte dès que l’on constate une fraude, un incident, une violation des règles et pratiques légales.
Un, deux, trois, test !

L’OMDH a lancé un test qui semble avoir très rapidement donné satisfaction. Dans une conférence organisée, vendredi 11 novembre à Rabat, le coordinateur de la plate-forme technologique, Tarik Nechnach, a bien montré que l’implication citoyenne ne s’est pas fait attendre. Des milliers d’alertes ont été émises et donné lieu, après vérification, à plus de cent rapports. En page d’accueil, la carte géographique indique le nombre de ces derniers à travers les régions, dont la plus importante reste celle de Tanger qui compte, à l’heure où nous mettons sous presse, 44 rapports. Des campagnes prématurées, des candidats utilisant les moyens publics à des fins électoralistes, des agressions en font, en majorité, l’objet. Les citoyens pourront aussi apporter leur témoignage ou signaler des incidents au moyen du SMS sur le numéro 06 44 53 97 70, du Twitter au #intikhabate#marsad, du mail sur marsadmaroc@gmail.com et du Facebook marsad.ma.
60 observateurs OMDH

Ils seront répartis sur cinq régions : Casablanca, Tanger, Salé, Fès et Laâyoune. « Nous avons 60 observateurs qui parlent tous les dialectes afin qu’ils puissent accomplir leur mission dans sept circonscriptions dans les cinq régions », indique Amina Bouayach, précisant que le choix des régions est dicté notamment par la tension que connaissent certaines, dont Tanger. « L’observateur, dans le standard mondial, doit être neutre et donc ne peut s’exprimer sur rien. C’est un engagement à respecter », tient à préciser la présidente de l’OMDH. La formation des observateurs s’accélère afin de leur permettre de jouer leur rôle sans aucune embûche et surtout discerner entre observation et contrôle, car la confusion représente un gros risque.

Le citoyen avisé, impliqué, devra apporter son eau au moulin de la transparence. « C’est faux de croire que ne pas voter est une bonne attitude contre l’absence de transparence. Il faut voter pour justement faire obstacle aux candidats véreux », martèle Amina Bouayach.◆

C’est le fruit d’un partenariat entre Software Centre, société spécialisée dans la recherche et le développement informatique et dont le siège est à Tanger et l’Organisation marocaine des droits de l’Homme.
Lorsque l’utilisateur veut soumettre un rapport, il doit suivre ces étapes:
- Cliquer sur l’onglet «Soumettre un rapport»
- Remplir les informations requises : description de l’incident, lieu
- Télécharger une photo ou une vidéo appuyant le témoignage de l’incident
- Il n’est pas nécessaire de remplir son nom, les rapports apparaissant ensuite anonymement au public.
- Cliquer sur «Soumettre».



Leïla Hallaoui
Publié le : 14 novembre 2011