Les agriculteurs viennent de renouer avec un certain optimisme

Les agriculteurs viennent de renouer avec un certain optimisme mesuré.
Les toutes dernières précipitations pluviométriques ne manqueront certainement pas de pousser les fellahs à doubler d’efforts et de dynamisme pour tenter de rattraper le retard observé depuis le lancement officiel de l’actuelle campagne agricole.
Un retard qui s’est traduit en termes de préparation du sol et de travail de la terre par une situation d’attentisme. Et ce malgré la série de mesures retenues au titre de l’actuelle campagne et qui consistent en la garantie d’approvisionnement des différentes spéculations en intrants de production dont la mobilisation d’environ 1,3 million de quintaux de semences sélectionnées et l’octroi d’ une subvention plus conséquente que celle de l’année passée.
D’aucuns n’ignorent que l’agriculture, à l’image de toute autre activité et/ ou investissement, est tout aussi une affaire d’anticipation, de prise de risque et de trésorerie surtout.
Le simple agriculteur lourdement endetté ou comptant sur ses propres moyens et sa capacité d’autofinancement ne peut s’aventurer dans une quelconque entreprise s’il ne perçoit es premiers signes annonciateurs d’une bonne campagne agricole au d’au moins ceux d’un bon démarrage.
A ce niveau, les premiers signes viennent du ciel.
Et ce sont justement les premières pluies qui conditionnent le suivi à donner aux mesures incitatives et ou de soutien aux agriculteurs.
La particularité de cette année est que ces premières précipitations interviennent à deux semaines de la fête de mouton et à ce niveau, la corrélation entre les deux facteurs n’est plus à démontrer.
D’autant pus que comme chaque année, ce sont plus de 7 milliards de dhs qui auront à changer de mains.
Les sociétés de financement lancent leur rituelles campagnes publicitaires, les grandes surfaces aménagent, à cet effet, une grande partie de leurs espaces, les agences de transfert d’argent promettent des cadeaux et les divers intermédiaires qui se substituent aux réels éleveurs se frottent les mains et s’apprêtent à getter les « occas ».
Des occasions qui, bon an mal an, ne profitent guère aux fellahs. Leur seule marge certaine proviendrait des retombées de la toute dernière saison agricole en termes de fourrages, d’amélioration de la qualité des parcours et d’aliments de bétail.
Pour simple rappel, la campagne précédente a généré une récolte céréalière de l’ordre de 84 millions de quintaux.


2/11/2011