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Déchets industriels
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Déchets industriels
-Collecte et mise en décharges: 1,4 milliard de DH/an
-Une douzaine d’opérateurs privés dans le secteur
-Les filières informelles s’en tirent à bon compte
Le contexte fait froid dans le dos. Une quasi-absence de structures appropriées de prise en charge, de traitement et d’élimination des déchets industriels. Les deux ateliers d’Ecoval (filiale de Holcim) qui traitent aussi bien les déchets solides que liquides font figure de curiosité. Cette situation a favorisé la prolifération de dizaines de sites illégaux de stockage et/ou d’enfouissement de déchets pour lesquels les promoteurs profitent du cadre réglementaire encore incomplet, y compris le contrôle et la surveillance. Preuve, ces sites, à ciel ouvert, se situent autour de zones d’activités industrielles ou près des quartiers périphériques des grandes villes, notamment à Casablanca.
Au-delà, le secteur croule sous des dysfonctionnements -défaillance de l’inspection de la protection de l’environnement, absence de sites classés, non-application de la loi…-. Résultat: l’enfouissement et l’incinération sont les deux seuls maillons de la chaîne vraiment opérationnels. Or, bien que coûteuse, la valorisation reste la solution structurelle, et aussi écologique que le traitement des déchets dangereux (incinération en four à déchets industriels ou mise en décharge contrôlée). Elle s’est d’ailleurs beaucoup améliorée ces deux dernières années, en termes de production de chaleur et/ou d’électricité. Toutefois, la qualité de la collecte n’est pas encore satisfaisante, particulièrement dans les centres-villes. La faute au défaut d’information, voire de la sensibilisation des citoyens en matière de tri ou de prévention. Il y a aussi l’incohérence de l’organisation territoriale de la gestion des déchets. On note ainsi une carence en exutoires (équipements de stockage ou de traitement destinés à accueillir au final les déchets). Une chose est sûre. Les filières de récupération et recyclage des déchets restent largement dominées par l’informel. Une douzaine d’opérateurs privés dont dix sont présents sur la filière de la collecte et dix sur celui du transfert et de la mise en décharge. C’est un marché à cash. Le chiffre d’affaires pour les activités de collecte, de transfert et de mise en décharge est de 1,38 milliard de DH dont 1,2 milliard, soit près de 88%, pour la seule collecte. Les principaux opérateurs sont des filiales marocaines de sociétés et de grands groupes européens. Selon une enquête de GIZ (coopération allemande), près de 80% du marché (collecte et mise en décharge) est détenu par quatre filiales de groupes internationaux. Et que sept entreprises détiennent près 96% du marché total. Plusieurs stratégies politiques visent tant bien que mal (avec plus de mal) à réduire la production des déchets. Et la recommandation dans ce cadre du département de l’Environnement sonne comme une évidence: «Les déchets dangereux ne devraient pas aller à la poubelle après leur usage mais mis à l’écart». Il ne dit pas où. En tout cas, réduire les coûts de gestion des déchets, les risques liés aux déchets dans l’entreprise et les impacts sur l’environnement reste un gros défi. Mais ceux qui baignent dans ce monde d’immondices vous le diront: le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit.
Bachir THIAM
Édition N° 3638 du 2011/10/17
-Une douzaine d’opérateurs privés dans le secteur
-Les filières informelles s’en tirent à bon compte
Le contexte fait froid dans le dos. Une quasi-absence de structures appropriées de prise en charge, de traitement et d’élimination des déchets industriels. Les deux ateliers d’Ecoval (filiale de Holcim) qui traitent aussi bien les déchets solides que liquides font figure de curiosité. Cette situation a favorisé la prolifération de dizaines de sites illégaux de stockage et/ou d’enfouissement de déchets pour lesquels les promoteurs profitent du cadre réglementaire encore incomplet, y compris le contrôle et la surveillance. Preuve, ces sites, à ciel ouvert, se situent autour de zones d’activités industrielles ou près des quartiers périphériques des grandes villes, notamment à Casablanca.
Au-delà, le secteur croule sous des dysfonctionnements -défaillance de l’inspection de la protection de l’environnement, absence de sites classés, non-application de la loi…-. Résultat: l’enfouissement et l’incinération sont les deux seuls maillons de la chaîne vraiment opérationnels. Or, bien que coûteuse, la valorisation reste la solution structurelle, et aussi écologique que le traitement des déchets dangereux (incinération en four à déchets industriels ou mise en décharge contrôlée). Elle s’est d’ailleurs beaucoup améliorée ces deux dernières années, en termes de production de chaleur et/ou d’électricité. Toutefois, la qualité de la collecte n’est pas encore satisfaisante, particulièrement dans les centres-villes. La faute au défaut d’information, voire de la sensibilisation des citoyens en matière de tri ou de prévention. Il y a aussi l’incohérence de l’organisation territoriale de la gestion des déchets. On note ainsi une carence en exutoires (équipements de stockage ou de traitement destinés à accueillir au final les déchets). Une chose est sûre. Les filières de récupération et recyclage des déchets restent largement dominées par l’informel. Une douzaine d’opérateurs privés dont dix sont présents sur la filière de la collecte et dix sur celui du transfert et de la mise en décharge. C’est un marché à cash. Le chiffre d’affaires pour les activités de collecte, de transfert et de mise en décharge est de 1,38 milliard de DH dont 1,2 milliard, soit près de 88%, pour la seule collecte. Les principaux opérateurs sont des filiales marocaines de sociétés et de grands groupes européens. Selon une enquête de GIZ (coopération allemande), près de 80% du marché (collecte et mise en décharge) est détenu par quatre filiales de groupes internationaux. Et que sept entreprises détiennent près 96% du marché total. Plusieurs stratégies politiques visent tant bien que mal (avec plus de mal) à réduire la production des déchets. Et la recommandation dans ce cadre du département de l’Environnement sonne comme une évidence: «Les déchets dangereux ne devraient pas aller à la poubelle après leur usage mais mis à l’écart». Il ne dit pas où. En tout cas, réduire les coûts de gestion des déchets, les risques liés aux déchets dans l’entreprise et les impacts sur l’environnement reste un gros défi. Mais ceux qui baignent dans ce monde d’immondices vous le diront: le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit.
Bachir THIAM
Édition N° 3638 du 2011/10/17
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