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Les libraires accusent les écoles privées, qui vendent directement les manuels scolaires, de concurrence déloyale
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Les libraires accusent les écoles privées, qui vendent directement les manuels scolaires, de concurrence déloyale
L'Association des libraires a saisi officiellement le ministère de l'éducation et les autorités locales dans les villes concernées. Le ministère a adressé une lettre aux établissements pour les rappeler à l'ordre.
Les libraires montent au créneau pour dénoncer la concurrence déloyale que leur livrent certaines écoles privées. Celles-ci sont montrées du doigt justement pour exercer l’activité commerciale de vente de livres et fournitures scolaires. Une centaine d’établissements scolaires dans une douzaine de villes ont ainsi fait l’objet de plaintes adressées par l’Association marocaine des libraires aux autorités dans ces régions. C’est surtout à Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger et Kénitra que cette pratique est la plus courante, selon les libraires.
Les responsables du ministère de l’éducation nationale et des wilayas et préfectures concernées ont également été saisis à propos de ce phénomène qui, selon cette organisation professionnelle, «menace l’activité commerciale», d’autant que la vente de livres et fournitures pendant la rentrée scolaire représente 70% du chiffre d’affaires.
L’association a appuyé ses doléances par un rapport sur les pratiques de vente flagrante de ces produits au sein de ces écoles. «Nous avons joint nos plaintes par des documents émanant de ces établissements où ils incitent leurs élèves à faire les achats auprès de la direction de l’école», dénonce Mostafa Fathi, président de l’association. Pour les libraires, il s’agit là d’une «entorse flagrante à la loi qui stipule que la mission des écoles est exclusivement éducative et administrative et non pas commerciale», explique M. Fathi.
Jusqu’à 300 DH le livre
Pour mettre fin à ces pratiques, le ministère de l’éducation nationale a adressé des circulaires aux directeurs de ces écoles, les invitant à mettre un terme «à la vente des livres et fournitures scolaires qui reste une spécialité exclusive des librairies».
Mais malgré ce rappel à l’ordre, plusieurs établissements n’ont pas respecté les instructions du département de tutelle. Et pour cause, cette activité «complémentaire» est très lucrative. En fait, l’enjeu porte, selon les estimations des libraires, sur une manne de 320 MDH. Il s’agit de manuels scolaires complémentaires au programme national. Et puisque les écoles privées se livrent concurrence pour améliorer leur offre éducative, ces manuels deviennent incontournable. Sur le plan commercial, ces livres, importés, sont plus intéressants car largement plus chers. Le prix de vente va de 100 à 300 DH alors que celui du livre scolaire de l’éducation nationale ne dépasse pas les 30 DH. C’est dire que le marché est juteux, d’autant que les prix y sont totalement libres avec des marges pouvant aller de 25 à 30% en fonction des quantités commandées.
2011-07-14
Hakim Challot
Les libraires montent au créneau pour dénoncer la concurrence déloyale que leur livrent certaines écoles privées. Celles-ci sont montrées du doigt justement pour exercer l’activité commerciale de vente de livres et fournitures scolaires. Une centaine d’établissements scolaires dans une douzaine de villes ont ainsi fait l’objet de plaintes adressées par l’Association marocaine des libraires aux autorités dans ces régions. C’est surtout à Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger et Kénitra que cette pratique est la plus courante, selon les libraires.
Les responsables du ministère de l’éducation nationale et des wilayas et préfectures concernées ont également été saisis à propos de ce phénomène qui, selon cette organisation professionnelle, «menace l’activité commerciale», d’autant que la vente de livres et fournitures pendant la rentrée scolaire représente 70% du chiffre d’affaires.
L’association a appuyé ses doléances par un rapport sur les pratiques de vente flagrante de ces produits au sein de ces écoles. «Nous avons joint nos plaintes par des documents émanant de ces établissements où ils incitent leurs élèves à faire les achats auprès de la direction de l’école», dénonce Mostafa Fathi, président de l’association. Pour les libraires, il s’agit là d’une «entorse flagrante à la loi qui stipule que la mission des écoles est exclusivement éducative et administrative et non pas commerciale», explique M. Fathi.
Jusqu’à 300 DH le livre
Pour mettre fin à ces pratiques, le ministère de l’éducation nationale a adressé des circulaires aux directeurs de ces écoles, les invitant à mettre un terme «à la vente des livres et fournitures scolaires qui reste une spécialité exclusive des librairies».
Mais malgré ce rappel à l’ordre, plusieurs établissements n’ont pas respecté les instructions du département de tutelle. Et pour cause, cette activité «complémentaire» est très lucrative. En fait, l’enjeu porte, selon les estimations des libraires, sur une manne de 320 MDH. Il s’agit de manuels scolaires complémentaires au programme national. Et puisque les écoles privées se livrent concurrence pour améliorer leur offre éducative, ces manuels deviennent incontournable. Sur le plan commercial, ces livres, importés, sont plus intéressants car largement plus chers. Le prix de vente va de 100 à 300 DH alors que celui du livre scolaire de l’éducation nationale ne dépasse pas les 30 DH. C’est dire que le marché est juteux, d’autant que les prix y sont totalement libres avec des marges pouvant aller de 25 à 30% en fonction des quantités commandées.
2011-07-14
Hakim Challot
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