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Libéralisation : L'industrie du tabac en stand-by
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Libéralisation : L'industrie du tabac en stand-by
Ce qu'il convient de qualifier d'anachronisme semble se produire, et non seulement se produire, mais relève à coup sûr de l'irréfragable impunité. Il déroge à une règle que le gouvernement avait pourtant promulguée, après qu'elle eut été votée et adoptée par le Parlement. Il s'agit de la loi sur la libéralisation du secteur des tabacs.
Une décennie après que la régie des tabacs, monopole de l'Etat, ait été cédée au groupe franco-espagnol Seita-Altadis, et après que promesse ait été faite que la libéralisation allait être élargie à d'autres groupes, et notamment nationaux, l'opacité continue d'avoir voix au chapitre. Secteur stratégique, protégé scrupuleusement pendant des décennies, le secteur des tabacs ne semble pas connaître l'ouverture que le texte de loi avait pourtant promise. Il reste entièrement sous la coupe de repreneurs étrangers qui, tout en ayant renforcé leur mainmise, bénéficieraient de certaines facilités. Pour autant, ces derniers ne peuvent se prévaloir de l'état de grâce que la privatisation avait inscrit dans son cahier des charges en leur faveur. Ils doivent accepter que d'autres opérateurs nationaux puissent participer au développement du secteur.
Depuis quelques mois, en effet, des groupes se sont portés candidats à la reprise d'une partie de l'activité du secteur. S'étant enquis des conditions de participation, ils ont élaboré des projets édifiants et accepté les termes de l'appel d'offres. British American Tobacco (BAT), Japan Tobacco et le groupe national Capital finance que préside Kamil Ouazzani (à travers sa filiale spécialisée dans la distribution de produits de grande consommation K-dis ) et associé de l'Egyptien Eastern Company ont posé leur candidature dans le cadre d'une reprise d'une partie du secteur pour la production et la distribution de cigarettes. Le groupe égyptien produit des marques comme Delta, Golden West, Président, Mondial, Cleopatra, Belmont et autres labels emblématiques. Il représente à la fois le «nec plus ultra» et le gotha de la cigarette dans le monde arabe. Le groupe K-dis se heurterait pourtant à un «maquis» d'incompréhension digne d'une bureaucratie révolue. Il aurait répondu à toutes les conditions requises, apporté aussi les preuves de ses capacités, en termes de logistique et de vision, il a décliné enfin un plan de développement qui se caractérise par le dynamisme, l'innovation au niveau de l'emploi, le respect de l'environnement.
K-dis était en droit d'espérer que son plan de développement, respectueux des normes et des modalités du cahier des charges, serait pris en considération. Ficelé par le ministère des Finances, le cahier des charges parle de libéralisation et, de ce fait, n'exclut pas aussi expressément les intervenants nationaux. Aussi l'opérateur aurait-il présenté un dossier fin décembre 2010 dans le cadre de l'appel d'offres rendu public pour la reprise de tout ou partie du secteur. Tandis qu'une commission « ad hoc» était censée étudier les candidatures des trois multinationales étrangères et du groupe marocain, jusqu'ici, nulle réponse n'a été donnée au groupe national, au prétexte que le ministère concerné n'avait pas «prévu le cas d'une candidature nationale» En janvier 2011, il a été spécifié à M. Ouazzani qu'en attendant la définitive, une autorisation provisoire lui serait délivrée pour distribuer les cigarettes au même titre que les autres groupes, à condition toutefois de remplir les conditions suivantes : finaliser un accord avec 10 débitants de tabac par région, soit un total de 820 débitants à travers toutes les provinces, y compris notamment les provinces du Sud. Nonobstant le respect de ces mêmes conditions, et en dépit d'un investissement colossal, le groupe national n'a toujours pas reçu l'autorisation de distribuer, contrairement aux autres groupes en lice. Cela dit, il y a lieu de rappeler que l'article 8 du décret du 22 mai 2003 pris pour l'application de la loi relative au régime des tabacs bruts et manufacturés stipule que «la demande d'autorisation de distribution en gros des tabacs manufacturés est déposée contre récépissé auprès du ministre chargé des Finances ou toute autre autorité déléguée par lui à cet effet». La libéralisation du secteur s'inscrit dans le cadre global des engagements du Maroc vis-à-vis de l'OMC et de l'UE.
16,5 milliards de cigarettes grillées annuellement
Jusqu'au 1er janvier 2011, le groupe Altadis Maroc exploitait les monopoles relatifs au tabac dont la production était fixée à 4.000 tonnes. Altadis est l'un des groupes leaders de l'industrie européenne du tabac et de la distribution. Présent dans les cigarettes, les cigares et la distribution, il est le résultat du rapprochement de la Seita (France) et de Tabacalera (Espagne). L'unité de production de Casablanca (Ain Harrouda) fabrique les marques News, Fortuna et Gauloises blondes. Ces deux dernières marques représentent 11,6% du marché, alors que Marquise intervient à hauteur de 62%. Au terme de l'année 2010, Atladis Maroc détenait plus de 83% de part de marché, tandis que près de 18% étaient détenues par Philip Morris International et Japan Tabacco International qui commercialise et distribue la marque Winston.
Au plan interne, la consommation totale de cigarettes est de plus de 16,5 milliards d'unités.
Repères
Cas égyptien
- En Egypte, le monopole d'Etat ne souffre d'aucune concurrence
- La qualité est respectée, et dans le cas d'une libéralisation
- Aucun monopole étranger ne pourrait y être instauré.
Publié le : 13.07.2011 | 09h56
Par Abdelali Boukhalef | LE MATIN
Une décennie après que la régie des tabacs, monopole de l'Etat, ait été cédée au groupe franco-espagnol Seita-Altadis, et après que promesse ait été faite que la libéralisation allait être élargie à d'autres groupes, et notamment nationaux, l'opacité continue d'avoir voix au chapitre. Secteur stratégique, protégé scrupuleusement pendant des décennies, le secteur des tabacs ne semble pas connaître l'ouverture que le texte de loi avait pourtant promise. Il reste entièrement sous la coupe de repreneurs étrangers qui, tout en ayant renforcé leur mainmise, bénéficieraient de certaines facilités. Pour autant, ces derniers ne peuvent se prévaloir de l'état de grâce que la privatisation avait inscrit dans son cahier des charges en leur faveur. Ils doivent accepter que d'autres opérateurs nationaux puissent participer au développement du secteur.
Depuis quelques mois, en effet, des groupes se sont portés candidats à la reprise d'une partie de l'activité du secteur. S'étant enquis des conditions de participation, ils ont élaboré des projets édifiants et accepté les termes de l'appel d'offres. British American Tobacco (BAT), Japan Tobacco et le groupe national Capital finance que préside Kamil Ouazzani (à travers sa filiale spécialisée dans la distribution de produits de grande consommation K-dis ) et associé de l'Egyptien Eastern Company ont posé leur candidature dans le cadre d'une reprise d'une partie du secteur pour la production et la distribution de cigarettes. Le groupe égyptien produit des marques comme Delta, Golden West, Président, Mondial, Cleopatra, Belmont et autres labels emblématiques. Il représente à la fois le «nec plus ultra» et le gotha de la cigarette dans le monde arabe. Le groupe K-dis se heurterait pourtant à un «maquis» d'incompréhension digne d'une bureaucratie révolue. Il aurait répondu à toutes les conditions requises, apporté aussi les preuves de ses capacités, en termes de logistique et de vision, il a décliné enfin un plan de développement qui se caractérise par le dynamisme, l'innovation au niveau de l'emploi, le respect de l'environnement.
K-dis était en droit d'espérer que son plan de développement, respectueux des normes et des modalités du cahier des charges, serait pris en considération. Ficelé par le ministère des Finances, le cahier des charges parle de libéralisation et, de ce fait, n'exclut pas aussi expressément les intervenants nationaux. Aussi l'opérateur aurait-il présenté un dossier fin décembre 2010 dans le cadre de l'appel d'offres rendu public pour la reprise de tout ou partie du secteur. Tandis qu'une commission « ad hoc» était censée étudier les candidatures des trois multinationales étrangères et du groupe marocain, jusqu'ici, nulle réponse n'a été donnée au groupe national, au prétexte que le ministère concerné n'avait pas «prévu le cas d'une candidature nationale» En janvier 2011, il a été spécifié à M. Ouazzani qu'en attendant la définitive, une autorisation provisoire lui serait délivrée pour distribuer les cigarettes au même titre que les autres groupes, à condition toutefois de remplir les conditions suivantes : finaliser un accord avec 10 débitants de tabac par région, soit un total de 820 débitants à travers toutes les provinces, y compris notamment les provinces du Sud. Nonobstant le respect de ces mêmes conditions, et en dépit d'un investissement colossal, le groupe national n'a toujours pas reçu l'autorisation de distribuer, contrairement aux autres groupes en lice. Cela dit, il y a lieu de rappeler que l'article 8 du décret du 22 mai 2003 pris pour l'application de la loi relative au régime des tabacs bruts et manufacturés stipule que «la demande d'autorisation de distribution en gros des tabacs manufacturés est déposée contre récépissé auprès du ministre chargé des Finances ou toute autre autorité déléguée par lui à cet effet». La libéralisation du secteur s'inscrit dans le cadre global des engagements du Maroc vis-à-vis de l'OMC et de l'UE.
16,5 milliards de cigarettes grillées annuellement
Jusqu'au 1er janvier 2011, le groupe Altadis Maroc exploitait les monopoles relatifs au tabac dont la production était fixée à 4.000 tonnes. Altadis est l'un des groupes leaders de l'industrie européenne du tabac et de la distribution. Présent dans les cigarettes, les cigares et la distribution, il est le résultat du rapprochement de la Seita (France) et de Tabacalera (Espagne). L'unité de production de Casablanca (Ain Harrouda) fabrique les marques News, Fortuna et Gauloises blondes. Ces deux dernières marques représentent 11,6% du marché, alors que Marquise intervient à hauteur de 62%. Au terme de l'année 2010, Atladis Maroc détenait plus de 83% de part de marché, tandis que près de 18% étaient détenues par Philip Morris International et Japan Tabacco International qui commercialise et distribue la marque Winston.
Au plan interne, la consommation totale de cigarettes est de plus de 16,5 milliards d'unités.
Repères
Cas égyptien
- En Egypte, le monopole d'Etat ne souffre d'aucune concurrence
- La qualité est respectée, et dans le cas d'une libéralisation
- Aucun monopole étranger ne pourrait y être instauré.
Publié le : 13.07.2011 | 09h56
Par Abdelali Boukhalef | LE MATIN
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