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Gouvernement: Le plan de bataille des affaires générales Compensation: Des intentions fermes de réforme, mais pas d’agenda Entretien avec Mohamed Najib Boulif, ministre chargé des Affaires générales
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Gouvernement: Le plan de bataille des affaires générales Compensation: Des intentions fermes de réforme, mais pas d’agenda Entretien avec Mohamed Najib Boulif, ministre chargé des Affaires générales
-La subvention du fuel ONE devrait être supprimée
-Une augmentation du prix des carburants n’est pas écartée
-La Caisse de solidarité, alimentée par les banques et les assurances, maintenue
Mohamed Najib Boulif, ministre chargé des Affaires générales: «L’argent destiné à l’ONE peut servir à financer des programmes dans la santé et la construction de logements sociaux»
Augmentation de la vignette pour les grosses cylindrées, participation des banques et des assurances à la Caisse de solidarité, suppression de la subvention du fuel ONE, augmentation du tarif de l’électricité pour les tranches élevées… Sur l’épineux dossier de la compensation, Mohamed Najib Boulif annonce que tout le monde devra participer: l’Etat, les entreprises et les citoyens. Aucun pays au monde n’arrive au niveau de la subvention du Maroc, dit-il.
- L’Economiste: Vous êtes dans un poste transversal, ne craignez-vous pas que les difficultés de syndication interministérielle ne ralentissent une fois encore les réformes?
- Mohamed Najib Boulif: A côté des affaires générales, le ministère s’occupe désormais de la gouvernance. Ce qui suppose un travail transversal. La nouvelle Constitution a investi le chef du gouvernement de nouvelles prérogatives. C’est lui qui fixe les priorités et leur application passera normalement par ce ministère. Le chef du gouvernement doit rendre compte de son action chaque mois devant le Parlement. Il sera interpellé sur l’ensemble de sa politique et aussi sur des questions sectorielles.
Le fait de travailler par contractualisation me paraît une approche innovante. Le chef du gouvernement sera lié à ses ministres par un tableau de bord et des objectifs à atteindre dans différents domaines. Au ministère des Affaires générales de coordonner toutes ces politiques. Il devra aussi homogénéiser l’ensemble des plans sectoriels et créer une coordination. Nous réfléchissons d’ailleurs à une commission de suivi, d’évaluation et de contrôle de ces plans.
- Est-ce cette coordination qui avait fait défaut par le passé?
- Au sein d’un même gouvernement, nous ne pouvons pas avoir deux politiques sectorielles contradictoires. Nous avons besoin d’un organe qui supervise l’ensemble des plans sectoriels et les harmonise. Chaque stratégie a été élaborée à part. L’exemple que je cite souvent est celui du plan Maroc Vert qui s’inscrit dans une logique d’économie de l’eau alors qu’au même moment, le plan touristique est gaspilleur d’eau via les golfs notamment.
- Vous êtes attendu sur le dossier de la compensation. Quel est l’agenda de la réforme?
- Nous serons fixés sur la réforme de la compensation vers la fin de l’année. Nous allons lancer une réflexion d’ici fin mars pour examiner toutes les options possibles. En attendant, nous comptons introduire des mesures dans la loi de Finances 2012 pour atténuer les charges de la compensation. Nous travaillons sur les tarifs des tranches élevées de la consommation de l’électricité, soit les 300 ou 400 MW. C’est un moyen de récupérer une partie de la subvention de l’électricité assurée via le fuel ONE qui coûte 5 milliards de dirhams à l’Etat. Le dossier n’est pas encore tranché puisque nous sommes en train d’achever l’étude d’impact.
- Concrètement, que proposez-vous?
- Tout le monde devra participer, l’entreprise, les ménages et l’Etat. Nous sommes conscients qu’une réforme de la compensation ne sera pas sans conséquence sur l’ensemble des acteurs. Mais ce n’est pas normal de vendre le gasoil en 2012 au même prix d’un baril à 60 dollars alors qu’il vaut aujourd’hui 110 dollars. Le consommateur doit participer même avec un pourcentage minime. La solution à la compensation n’est pas uniquement au niveau de l’Etat, mais de l’ensemble de la population.
- Oui, mais les augmentations de prix font descendre les gens dans la rue…
- Si le niveau du baril de pétrole reste élevé, je pense qu’il faudra réfléchir à une augmentation des prix des carburants à la pompe. C’est une des pistes qui seront étudiées. Ceci dit, nous cherchons une solution participative. Je pense que si nous ouvrons un débat transparent, les citoyens vont adhérer à l’idée d’un effort collectif.
Aujourd’hui, nous sommes à 52 milliards de dirhams de charges de la compensation, les arriérés de paiement des pétroliers sont à 15 milliards de dirhams et l’ONE reçoit entre 4 et 5 milliards de dirhams de subvention pour le fuel. Ce n’est pas normal, il va falloir revoir tout ça. L’argent destiné à l’ONE peut servir à financer des programmes dans la santé, à la construction de logements sociaux, etc.
- Vous comptez donc supprimer la subvention sur le fuel ONE?
- L’ONE est tenu de maîtriser ses déficits et de recadrer sa politique. Il ne doit pas faire du social. Il peut augmenter ses tarifs et assurer une bonne gestion de ses deniers.
Une subvention de 5 milliards de dirhams ne permet pas une gestion rationnelle du passif. Un établissement public qui n’arrive pas à optimiser l’utilisation de ses ressources devrait soulever un certain nombre d’interrogations. C’est compréhensible d’être déficitaire sur une année difficile où les prix sont élevés, mais pas sur un cycle de 10 ans. Il faut une refonte globale de la stratégie énergétique au Maroc pour que l’Etat ne s’aventure plus à compenser à des niveaux aussi importants. Nous ne pouvons plus tolérer une Caisse de compensation qui dévie de la politique générale pour laquelle elle a été créée et subventionne les grands offices comme l’ONE.
- Allez-vous relancer la décompensation du fuel industriel?
- Il faut voir le problème dans sa globalité. Nous sommes en train de réaliser une étude d’impact. Nous ne pouvons pas donner d’avis sans cette étude. Mais si l’impact est visible sur la Caisse de compensation, il y aurait une décision dans ce sens. Il y a de gros pavés, le fuel ONE et le butane notamment, qui sont budgétivores.
- A quel niveau du PIB comptez-vous limiter la compensation?
- Nous n’avons pas encore tranché sur ce pourcentage. C’est difficile surtout avec un environnement international caractérisé par des tensions géostratégiques, la baisse de la notation des pays européens… Mais nous comptons sur une enveloppe de 42 milliards de dirhams pour 2012. Nous allons créer en parallèle une Caisse de solidarité qui va éponger une partie des charges de compensation. Elle sera dotée de ressources importantes et sera alimentée par la contribution des banques, des opérateurs télécoms et des assurances. Nous pensons également aux cimentiers qui ont fait des taux de croissance de 11 à 12% en 2011.
Ces contributions prendront la forme d’un pourcentage soit du chiffre d’affaires, soit des bénéfices. Ce qui permettra d’absorber une partie des charges de la compensation de 2012. Nous ne pouvons pas tout changer immédiatement. Cela poserait beaucoup de problèmes et l’environnement international ne le permettrait pas puisqu’il n’est pas encore stable. Nous nous attendons à plus de visibilité dès 2013.
- Que faut-il revoir dans l’environnement des affaires?
- Nous allons commencer par les chantiers qui n’avancent pas et sur lesquels il faut faire plus d’effort tels que la justice ou l’emploi. Le code du travail par exemple doit être amendé pour assurer une certaine flexibilité.
- Le chantier de la concurrence n’est pas encore monté en régime. Que proposez-vous pour le dynamiser?
- Les lois sur les appels d’offres, sur le marché de détail et de gros, vont être revues pour assurer plus de transparence. Il faut éliminer les intrus et les intermédiaires qui font augmenter les prix d’une manière contraire aux lois du marché. Nous comptons également nous attaquer à l’économie de rente, et en particulier aux agréments. Il va falloir les abolir d’ici 4 à 5 ans en mettant en place un cadre juridique. Lorsque nous aurons une loi sur le transport de personnes par exemple, nous aurons des cahiers des charges.
Le butane interdit dans les serres
POUR le moment, aucune augmentation du prix de la bouteille de butane n’est décidée. Toutefois, le ministre estime qu’aucun pays au monde n’arrive au niveau de la subvention du Maroc. Dans le cas du butane, l’Etat prend en charge 82 dirhams. Le consommateur ne paie donc que 40 dirhams. Le tout sachant que de grandes livraisons se font pour l’agriculture. Pour lui, il va falloir interdire l’utilisation des bouteilles de gaz butane dans les serres. Et ce, non seulement pour des raisons économiques, mais également de sécurité. La compensation n’étant pas destinée aux entreprises même agricoles.
La hausse de la vignette sur la table
PROPOSÉE par le gouvernement El Fassi, la hausse de la vignette pour les grosses cylindrées est toujours d’actualité. Les simulations sont en cours. Et le débat est de savoir s’il faut fixer l’augmentation à partir de 11 ou 12 chevaux. Cette mesure permettra de restituer une partie de la compensation du gasoil par les classes aisées.
Propos recueillis par Khadija MASMOUDI
Édition N° 3702 du 2012/01/19
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