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Ces hausses de prix que cache le taux global d'inflation
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Ces hausses de prix que cache le taux global d'inflation
Produits alimentaires, poissons, fruits, café, thé, légumes, enseignement...,ils ont connu une forte hausse ces deux dernières années. Le coût de la téléphonie est en baisse, celui du transport et des autres services en stagnation.
Le sujet a ceci de particulier qu’il est toujours d’actualité : l’évolution du prix des produits et services que nous consommons alimente les discussions presque au quotidien, dans les foyers, au café, au travail, dans les transports publics… Et c’est bien normal, car l’achat est un acte tout aussi quotidien. Mais quand on en parle, c’est toujours pour «pointer» du doigt une hausse, voire s’en inquiéter, rarement pour relever une baisse. Ce n’est pas propre au Maroc, faut-il le préciser tout de suite, la mémoire sélective est la «chose» la mieux partagée , surtout dans un domaine aussi sensible que celui des prix, c’est-à-dire qui concerne directement le porte-monnaie. Ceux ou celles qui ont l’habitude de fréquenter les supermarchés, les souks ou de s’approvisionner auprès de l’épicerie du coin ont certainement tous dû entendre des récriminations à propos des niveaux des prix. La crise économique est venue alimenter leur grogne. Ont-ils tort, ont-ils raison ?
Le taux global n’a évolué que de 3,38% en 23 mois
A priori, leurs récriminations n’ont pas lieu d’être. L’une des caractéristiques, bien connue de ceux qui s’intéressent à l’économie marocaine, est que celle-ci est très faiblement inflationniste ; et ceci ressort assez clairement des statistiques sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation (IPC) que publie mensuellement le Haut commissariat au plan (HCP). Le dernier en date, celui du mois de novembre 2011, fait état d’une hausse des prix à la consommation de 0,5% par rapport au même mois de 2010, et de 0,9% sur les onze mois de 2011 par rapport à la même période de 2010. En prenant les dates de début et de fin de période, sur 23 mois, soit entre début janvier 2010 et fin novembre 2011, l’indice global des prix à la consommation a crû de 3,38%, soit 1,97% au cours de l’année 2010 et 1,38% durant les onze premiers mois de 2011.
Pas de quoi s’inquiéter à première vue. Mais, ces chiffres, pourtant confectionnés selon des méthodes scientifiques et répondant aux standards internationaux en la matière, ont néanmoins peu de chance, voire pas de chance du tout, de convaincre le chef de ménage lambda. Pour celui-ci, l’inflation, la «vraie», c’est, grossièrement, ce qu’il dépense aujourd’hui comparé à hier. Et comme l’alimentaire relève du quotidien, les hausses de prix à ce niveau, aussi minimes soient-elles, sont par l’effet de répétition infiniment plus ressenties qu’une baisse, fût-elle historique, obtenue sur un produit durable comme un réfrigérateur ou un ordinateur, deux ou trois ans auparavant.
En effet, les prix des huiles et graisses, par exemple, ont augmenté de 9,6% au mois de novembre par rapport à janvier 2011. En tenant compte de l’évolution des prix de ces produits en 2010 (1,26%), la hausse sur ces 23 derniers mois est de 10,94%. Les poissons et fruits de mer ont flambé avec une hausse de 13,62% à fin novembre 2011 par rapport au début de l’année, sachant que la hausse sur 2 ans est de 14,2%. Le café et le thé ne sont pas en reste : après une augmentation de 9,89% en 2010, leurs prix ont crû de 4,54% entre janvier et novembre 2011, et sur ces 23 derniers mois la hausse est de 14,88%. Plus généralement, les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées sont en hausse de 7% sur cette dernière période.
Les produits frais, eux, c’est bien connu, sont très volatils. Les fruits par exemple avaient subi une augmentation de 12,8% à fin novembre 2011 par rapport à janvier de la même année. Sur ces derniers 23 mois, l’augmentation frôle les 20% (19,69%). Sauf que, du fait justement de la volatilité qui les caractérise, les prix des fruits ont, en moyenne, stagné entre les 11 premiers mois de 2010 et ceux de 2011 : -0,48%. Le consommateur, cependant, ne retient que le dernier prix qu’il a payé, il ne se préoccupe pas de la moyenne. En a-t-il d’ailleurs le temps et même l’envie ? De la même manière, une fois qu’il a payé cher le poisson, il ne prête plus suffisamment attention à la baisse des prix des légumes : -9,3% en moyenne entre janvier et novembre 2011 par rapport à la même période en 2010 ou -7,34% à fin novembre 2011 par rapport au début de l’année ! Mais, globalement, si l’on ne retient que les deux dates extrêmes, le prix des légumes a, par exemple, crû de 7,34% en 23 mois.
Le coût de l’enseignement, tous niveaux confondus a crû de 7,8%
En réalité, même si l’alimentation pèse encore 40% du panier de la ménagère marocaine, la structure des dépenses a tout de même évolué, et aujourd’hui les familles, même modestes, se saignent pour placer leurs progénitures dans des écoles privées, d’où l’impression renforcée de la cherté du coût de la vie. Car l’enseignement est aujourd’hui l’un des rares services dont le coût augmente d’une année à l’autre. Depuis la mise en place de l’IPC en 2007 (avec comme année de base 2006), l’indice de l’enseignement, à fin novembre 2011, a augmenté de 22,1%. Et cette hausse concerne tous les paliers du système éducatif (maternel, primaire, secondaire et supérieur). Ainsi, entre janvier 2010 et fin novembre 2011, soit sur 23 mois, le coût global de l’enseignement a crû de 7,77%, sachant que c’est dans la branche de l’enseignement secondaire (lycées et collèges privés) que la hausse est la plus forte : 17,64%. Le coût de l’enseignement supérieur, lui, n’est pas en reste : +10,6% en 23 mois !
Question : avec tout cela comment obtient-on une inflation globale qui ne dépasse pas 2% par an ? Il se trouve que ces augmentations, même en y ajoutant celles, très fortes, des articles de bijouterie et d’horlogerie, sont contrebalancées par des baisses et des stagnations qui touchent quantité d’autres produits. Ainsi, les services de téléphonie et de télécopie ont baissé de 14,1% à fin novembre et de 15,6% sur ces derniers 23 mois. Plus globalement, toutes les variétés de produits entrant dans la «rubrique» communication sont en baisse de 12,44% à fin novembre par rapport au début de l’année et de 14,08% depuis janvier 2010. Entre 2007 et novembre 2010, l’indice des prix des produits entrant dans cette rubrique ont baissé de 19,1%. Idem pour les loisirs et culture, le transport, l’électricité, le gaz… dont l’indice, globalement, est en stagnation.
Si donc l’indice général des prix, comme le publie régulièrement le HCP, évolue très modestement, c’est parce qu’il représente la moyenne des hausses affectant les produits alimentaires et des stagnations, voire des baisses, des produits non alimentaires. En observant l’évolution de l’indice des produits alimentaires depuis 2007, on constate que celui-ci a augmenté, à fin novembre, de 13,3%. C’est évidemment énorme, et cela explique, comme déjà indiqué, les observations voire les récriminations des consommateurs. Le Fonds monétaire international (FMI) a d’ailleurs mis le doigt sur ce point dans son rapport au titre de l’article IV, en prévenant contre ce qu’il a appelé «une inflation alimentaire».
Les hausses à ce niveau auraient sans doute été beaucoup plus importantes sans les interventions publiques via la Caisse de compensation pour soutenir les prix de la farine et du sucre. Et cela vaut aussi pour le transport qui bénéficie assez largement de la subvention du gasoil, dont on connaît le poids dans les charges de compensation (plus de 20 milliards de DH en 2011).
Au final, oui, il y a une hausse des prix de l’alimentation de manière générale, mais chacun ressent cette hausse en fonction de sa structure de dépenses. Et comme les pauvres et les ménages se situant à la lisière de la pauvreté consacrent l’essentiel de leurs dépenses à l’alimentation, ils doivent en ressentir les effets de façon plus aiguës que les autres.
Economie : Inflation : 478 produits et 1 067 variétés mesurés chaque mois
L’indice du coût de la vie (ICV), qui remonte à 1959 et qui avait fait l’objet de plusieurs réformes (élargissement du champ géographique et de la population de référence, actualisation du panier et changement de l’année de base), a été abandonné depuis 2006 au profit de l’indice des prix à la consommation (IPC). Ce nouvel instrument de mesure de l’inflation se caractérise notamment par l’extension de la couverture géographique (17 villes au lieu de 11 auparavant), l’élargissement de la population de référence (soit l’ensemble de la population urbaine au lieu de la population urbaine de condition moyenne par le passé), l’actualisation du panier de l’indice pour tenir compte des changements intervenus dans les habitudes de consommation (478 produits et 1 067 variétés suivies régulièrement au lieu de 385 produits et 768 variétés, auparavant). Les relevés des prix sont effectués par les agents mensuellement (et même jusqu’à quatre ou cinq fois par mois pour les produits à prix volatils) des directions régionales du HCP dans des points de vente choisis de manière à assurer une bonne représentativité des produits de consommation.
Salah Agueniou.
2012-01-09
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