Tractations Dernière ligne droite pour la formation du gouvernement

Dernière ligne droite pour la formation du gouvernement. Si le nombre des portefeuilles pour chaque parti politique de la coalition gouvernementale est désormais connu, le suspense règne encore autour de la distribution des ministères. Les trois formations alliées au PJD ont déjà fait leurs propositions au chef du gouvernement désigné et attendent la tenue de leurs instances décisionnelles pour trancher la question des noms.


Du côté du PJD dont le conseil national a défini la procédure de désignation des ministres, le secrétariat général devait se réunir avant hier après-midi pour débattre de l'évolution des tractations. L'opération du choix des ministres devra être entamée aujourd'hui par la commission composée de 55 membres. Cinq candidats seront choisis au départ pour chacun des 12 postes qui seront attribués au parti de la lampe. Ils seront passés par la suite au crible pour ne présenter au chef de gouvernement que trois noms pour chaque ministère. Pour sa part, le Parti du progrès et du socialisme qui doit décrocher quatre portefeuilles ministériels n'a pas encore tranché dans les noms de ses ministres.

Une réunion du conseil de la présidence avec le secrétaire général Nabil Ben Abdellah est prévue aujourd'hui. Le parti du livre avait manifesté son intérêt pour huit ministères dont l'éducation nationale et le tourisme. Quant au Mouvement populaire qui aura cinq départements ministériels, il a déjà réuni son bureau politique et mandaté son secrétaire général Mohand Laenser pour sélectionner les candidats harakis dont le nombre s'élève à plusieurs dizaines. La concurrence interne au sein du Mouvement populaire s'avère très rude entre les ténors harakis dont chacun estime qu'il est temps, pour lui, de faire partie des membres du gouvernement.

S'agissant de l'Istiqlal, rien ne filtre encore. Contactés par le Matin, plusieurs dirigeants du parti de la balance attendent avec impatience l'aboutissement des tractations pour connaître le visage du nouveau gouvernement. «Nous avons mandaté le secrétaire général pour les tractations et la désignation des candidats. Même le comité exécutif qui se réunit chaque mercredi n'a pas tenu sa réunion cette semaine», explique au Matin un membre du comité exécutif.

Les trois partis alliés devront présenter à Abdelilah Benkirane au moins deux candidats par poste. L'accélération de la cadence s'impose. Cela fait presque un mois que les élections ont eu lieu. Si le gouvernement n'est pas nommé avant le 25 décembre, les ministres sortant qui ont été élus le 25 novembre seront contraints de régler la situation d'incompatibilité entre leur fonction au sein du gouvernement et le poste de député.



Par Jihane Gattioui
Publié le : 23.12.2011 | 18h07