Formation du gouvernement L’USFP entrera-t-il?

-Benkirane lui a proposé officiellement d’entrer dans son équipe
-Le principe sera soumis au Conseil national du parti ce dimanche
-Une réunion du bureau exécutif de l’Istiqlal jeudi soir


Les négociations pour dégager une majorité se poursuivent. Après l’Istiqlal, l’USFP. La démarche officielle a été entreprise hier jeudi en fin de matinée. Abdelillah Benkirane a donc rencontré Abdelouahad Radi, premier secrétaire du parti. Le nouveau chef de gouvernement a proposé à l’USFP de faire partie du prochain exécutif. La réponse ne s’est pas faite attendre: un grand débat existe au sein du parti. Il faudra convoquer les instances dirigeantes pour trancher. Selon nos informations, le Conseil national de l’USFP, le Parlement du parti, se réunira dimanche prochain pour décider oui ou non du principe de participation.
Au cours de cette rencontre, Benkirane aurait demandé à l’USFP de lui faire des propositions sur la formation du gouvernement. Il faudra d’abord régler le principe de participation avant de passer à autre chose, aurait répliqué l’état-major de l’USFP.
En fait, cette tournée du chef de gouvernement s’avère purement formelle. En effet, il s’agit de rencontres pour prendre la température, sans entrer dans les détails de la négociation. Abdelillah Benkirane tient à avoir l’USFP au sein de sa majorité.
Deux raisons principales sont à la base de choix. D’abord pour «aller plus loin dans les réformes économiques et sociales», comme l’affirme un membre du secrétariat général du parti. Sur certains dossiers importants, il y a une convergence de vues.
La même source invoque les limites d’une alliance avec le Mouvement populaire et l’UC. Elle soupçonne leur manque de volonté de réformes.
Le moment venu, ces alliés ne voudront pas s’engager trop loin dans des changements, pourtant stratégiques pour le pays. Ensuite, en impliquant le parti de Abdelouahad Radi au gouvernement, le PJD compte affaiblir l’opposition qui sera incarnée uniquement par le PAM et le RNI. Une opposition qui se limitera à l’enceinte parlementaire.
Nabil Benabdallah, patron du PPS, devait se rendre hier jeudi soir au siège du PJD. La situation est moins tendue au PPS. Le secrétaire général maîtrise son appareil dans le sens où l’écrasante majorité du bureau politique est derrière lui pour participer au gouvernement conduit par le PJD. Entre-temps, le nouveau chef de gouvernement a décidé de «rendre visite à des symboles du nationalisme qui nous ont permis d’arriver là où nous sommes». Il s’agit de Mhamed Boucetta (Istiqlal), Abderrahman Youssoufi (Usfp), Mahjoubi Aherdane (MP), Ait Idder Bensaid (Oadp) et Ahmed Osmane (RNI).
En tout cas, Abbas El Fassi est venu au siège du PJD mercredi soir, accompagné par Mohamed Soussi, inspecteur général du parti. L’entretien avec le nouveau chef de gouvernement aura duré une heure. «Nous sommes au stade des concertations préliminaires. Nous n’avons pas pris de décision mais on s’est promis de se revoir dès que la situation aura été clarifiée», a déclaré Abdelillah Benkirane à l’issue de cette rencontre.
Le patron du PJD a exposé sa vision de la formation du prochain gouvernement qui sera basé sur trois principes: réduction du nombre des ministères, rajeunissement et nouvelles figures de ministrables. Cependant, il a vite recadré, en rappelant qu’il s’agira de négociations. «Il se peut qu’une formation présente une liste avec des noms connus ou anciens ministres. Dans ce cas, nous ne pouvons pas imaginer un gouvernement nouveau à 100%», a souligné Abdelillah Benkirane.
Abbas El Fassi devait soumettre ces propositions au bureau exécutif du parti, prévu jeudi en début de soirée. C’est cette instance qui devra trancher. Il en a profité pour rappeler que c’est la première fois que la consultation électorale soit démocratique, avec la neutralité de l’Administration. Il y a eu quelques contestations mais qui n’entachent pas l’essentiel.
En tout cas, dans ce parti comme dans d’autres, la fièvre des ministrables a commencé. Une véritable ruée pour entrer au gouvernement. Des cadres envoient des CV pour postuler à être ministre. D’autres se rapprochent du PJD pour qu’il les pistonne auprès de leur secrétaire général le moment venu.

Mohamed CHAOUI
Édition N° 3669 du 2011/12/02




-Benkirane l’invite officiellement à rejoindre son équipe
-Le PJD veut réduire le nombre de portefeuilles et rajeunir

Les négociations pour dégager une majorité se poursuivent. Après l’Istiqlal, l’USFP. La démarche officielle a été entreprise hier jeudi en fin de matinée. Abdelillah Benkirane a donc rencontré Abdelouahad Radi, premier secrétaire du parti. Le nouveau chef de gouvernement a proposé à l’USFP de faire partie du prochain exécutif. La réponse ne s’est pas faite attendre: un grand débat existe au sein du parti. Il faudra convoquer les instances dirigeantes pour trancher. Selon nos informations, le Conseil national de l’USFP, le Parlement du parti, se réunira dimanche prochain pour décider oui ou non du principe de participation.