Demande intérieure : La consommation des ménages en vedette

■ Face à une conjoncture internationale morose, elle reste l’un des moteurs de la croissance.
■ L’indicateur est conforté par la hausse des revenus, une campagne agricole favorable, un taux de chômage en-dessous de 9% et la hausse des crédits à la consommation.

Face à une conjoncture internationale difficile la demande intérieure reste l’un des grands moteurs de la croissance. La demande de consommation et d’investissement des ménages et de l’Etat restent des paramètres clés de ce développement qui ont connu une progression notoire ces dernières années. Mais la crise internationale a eu des effets néfastes dans plusieurs domaines. La déprime a impacté des branches d’activité liées à l’international comme le tourisme, le textile, les transferts des MRE.
D’autres secteurs sont pénalisés par la conjoncture et n’arrivent pas à maintenir leur vitesse de croisière ; c’est le cas notamment de l’immobilier, surtout le haut standing. Ce créneau a connu un certain relâchement non enregistré depuis 2006.
Pour les huit mois de l’année 2001 la demande intérieure nationale continuerait de soutenir l’activité économique, mais son impact serait relativement moins important que les années précédentes. L’investissement productif verrait son rythme d’évolution ralentir. Les entreprises pourraient réduire leurs dépenses d’investissement, compte tenu des perspectives d’une demande extérieure faible et de l’augmentation de leurs capacités de production non-utilisées.
En revanche, la consommation des ménages aurait enregistré une évolution favorable au terme des huit premiers mois de l’année en cours, en rapport notamment avec la maîtrise des prix à la consommation et l’amélioration des revenus des ménages dans un contexte caractérisé par la réalisation d’une bonne campagne céréalière (84 millions de quintaux), l’amélioration des transferts des MRE de 7,8%, la réalisation d’un taux de chômage en-dessous du seuil de 9% et l’augmentation toujours positive des crédits accordés à la consommation de 6,1%.
De son côté l’investissement devrait maintenir dans sa globalité une orientation positive, comme en atteste la progression de 5,8% des crédits accordés à l’équipement. Les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 14,9 Mds de DH, dont 82,4% sous forme d’investissements directs étrangers (IDE).
Le chômage est resté dans la moyenne des dernières années. Le taux national a accusé une légère hausse pour atteindre 8,7% au deuxième trimestre 2011. Les taux urbain et rural sont passés respectivement de 12,7% à 13,5%.
Le taux des hommes est passé à 8,4% et celui des femmes à 9,7%
D’un autre côté le chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans et des jeunes âgés de 25 à 34 ans, a progressé de 1,1 point et de 1,4 point respectivement pour se situer à 17,4% et à12,8%. Par diplôme, le chômage des diplômés a progressé de 0,8 point pour s’établir à 16,2%, et celui des «sans diplômes» de 0,2 point pour se situer à 4,1%.

■ Charaf Jaidani L’indice de confiance (IMC) en hausse

La dernière note du HCP sur l’Indice de confiance des ménages (ICM) fait ressortir que ce paramètre a enregistré une hausse de 0,7 point par rapport au trimestre précédent, et de 7,9 points par rapport au même trimestre de l’année 2010.
Au troisième trimestre de 2011 l’ICM a continué sa tendance haussière, entamée depuis le début de l’année, et s’est établi à 86,5 points contre 85,8 points au trimestre précédent, soit une hausse de 0,7 point. Comparé à son niveau au cours du troisième trimestre de 2010 (78,6 points), l’ICM aura enregistré une augmentation de 7,9 points.
Pour rappel, l’ICM est un indicateur qui donne la perception des ménages de l’évolution passée et future de leur situation personnelle et de l’environnement socio-économique global (niveau de vie, chômage et prix).
Les ménages sont cependant moins pessimistes sur les perspectives d’évolution du nombre de chômeurs.
Au troisième trimestre de 2011, la proportion des ménages marocains qui anticipent une baisse du nombre des chômeurs au cours des 12 mois qui suivent s’est établie à 18,8%, contre 16,4% un trimestre auparavant, et 12,9% au même trimestre de 2010.
Alors que l’opinion des ménages sur l’évolution passée du niveau de vie s’est sensiblement améliorée au cours du troisième trimestre de 2011, le solde relatif à cet indicateur a enregistré une augmentation de 3,6 points par rapport au trimestre précédent, et de 14,5 points par rapport au même trimestre de 2010.
Au troisième trimestre de 2011 les ménages ont une appréciation relativement améliorée de leur situation financière actuelle et de son évolution passée. Les soldes relatifs à ces deux indicateurs se sont améliorés de 2,8 et de 2,5 points respectivement par rapport au trimestre précédent, et de 5,7 points et 1,1 point par rapport au même trimestre de 2010.



Mise à jour le Lundi, 21 Novembre 2011 08:48