Yaourt, un marché à fort potentiel

Les Marocains, de plus en plus conscients de la préservation de leur santé, varient leur alimentation. Le yaourt commence à y prendre une place importante.

La demande de boissons lactées et de yaourt au Maroc devrait continuer à augmenter, avec les développements de produits tels que de nouvelles variétés ou de nouvelles saveurs étant le principal moteur de la croissance. Sur les années à venir, elle devrait croître annuellement de 7 %. À l’origine de cet engouement, la tendance des Marocains à prêter plus d’attention à leur santé et à leur bien-être. En effet, un nombre croissant de femmes et d’hommes se préoccupent de leur santé et de leur apparence. Cette tendance devrait jouer davantage en faveur des produits qui offrent des avantages supplémentaires pour la santé. Dans ce sillage, il est prévu que le marché du yaourt probiotique croisse de 12 % par année. Par ailleurs, les fabricants continueront à étendre la taille du marché grâce à la proposition de prix abordables, de promotions en magasin et d’échantillons de produits. De même, et bien que les Marocains soient connus par leur conservatisme en terme de saveurs, fraise, vanille et pêche sont les plus populaires, les goûts plus exotiques tels que l’ananas ou la noix de coco sont achetés moins souvent, et choisis essentiellement pour faire varier le régime alimentaire quotidien, le lancement de nouvelles saveurs, permettrait d’élargir davantage ce marché. Par ailleurs, il faut souligner la concurrence importante du yaourt artisanal, appelé communément raib. Ce produit, fabriqué et vendu par les laiteries artisanales, communément appelées mahlabas, continuent à entraver la croissance des ventes de variantes emballées. En effet, pour la seule ville de Casablanca, 13 500 bols de raib sont consommés par jour.
Produits de distributeur
Par rapport à la distribution, les petits épiciers, les supermarchés et les hypermarchés devraient rester les principaux canaux de distribution des boissons lactées et de yaourt dans les années à venir. Les supermarchés et les hypermarchés offrent l’avantage d’une large sélection de produits dans tous les segments de prix, tandis que les petits épiciers indépendants ont l’avantage de la proximité des consommateurs. Simultanément, les discounters tels que Bim sont également susceptibles de gagner des parts de marché, étant donné que de plus en plus de Marocains cherchent le meilleur rapport qualité prix et tendent à consommer davantage les produits de distributeurs pour leur faible coût ◆

Ecrit par Sara BAR-RHOUT
14 mai 2012